Bataille De Saint-Gothard

Bataille De Saint-Gothard

Bataille de Saint-Gothard

46°5633N 16°1345E / 46.9425, 16.22917

Bataille de Saint-Gothard
Szentgotthárdi csata (Maas festménye).jpg
Informations générales
Date 1er août 1664
Lieu Szentgotthárd (Hongrie)
Issue Victoire alliée
Belligérants
Drapeau: Empire d'Autriche Empire dAutriche
Saint Empire romain germanique après 1400 Saint-Empire
Royaume de France Royaume de France
Ligue du Rhin
Empire Ottoman  Empire ottoman
Commandants
Raimondo Montecuccoli Fazil Ahmet Köprülü
Forces en présence
Estimées à 22 000 fantassins et cavaliers

12 000 "Impériaux"
4 000 Allemands de la Ligue du Rhin
6 000 Français de la Ligue du Rhin
Estimées à 30 000 sipahis et janissaires

Troupes ayant traversées la rivière sur les 100 000 turcs présents au camp.
Pertes
de 5 à 6 000 hommes de 7 à 8 000 hommes
Première guerre austro-turque
Batailles
bataille de Leva

La bataille de Saint-Gothard eut lieu le 1er août 1664, près du village de Saint-Gothard (Szentgotthárd) en Hongrie, sur la rive nord de la rivière la Raab.

Elle opposa l'armée coalisée composée principalement d'Impériaux et d'un fort contingent français aux troupes ottomanes lors d'une tentative de franchissement du cours d'eau.

Sommaire

Le contexte

La déstabilisation du grand royaume de Pologne lors de la première guerre du nord (1654-1660) provoque lintervention tentante de la Transylvanie aux côtés des forces protestantes. Mais, étant tributaires de lempire ottoman, les Transylvaniens ne peuvent mener de campagne militaire quavec laval de la Porte. Or, le grand vizir Mehmet Köprülü réagit énergiquement comme à son habitude ; en 1658 les armées turques envahissent la Transylvanie et y placent un prince plus soucieux du respect des règles imposées par la Porte que son prédécesseur. Cette intervention, menace directement la Hongrie royale dont les nobles demandent la réaction autrichienne. Lindécision de lEmpire, liée à un état déplorable des ses armées et à la force de celles des turcs, perdure jusquen 1661, date à laquelle lempereur décide enfin dagir.

Il place ses troupes sous le commandement de léminent stratège dorigine italienne Raimondo Montecuccoli et les lance le long du Danube tout en convoquant la diète à Ratisbonne pour lever des troupes supplémentaires. La campagne militaire de 1662 est un échec qui ne fait que renforcer la présence ottomane à proximité de la frontière. Néanmoins, elle a le mérite de susciter une réaction de la diète impériale qui accepte de lever les renforts demandés, mettant à contribution les princes de lEmpire. A ce titre, un contingent français de 6000 hommes est envoyé sur les bords du Danube.

Cette intervention, loin daller de soi à priori, est la conséquence des manœuvres politiques de Mazarin au lendemain de la guerre de trente ans.[1]

Le contingent français fort de 6000 hommes est placé sous le commandement du comte Jean de Coligny-Saligny (1617-1686)(un proche des Le Tellier/Louvois). Il compte parmi les meilleurs dEurope de lépoque. Les soldats sont tous dotés dun uniforme, une nouveauté qui commence à devenir systématique dans les armées européennes.


L'armée Impériale

Larmée coalisée impériale qui mène alors campagne, se décompose en trois contingents. Outre les troupes françaises (6 000 hommes de Coligny) auxquelles les régiments allemands de la Ligue du Rhin sont adjoints (7 000 hommes du comte de Hohenlohe), on trouve un fort contingent de troupes levées dans lEmpire par la diète (environ 19 000 hommes) et un troisième de troupes quon qualifiera de manière relativement impropre dautrichiennes[2] dont la contribution se monte à 21 régiments dinfanterie (36 000 fantassins) et 19 régiments de cavalerie (15 000 cavaliers). En tout, ce sont près de 80 000 hommes que cette armée internationale regroupe. Cest considérable même pour lépoque et cest du jamais vu. Mais les impératifs et la largeur du front, ne permettent que de disposer de 30 000 hommes comme force mobile face à la principale armée turque ; les autres étant répartis dans les garnisons ou forment une force de 12 000 hommes chargée de garder la frontière au nord du Danube[3]. Bien que forte dun nombre impressionnant de soldats, cette armée souffre de plusieurs carences. Dabord, son nombre de combattants reste très inférieur à celui de son adversaire.

