- Cocobeach
-
Cocobeach
HéraldiqueAdministration Pays Gabon Province Estuaire Département Noya Maire Jean de Dieu Nguema Mba Géographie Coordonnées Altitude 176 m Démographie Population 2 155 hab. (2010) Localisation Cocobeach[1] est une ville du Gabon, chef-lieu du département de la Noya dans la province de l'Estuaire.
Sommaire
Situation Géographique
La ville est située entre le fleuve Noya et l'Océan Atlantique. Elle se localise au Nord Ouest du Gabon et au Sud de la Guinée Equatoriale On peut s'y rendre par voie maritime depuis Libreville ou en empruntant la route N1 jusqu'à Ntoum puis prendre la R10.
Histoire
Cocobeach, à l'origine "Koko y Mibitch" en langue Sékiani signifie "tronc d'arbre". Son nom anglais (plage de Coco) témoigne que la présence européenne est très ancienne sur cette ville atlantique. Les portugais sont les premiers à sillonner les côtes gabonaises suivis des espagnoles, des hollandais, des anglais et des français qui vont coloniser le Gabon à partir de 1839.
Pour comprendre cette convoitise des puissances coloniales européennes il faut se référer à l'histoire des frontières du Rio Muni et de la première Guerre Mondiale au Gabon. C’est le traité du Prado entre le Portugal et l’Espagne (1778) qui cède à des fins uniquement commerciales, la côté d’Afrique entre l’actuel sud du Nigéria et l’actuel Port-Gentil au Gabon à l’Espagne. Ce traité du Prado a, bien sûr, été annulé par tous les autres traités ultérieurs au moment de la colonisation de cette partie de l’Afrique, notamment par le traité franco-espagnol de 1900 qui fixe les frontières entre colonies françaises et espagnoles. La signature de la Convention de Bata de 1974 entre Omar Bongo du Gabon et Macias Nguema de Guinée équatoriale fixe toutes les frontières entre les deux pays.
Autre fait marquant de l'histoire de Cocobeach, la Bataille du 21 septembre 1914 entre les troupes françaises et les forces allemandes. Le 21 septembre 1914 à 5 heures, 250 hommes, composant le septième Régiment du Gabon, débarquèrent de la canonnière la "Surprise" pour donner l'assaut aux troupes allemandes retranchées à Cocobeach. Après de rudes combats, cette bataille se solda par la victoire des troupes françaises. Léon Mébiame, premier ministre gabonais entre 1975 et 1990, fut un des tirailleurs gabonais survivants de cette bataille. En 1920 un monument fut bâti en mémoire des soldats morts pour la France. Ce monument a été refait en novembre 2008.
Léon Mébiame, l'ancien premier ministre, est toujours en vie. Il préside aujourd'hui la chambre de commerce de Libreville. Le tirailleur homonyme tué à Cocobeach en 1914 était son arrière-grand-père. Le monument a été reconstruit en 2008 par l'association "Cocobeach 2008" présidée par J.Pierre Fourès grâce à des fonds privés. Le précédent était à l'abandon; en ruine, il était voué à la destruction du fait de la pression urbaine.
Politique
C’est en 1996 que Cocobeach alors chef-lieu du département de la Noya a été érigé en commune rurale avec l’adoption de la loi organique n° 15/96 du 6 Juin 1996 relative à la décentralisation. Jean de Dieu Nguema Mba (PDG), l'actuel maire est le troisième de la commune de Cocobeach. Il a été élu en mars 2008. Ses prédécesseurs furent Fidèle Angoué M’ba (1997-2002) et Gervais Nzoghe (2002-2007). Le conseil départemental de la Noya est dirigé par François Nkoghe Obiang.
À l'assemblée nationale, le département de la Noya est représenté par deux députés: Michel Menga M'Essone (Muni Noya) pour le PDG et Jean Angoue Nguema (Océan Mondah) pour le RPG. Les prochaines élections législatives sont prévues pour 2011. Au sénat c'est le sénateur Jean-Baptiste Mintsa pour le compte du PDG.
Économie
L'économie de Cocobeach repose sur l'océan atlantique. Par la pêche et par le commerce avec la Guinée Equatoriale par la ville de Cogo. L'exploitation du Bois a connu une forte croissance depuis quelques années. En plus des grandes entreprises forestières implantées, se développent de nombreuses coupes familiales. En attendant la construction du futur port de Cocobeach et la fin des travaux de la route Ntoum-Cocobeach, l'économie de la ville s'ouvre au tourisme de plage. Les nombreux villages de pêcheurs alimentent le lieu d'une forte production de poissons.
Culture éducation et sport
L'essentiel des activités culturelles et sportives se fait au Collège d'Enseignement Secondaire (CES) Pascal Nze Bie. La place des fêtes abrite un espace sportif notamment d'un stade de football. C'est surtout pendant la grande saison sèche (juillet-août) que Cocobeach connait son effervescence. La bibliothèque municipale et la Maison de la Femme sont des lieux d'activités culturelles importantes. À l'occasion des retraits de deuil des danses traditionnelles sont organisées. À cette période se tiennent aussi des tournois de football et des manifestations socio-culturelles. La plage reste enfin le lieu le plus fréquenté par la jeunesse de Cocobeach.
Tourisme et environnement
Doté d'une magnifique côte maritime et de nombreux cours d'eau dont les fleuves Noya et Rio Muni, Cocobeach jouit d'une excellente image touristique. Sa plage longue de plusieurs kilomètres est unique. Particulièrement celle d'Indombo aux eaux cristallines. La diversité des espèces végétales et animales permet aux visiteurs amoureux de cartes postales d'admirer des paysages exceptionnels. Les îles Corisco, Mbanié, Conga, Cocotiers, Elobey et celles de Sao Tomé-et-Principe aux larges de Cocobeach viennent enrichir les opportunités touristiques de cette ville. À proximité aussi de la Guinée Equatoriale, Cocobeach offre aux touristes l'opportunité de visiter la ville de Cogo et son décor espagnol et sud-américain. Non seulement le touriste change de décor en moins de 25 minutes, mais également de langue en laissant le français pour l'espagnol. La grotte aux chauves-souris reste peu connue, mais regorge de mystères à découvrir. Cocobeach c'est aussi une ville d'histoire. La Bataille de Cocobeach est symbolisée par un monument aux morts juste en hauteur de la plage. Le phare de Cocobeach, construit en 1950 après la guerre par les français, situé en pleine forêt et en hauteur, donne une vue panoramique sur une côte à moitié insulaire.
Notes et références
Wikimedia Foundation. 2010.