Collégiale Sainte-Marie-Madeleine de Champeaux

Collégiale Sainte-Marie-Madeleine de Champeaux
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Collégiale sainte-Marie-Madeleine de Champeaux
Chevet de la collégiale.
Chevet de la collégiale.
Présentation
Culte Catholique romain
Type Collégiale
Rattaché à Archidiocèse de Rennes
Style(s) dominant(s) Gothique
Protection  Classé MH (1910)[1]
Géographie
Pays Drapeau de France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Ville Champeaux (Ille-et-Vilaine)
Coordonnées 48° 08′ 51″ N 1° 18′ 40″ W / 48.14752, -1.31112848° 08′ 51″ Nord
       1° 18′ 40″ Ouest
/ 48.14752, -1.311128
  

Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine

(Voir situation sur carte : Ille-et-Vilaine)
Collégiale sainte-Marie-Madeleine de Champeaux

La collégiale Sainte-Marie-Madeleine de Champeaux est une église gothique d'Ille-et-Vilaine datant des XVe et XVIe siècles. L'édifice, également paroissial, recèle un mobilier renaissance exceptionnel, en lien avec la vocation funéraire voulue par ses fondateurs, membres de la maison d'Espinay Saint-Luc.

Sommaire

Histoire

Première mention de Champeaux est faîte dans le cartulaire de l'abbaye Saint-Georges de Rennes vers 1100, les moniales bénédictines recevant alors les deux tiers des dîmes de la dite paroisse. Son église, qui avait pour titulaire originel Saint-Pierre, était entourée de son cimetière, lequel comprenait en outre une chapelle dédiée à Sainte-Madeleine, lieu de sépulture des seigneurs d'Espinay. En 1413, Simon d'Espinay, qui avait pris le parti des Montfort lors de la guerre de succession du duché de Bretagne, obtint du duc Jean V l'autorisation de reconstruire et agrandir cette chapelle, son fils, Robert d'Espinay, chambellan du duc et grand-maître de Bretagne, menant à bien les travaux en 1430. Guillaume Brillet, évêque de Rennes et ordinaire des lieux, autorisa la démolition de l'antique sanctuaire et le transfert du culte dans la chapelle qui devint dès lors église paroissiale sous le vocable de Sainte-Madeleine. Le pape Eugène IV devait entériner l'ordonnance épiscopale le 24 avril 1437, conférant également à l'édifice le titre de collégiale, un chapitre de six chanoines étant chargé d'y assurer l'office canonial qui devait perdurer jusqu'à la chute de l'ancien régime[2].

La collégiale fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 12 décembre 1910[1].

Architecture

Extérieurs

Intérieur

Vitraux

  • Maîtresse-vitre.
Maîtresse-vitre du chœur.

Quatre meneaux divisent la fenêtre du chevet en cinq hautes lancettes que couronnent flammes et flammèches harmonieusement disposées dans le tympan. Des barlotières déterminent neuf registres successifs dans la partie rectangulaire de la baie où prennent place les deux scènes principales de l'ouvrage. A la base, sur trois registres, est figurée la mort de Sainte-Marie-Madeleine entourée de la représentation du couple des donateurs placés sous des dais ouvragés: Guy III d'Espinay à droite, et Louise de Goulaine à Gauche. Au dessus, le crucifiement se déploie sur les trois lancettes centrales, des arabesques renaissances et les monogrammes du couple remplissant celles latérales. Le Christ est accosté des bon et mauvais larrons. A ses pieds figurent la Madeleine éplorée, la Vierge défaillante et saint-Jean, tandis que la foules des juifs se presse sur le Golgotha. Trois petits édicules représentant l'entrée du Paradis et deux trônes occupés par Enoch et Élie garnissent le haut des lancettes centrales[3]. La trinité (Dieu le Père tenant son fils mort sur ses genoux tandis que la colombe du Saint-Esprit est posée sur son épaule droite), environnée d'une cour céleste d'anges, chérubins et séraphins, occupe les remplages flamboyants du tympan. Cette œuvre, réalisée vers 1520-1540, remplace une première verrière de 1516-1518 œuvre du vitréen Faverie[4]. Elle a été classée à titre d'objet le 11 mai 1907[5].

  • Vitrail de Sainte-Barbe.