De plus, son ravitaillement est indigent et la primauté des troupes autrichiennes dans sa distribution entretient un climat de jalousie accentué par des problèmes de coordination principalement liés aux personnalités des différents commandants de corps et à lusage de plusieurs langues pour donner les ordres.

Et comme si cela ne suffisait pas, il existe de grandes disparités entres la qualité des troupes. De loin les troupes autrichiennes et françaises sont les plus aguerries, disciplinées et bien équipées. En revanche, les troupes allemandes de la Ligue du Rhin et surtout les troupes de lEmpire sont sous équipées et sous-entraînées. Conscient de ces carences, Montecuccoli opte pour un plan simple. Barrer la route de Vienne aux Turcs en sappuyant sur la Raab, une rivière sinueuse mais rendue impétueuse par les pluies incessantes de ce mois de juillet 1664. Pour Montecuccoli, pas question de livrer bataille en pleine campagne. Les Turcs sont trop nombreux et surtout, leurs exploits passés leur assurent un ascendant moral sur les troupes occidentales.


L'armée ottomane

Face à lui, le 26 juillet, larmée turque atteint la Raab et essaye de la passer. Mais les troupes impériales arrivent à les repousser. Sensuit un mouvement parallèle vers lOuest des deux armées de part et dautre de la rivière. Les Turcs cherchent un passage la franchir et les Impériaux essayent de les en empêcher. Conformément à la tradition, cette armée ottomane est pléthorique mais très disparate. Elle se compose principalement de troupes provinciales levées sur le modèle féodal ; Cest à dire de cavaliers timariotes ralliés à un bey, pouvant fournir un certain nombre de fantassins. Ces troupes proviennent de tout lempire ottoman, même si, dans ce cas, les provinces balkaniques fournissent les plus gros contingents. Ces cavaliers sont somptueusement équipés mais larc reste leur principale arme (le pistolet faisant à peine des débuts timides dans cette armée). Cependant, leur mobilité et leurs prouesses équestres font deux de redoutables combattants.

Mais la force principale de larmée ottomane, réside dans son corps « desclaves de la porte » (Kapı kulu). Ce corps délite est composé de fantassins redoutables que sont les janissaires et de cavaliers émérites et véloces que sont les sipahis. Les janissaires fournissent le fer de lance de larmée qui sorganise autour de leur corps, épaulé par les sipahis. Les troupes provinciales ainsi que les auxiliaires de larmée ottomane sont répartis sur les ailes. Néanmoins, il est dusage courant quun corps conséquent de cavaliers, généralement des auxiliaires commandés par un supplétif de lempire, soit déployé à distance du corps de bataille pour tenter des coups de mains sur les arrières de lennemi. Ce rôle est assuré par le contingent tartare dans cette campagne.

Larmée ottomane est surtout renommée pour la qualité de ses campements les maladies sont moins répandues que dans ceux des autres forces européennes. Leurs tentes basses et colorées, bien ordonnées ainsi quune intendance généralement efficace force le respect des autres nations. Elle est accompagnée de corps dingénieurs et douvriers prêts à intervenir à tout moment sur simple ordre du commandant en chef. Les lourds charrois transportant ce matériel, se déplacent le long des routes laissées libres par les troupes qui empruntent des chemins parallèles tout en assurant la protection des nombreux bagages et trésors de cette innombrable armée qui peut mobiliser plus de 100 000 combattants.

Néanmoins, en cet été 1664, les pluies incessantes et les rivalités au sein du commandement ottoman, sont autant de grains de sable dans cette mécanique généralement bien huilée. Le ravitaillement notamment, nest pas à la hauteur des exigences de larmée. La Raab presque en crue noffre pas de passage suffisamment aisé aux troupes ottomanes qui sont repoussées dans leur tentatives de franchissement. Pour faciliter cette traversée, le grand vizir Fâzïl Ahmet Pacha décide de remonter vers lamont de la rivière il sera plus aisé de la franchir.

Les préparatifs

Cest ainsi que larmée ottomane installe son campement dans la soirée du 28 juillet aux abords de Saint-Gotthard qui est aussitôt pillé. Une tentative pour traverser la rivière est repoussée par les troupes impériales. Les deux armées sont alors face à face et séparées par la Raab. Dun côté 100 000 ottomans, de lautre larmée impériale réunit près de 25 000 combattants. Durant les journées des 29 et 30 juillet, lactivité de part et dautre se limite à quelques tirs de canons. Les Ottomans avisent alors un gué situé dans une courbure favorable de la Raab à quelques kilomètres en amont. La matinée du jeudi 31 juillet est consacrée au déplacement du camp près de cet emplacement.

Les deux partis sont conscients de lenjeu : si larmée ottomane réussit à franchir la rivière, elle pourra marcher sans encombre sur Vienne grâce à la protection de ses nombreux cavaliers. A contrario, si les impériaux arrivent à stopper larmée turque sur la Raab, Vienne et par extension, lEurope chrétienne, sera sauvée. Car larmée ottomane a déjà livrer plusieurs sièges au début de la campagne et son ravitaillement commence à être difficile dans cette région le fourrage manque pour les chevaux. Le conseil de guerre qui se tient dans la tente du grand vizir au soir du 31 juillet préconise de ne rien tenter le lendemain vendredi 1er août, jour saint pour les musulmans. Il est préconisé de se contenter de construire un pont sur la Raab et denvoyer les Janissaires prendre pied sur lautre rive sous la protection des canons, sans déclencher une bataille. Apprenant que la bataille est repoussée au samedi, la plupart des troupes provinciales et les nombreux serviteurs de larmée se dispersent dans la campagne à la recherche de ravitaillement et de fourrage.

Dès la nuit, la construction dun pont de fortune est lancée. Conformément à lefficacité turque dans ce domaine, il est rapidement rendu praticable et les janissaires franchissent la rivière sur le pont pendant que les sipahis, chargés de les protéger, traversent à gué de part et dautre de louvrage, selon la tradition de larmée ottomane. Rapidement, les janissaires semploient à fortifier leur tête de pont en creusant des retranchements pendant que les cavaliers fourragent à proximité. La faible réactivité des troupes de lEmpire placées en vis à vis du guet, les incite à poursuivre leur exploration jusquaux vergers et abords du village de Nagyfalu (aujourd'hui Mogersdorf district de Jennersdiorf en Autriche, voir carte ci-dessous).


L'engagement

Au petit matin, les troupes de lEmpire chargées de surveiller le secteur, mal préparées et mal entraînées, commencent à paniquer devant lavance des cavaliers turcs. Face à linorganisation des Allemands, les Turcs sen donnent à cœur joie et pillent le village et les quartiers des régiments de lEmpire. Voyant cela, plusieurs autres contingents de cavaliers turcs franchissent la rivière pour participer au pillage. Trois régiments allemands tentent de réagir et essayent de se former pour sopposer à lennemi de plus en plus entreprenant. Hélas, cette infanterie lourde et peu expérimentée doit, pour se mettre en bataille, traverser un terrain accidenté couvert de bâtiments ou darbres. Cest donc complètement désorganisées que ces troupes arrivent devant les Turcs. Le piège se referme sur eux et rapidement les troupes de lEmpire doivent fuir le champ de bataille. Voyant comment les choses tournent, les Ottomans décident de franchir la rivière pour participer à lhallali.

Pendant ce temps, du côté impérial, on assiste dépité aux événements en attendant les ordres. Larmée impériale est répartie sur les hauteurs de la vallée, au delà dune lignée darbres qui la dissimule partiellement aux yeux des Ottomans. Mais les points dobservations sont nombreux pour assister aux déboires des régiments allemands.


La contre attaque des coalisés

Aux alentours de midi, la situation commence à devenir dramatique et larmée na toujours pas réagi. Après avoir demandé lautorisation dintervenir durant toute la matinée pour juguler la débandade, les officiers français sont maintenant partisans dun repli stratégique pour éviter de perdre leurs troupes. Mais les officiers impériaux se ressaisissent et une réaction ferme de lensemble de larmée est préconisée. Larmée se met alors en bataille et marche sur la ligne darbres qui la sépare des Turcs ; les escadrons prenant place entre les bataillons dinfanterie.