Il trouve place dans le mur paroi orientale de la chapelle éponyme, également connue sous les noms de Saint-Julien ou Sainte-Claude, qui longe le chœur au nord. Datant du milieu du XVIe siècle, il narre le martyre de la sainte, condamnée, suppliciée par le feu, décapitée par son père, ainsi que la mort de ce dernier voué aux démons. L'œuvre, classée également le 11 mai 1907[6], présente les armes de la famille d'Espinay: d'argent au lion coupé de gueules et de sinople, armé et couronné d'or.

Classée, elle est située dans le transept sud. Elle date de 1529[7].

Cette verrière tardive a été réalisée en 1594 pour la chapelle seigneuriale des Espinay (chapelle haute à droite du chœur). Elle présente les écus des Espinay-Scépeaux[8].

  • Autres vitraux.

Le transept nord conserve les fragments d'un vitrail du XVe siècle faisant davantage usage du jaune d'argent et figurant Saint-Jean-Baptiste et Saint-André, Sainte-Marguerite et Sainte-Barbe, le Crucifié entre la Vierge et Saint-Jean[9].

Le mur méridional du chœur renferme enfin un petit médaillon du Père Éternel.



Mobilier

Les stalles

Les tombeaux

  • Guy III d'Espinay et Louise de Goulaine
  • Claude d'Espinay
Mausolée de Claude d'Espinay.

Situé dans la chapelle Sainte-Barbe, le mausolée de Claude d'Espinay, fille de Guy III et Louise de Goulaine décédée à l'age de 21 ans en 1554, a été classé le 12 août 1902[10]. Il s'agit d'une œuvre de la renaissance attribuée à Jean Delespine et exécutée vers 1555-1560. Le commanditaire n'est autre que Charles d'Espinay, frère de la défunte, poète dans la mouvance de la Pléiade qui fut évêque de Dol de 1558 à 1591. Réalisé en marbre et calcaire, ce tombeau mesure 4m30 de haut pour 1m20 de large. Il s'agit d'un monument complexe où un demi-sarcophage reposant sur une haute structure architecturée en forme de cheminée (linteau, orné de griffes de félins et d'un écu martelé, porté par des pilastres composites) sert de base à un cartouche orné d'une longue inscription poétique rédigée par le prélat, que somme un obélisque soutenu par deux lions. Ce dernier est décoré de cornes d'abondance, d'un cadre ovale, et d'une victoire ailée portant un flambeau et une branche de laurier[11].

Autres œuvres d'art

  • Maître-autel
  • Retable de la passion
  • Chaire

Notes et références

  1. a et b Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00090517 » sur www.culture.gouv.fr.
  2. Chanoine Amédée Guillotin de Corson, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, Rennes, Fougeray et Paris, René Haton, 1880-1886, 6 vol. in-8° br., couv. impr. (disponible sur Gallica).
  3. Chanoine Amédée Guillotin de Corson, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, Rennes, Fougeray et Paris, René Haton, 1880-1886, 6 vol. in-8° br., couv. impr.
  4. Denise Dufief, Champeaux, Inventaire Général des Monuments et des Richesses Artistiques, Drac de Bretagne, Rennes, Plaquette sans date, 11p.
  5. Notice no PM35000834, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  6. Notice no IM35001821, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  7. Notice no IM35001820, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  8. Notice no IM35001822, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  9. Notice no IM35001819, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  10. Notice no IM35001801, sur la base Palissy, ministère de la Culture
  11. Paul Banéat, Le Département d'Ille-et-Vilaine, Éditions Librairie moderne J. Larcher, Rennes, 1928, Réédition Éditions régionales de l'Ouest, Mayenne, 1994, 4 tomes, (ISBN 978-2-85554-067-2), tome I, p.303.

Annexes

Liens internes

Liens externes

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Bibliographie

  • Denise Dufief, Champeaux, Inventaire Général des Monuments et des Richesses Artistiques, Drac de Bretagne, Rennes, Plaquette sans date, 11p..
  • Collectif, Le Patrimoine des Communes d'Ille-et-Vilaine, Éditions Flohic, Paris, mars 2000, 2 tomes, (ISBN 978-2-84234-072-8).
  • Philippe Bonnet et Jean-Jacques Rioult, Dictionnaire guide du patrimoine. Bretagne, Éditions du patrimoine, Paris, 2002, 531p., (ISBN 978-2-85822-728-0).
  • Françoise Gatouillat et Michel Hérold, Les vitraux de Bretagne, Collection "Corpus Vitrearum", Vol. VII, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2005, 367p., (ISBN 978-2-7535-0151-5).



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