Lorsque les uniformes bien alignés apparaissent sous la ligne des arbres, les Ottomans répondent à ce qui leur apparaît comme un coup de bluff, en faisant sortir les janissaires de leurs retranchements. Arrivés à portée de tir, les impériaux restent fermes et la bataille sengage sur toute la ligne. Comme plus tôt dans la matinée, les troupes allemandes sont copieusement malmenées par les janissaires trop effrayants pour ces jeunes recrues. Rapidement une brèche apparaît entre le centre et laile gauche de larmée impériale tenue par les Français. Le moment est tragique, mais, jugeant quil ny a rien de mieux à faire, les troupes françaises partent à lassaut des lignes truques pour combler la disparition des troupes allemandes. Dans le même temps, à lopposé de la ligne, sur laile droite, Montecuccoli fait avancer ses autrichiens.

Devant la fermeté des troupes adverses, les ottomans, fatigués par une action commencée durant la nuit, affamés par le manque de ravitaillement et désorganisés par de nombreuses absences au sein de leurs unités, décident dadopter une positon défensive plus efficace : Lordre est donné aux janissaires de regagner leurs retranchements. Mais voyant ce mouvement de repli de leurs troupes délite, les Turcs, dont la plupart navait engagé le combat que dans lintention de participer à une victoire rapide sur des troupes désorganisées, commence à refouler vers le pont et les gués. Petit à petit, cest toute larmée ottomane qui reflue puis qui se précipite pour retraverser la Raab.


La débâcle ottomane

Voyant cela et faisant fi de lordre donné, la plupart des orta de janissaires ne sarrêtent pas sur leurs retranchements mais rejoignent les fuyards. La déroute de larmée ottomane est consommée. Bien sûr, le pont ne peut résister à une telle débandade et rompt sous la masse des fuyards qui sont alors précipités dans leau la plupart se noie dans la cohue. Alors, les Turcs prisonniers de la rive gauche se partagent entre ceux qui cherchent un autre passage et ceux qui sapprêtent à combattre jusquà la mort les soldats impériaux qui avancent vers eux.

La prise des retranchements est âpre et les troupes françaises sy distinguent. Les ultimes combats sont livrés avec lénergie du désespoir mais bien que les pertes chez les impériaux soient importantes, la victoire ne peut leur échapper. Une fois les derniers défenseurs des retranchements éliminés, les soldats marchent sur les berges escarpées de la rivière et déchargent un feu nourri sur les fuyards turcs qui tentent de la franchir à la nage.

Enfin, lorsquil ny a plus rien dautre à faire, comme une ultime humiliation infligée à leur honneur, les soldats impériaux baissent leur culotte et montrent leur postérieur aux survivants turcs déconfits, mouillés et humiliés[4].


Saint Gothard 1664.jpg


Les conséquences de la bataille

La victoire paraît totale pour les forces impériales mais son coût en limite la portée. Bien que les sources soient contradictoires comme toujours sur lévaluation des pertes, on peut estimer à 5 à 6 000 hommes celles des forces coalisées impériales sur un effectif dun peu plus de 20 000 combattants. Quant à celles des Turcs, elles sélèveraient à 7 ou 8 000 hommes soit à peine 10% de leurs effectifs. Néanmoins, ces pertes se portent principalement sur les unités délite de larmée (janissaires et sipahis) tandis que celles de la coalition impériale ont davantage frappé les troupes les moins expérimentées (régiments de lEmpire).

Mais la menace turque nest pas écartée et son armée campe toujours devant Saint Gotthard les fuyards se rallient dans les heures qui suivent la bataille. Larmée coalisée quant à elle, est minée par les maladies et le harcèlement des cavaliers tartares mais également, par les dissensions et les nombreux reproches que sadressent les différents commandants. Afin déviter un retournement de situation, lempereur Léopold 1er sempresse de signer la paix de Vasvár dès le 10 août1664, sauvant ainsi son armée victorieuse dune décomposition programmée dans une Hongrie, ravagée par les prélèvements des troupes suscitant aussi bien le mécontentement des locaux que des troupes alliées. Comme celui des Français, qui, livrés à eux mêmes, sont à deux doigts de voir leur corps expéditionnaire se disloquer lorsque les tartares semparent de leurs chariots quelques jours après la bataille.

Cette paix, ramenant les belligérants au statuts quo ante bellum, permet de rester sur la note positive de la victoire mais suscite beaucoup démois surtout auprès des alliés mécontents et en premier lieu des Hongrois : Alors que les gazettes occidentales saluent avec emphase une victoire éclatante face à la marée turque, la Hongrie royale, ravagée par les opérations sans avoir évincé les Ottomans de ses territoires, séloigne de la politique impériale. Le mouvement des Malcontents est et trouve un écho favorable auprès du corps expéditionnaire français. Louis XIV ne laissera pas échapper cette opportunité de planter une nouvelle aiguille dans le pied de Léopold. Un lien sest ainsi créé qui influencera durablement la politique extérieure française pendant plusieurs décennies.

Anecdotes

  • Au moins une partie des troupes composant le Régiment de Carignan-Salières aurait fait partie du contingent français sous les ordres de Coligny qui participa à la bataille et qui s'illustra sur les retranchements ottomans. Ce régiment est la première unité régulière a avoir été envoyé en Nouvelle France pour défendre les possessions françaises face aux anglais et à leurs alliés indiens. Son nom fait partie intégrante de l'histoire du Canada Francophone et du Québec en particulier.
  • Parmi les scènes citées dans la mémoire collective à propos de cette victoire des armées de Coligny, on peut mentionner celle de la mort du jeune Pierre de Rougé, marquis du Plessis-Bellière, enseigne au régiment de la Ferté: "Il fut tué à l'âge de 19 ans à la bataille de Saint Godard, en Hongrie, en défendant son drapeau. Le Turc qui avait percé les rangs pour le lui enlever tomba lui-même percé de coups sur la place." [5]

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  • Le jeune et impétueux duc de Lorraine, Charles V, futur beau-frère de l'Empereur, lança son régiment de cavalerie à l'assaut des forces ennemies. Il perça l'aile gauche et enleva l'étendard turc en guise de trophée.
  • Les canons ottomans n'ont presque pas tiré durant toute la bataille. En dépit d'une position intéressante, les pièces d'artillerie ottomanes n'ont pas pu être utilisées comme il se devait en raison du manque de personnel qui s'était aventuré dans les alentours du camp pour chercher du ravitaillement. Lorsque les événements se précipitent en milieu de journée lors de l'attaque impériale, ce manque de personnel empêche la plupart des pièces de tirer.


Sources

  • Ferenc Tóth, Saint-Gotthard 1664, une bataille européenne. Éditions Lavauzelle.
  • Evliyâ Çélébi, La guerre des Turcs, récit de bataille. Éditions Actes Sud.
  • Robert Mantran, Histoire de lEmpire Ottoman. Éditions Fayard.
  • Jean Bérenger, Histoire de lempire des Habsbourg 1273-1918. Éditions Fayard.
  • Claire Gantet, Guerre, paix et construction des États 1618-1714. Éditions du Seuil dans la collection nouvelle histoire des relations internationales, tome 2.
  • John Childs, Atlas des Guerres, la guerre au XVIIè siècle. Éditions Autrement.


Notes

  1. Au sortir de la guerre de trente ans (1659), la France apparaît comme la seule puissance capable de la poursuivre. Son prestige est important surtout auprès des princes allemands. Mais Mazarin, plus diplomate que militaire, préfère entretenir une paix bien plus profitable au royaume que de continuer un conflit qui na que trop duré. Ses initiatives visent à restituer le prestige du roi de France pour tenter de concurrencer les Habsbourg à la tête de lEmpire comme jadis François Ier avait tenté de le faire. La création de la Ligue du Rhin à la fin de la guerre permet aux Français dintervenir dans les affaires impériales. Cest à ce titre que Louis XIV peut envoyer 6000 hommes à lempereur Léopold alors que les statuts de la ligue ne lui en exigent que 2000.
  2. En fait il sagit des troupes levées sur les territoires héréditaires de lempereur. Elles correspondent aussi bien aux Autrichiens proprement dit quaux troupes levées en Bohème et en Moravie.
  3. Ces troupes participeront à la bataille de Leva
  4. Cet acte de bravade pourrait être la réponse à un acte identique commis quelques semaines plus tôt par les troupes ottomanes lorsquà la fin du siège de la forteresse de Yeni Kale (Györ), les survivants impériaux avaient franchir une rivière dans des conditions similaires
  5. Manuscrit du marquis de Quincey, voir aussi Gazette de France du 5 septembre 1664.


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