Claude Lussan

Claude Lussan

Claude Lussan, le 5 mars 1910 dans le VIIe arrondissement de Paris et mort le 5 février 2008 à Paris, est un avocat et un bâtonnier français.

Sommaire

Biographie

Claude Lussan est le 5 mars 1910 à Paris. Il est le fils de Germaine de Thomas et de Philippe Lussan, avocat au Conseil d'État, président de lOrdre de 1931 à 1934. Il fait ses études à lécole Tannenberg puis au lycée Janson-de-Sailly. Il entre à Science Po et à la Faculté de droit de Paris. Il en sort docteur en droit et diplômé de lécole libre des Sciences Politiques. En 1932, il se marie avec Simone Gadala dont il eut trois enfants, Jean-Pierre (1934 -), Marylis (1935 -) et Jacques (1943 -).

La Jeunesse - 1910 à 1954

En 1932, il est avocat à la Cour d'appel de Paris, il le sera pendant plus de 75 ans. Il envisage, dans un premier temps, de reprendre la charge de son père Philippe Lussan, mais sa vocation profonde était dêtre avocat à la Cour préférant le contact avec les clients et avec son interlocuteur. Sa volonté de pacifier les rapports humains étant la partie la plus saillante de sa personnalité. Ses qualités intellectuelles, son sens inné de la clarté et de lexpression juste, en font un contradicteur redoutable, un grand avocat, jusquà la fin de sa vie, soixante-sept ans plus tard, il est encore présent dans de grands dossiers étonnant ses confrères par sa vigueur à la barre. Très vite, il se lance dans le juridique sans négliger les recours devant les Tribunaux. Il engage ses confrères à faire de même et à ne pas se laisser enfermer dans une conception trop archaïque de la profession. En 1934, il est élu douzième secrétaire de la Conférence du stage composée de douze secrétaires désignés à la suite dun concours déloquence, par les douze secrétaires de lannée précédente sous la présidence du Bâtonnier en exercice. Quatre secrétaires se distinguent au sein de cette conférence : le premier est chargé de faire léloge dune grande figure du Palais (avocats ou magistrats célèbres) lors de la rentrée de la Conférence ; le second est considéré comme le plus spirituel et fait le discours de la rentrée de la Conférence; le troisième est choisi pour les mêmes qualités que le premier. Enfin le quatrième est le douzième secrétaire qui est chargé de la relation publique de la Conférence dont il sera lorganisateur des activités tout au long de lannée.

LExpérience - 1954-1970

L'Ordre En 1954, Claude Lussan est élu membre du Conseil de lOrdre des avocats de Paris. En 1961, il préside le Jury du Certificat dAptitude à la Profession dAvocat (CAPA). En 1966, il est élu Dauphin du Bâtonnier. En 1967, il est élu Bâtonnier et réélu en 1968. Amoureux de son Ordre, pilier de lexercice des avocats, il le veut fort et puissant, et le transformer en une vraie force de proposition et dinnovation. Il est toujours en phase avec son époque. Défenseur inlassable de sa profession, il se bat pour quelle séloigne des archaïsmes, tout en protégeant lOrdre, sa déontologie, ses valeurs et ses traditions dont il ne rejette aucun des principes : honneur ; conscience morale ; confraternité ; respect de la robe ; relations de confiance avec les magistrats ; bref ces valeurs qui conduisent au progrès, puisquelles assurent à lOrdre une base solide. En mai 1968, il sait répondre au mouvement de la société auquel le Palais na pas échappé, tout en protégeant léventail de Marie-Antoinette conservé précieusement sur une commode du bureau du Bâtonnier, avant de recevoir des avocats qui avaient rejoint le mouvement soixante-huitard et qui sétait levé incongrument au sein du Palais, lui semblait-il. Mais parce quil a été élu dans une période de tumulte, il ressent lexigence de modernité de sa profession.

La création dorganismes professionnels (CARPA, ANAAFA, UNCA) Avant même son élection au Bâtonnat, il a lidée de donner aux Ordres, le contrôle premier des maniements de fonds entre les confrères, pour la plus grande sécurité des clients mais surtout parce quil défend les avocats, et quil veut les protéger. Il est un des premiers à percevoir les dangers du maniement de fonds par ces derniers, si ces fonds ne sont pas distingués des sommes spécifiques au cabinet. À lépoque, la comptabilité est encore tenue manuellement, et la bancarisation nayant pas lessor quelle connait plus tard, il convient selon lui de séparer la gestion propre du cabinet, cest-à-dire les honoraires, des fonds détenus pour le compte des clients qui, préalablement, étaient exclusivement manié par les avoués. Un compte par avocat, subdivisé par affaire : pas de compensation possible et impossibilité de rendre un compte-affaire débiteur. Cette idée qui apparaît évidente aujourdhui, était tout à fait nouvelle à lépoque. Il sait sadjoindre les services du directeur du CNEP (Comptoir National dEpargne Populaire) qui, en fusion avec la BNCI, deviendra la BNP. Ainsi, la CARPA est née. Convaincu quun Bâtonnier est aussi investi dune mission de Service public, il est conscient de la force et de la nécessité du lien entre les institutions et les acteurs de la profession. Il continue à fonder de nombreux organismes professionnels, outils très vite devenus indispensables à lexercice de la profession. Ainsi sont mis au point sous son autorité, le service "compte-avocat" et le service "Paie-avocat" destinés à les aider dans la gestion de leurs cabinets. Toujours dans la même finalité, il crée lAssociation Nationale dAssistance Administrative et Fiscale des Avocats (ANAAFA), qui apporte aux avocats une sérénité dans la gestion de leur cabinet par une assistance comptable et fiscale compétente, leur permettant de se consacrer à leur métier et donc à leurs clients. La CARPA, se heurte dans un premier temps à lincompréhension de certains confrères et même à une certaine oppositions au sein du Conseil de lOrdre; ils craignent que des avocats puissent percevoir des fonds de leurs clients débiteurs ou créanciers. Après des débuts modestes, la CARPA prend son envol. Son essor sest accéléré par la reconnaissance de fait quelle permet de sécuriser les fonds des clients mais également lors de la fusion entre les avoués près des Tribunaux de grande instance et des avocats. Dès les années 1969-70, on assiste à la mise ne place de la CARPA dans la plupart des barreaux.

La Maturité - 1970-1990

Cest dans ce contexte que le Bâtonnier Claude Lussan crée le Comité de liaison des CARPA qui devint ensuite lUnion Nationale des Carpa (UNCA) dont il assura la présidence jusquen 1982. Par la suite, il continue à participer aux réunions et Conseils dadministration en orientant lUNCA par ses conseils sur la direction à prendre. En 1986, la CARPA deviendra obligatoire pour lensemble des avocats. La créativité du Bâtonnier Claude Lussan ne sarrête pas . Il constate vite que la masse des fonds ainsi placée par la CARPA génère des intérêts importants pouvant servir au fonctionnement de la Justice et à la modernisation de la profession davocat. Les Pouvoirs publics reconnaissent alors la licéité dutiliser les produits financiers dégagés par le placement des fonds de tiers; d la création des Maisons davocats, des bibliothèques communes, du fonctionnement amélioré de lAide juridictionnelle, des participations à laccès au droitautant de missions auxquelles participent les caisses sous le contrôle des Ordres et ce, au profit de lamélioration de la Justice. Parallèlement à cette œuvre créatrice, Claude Lussan devient secrétaire général (1957), vice-président (1962) puis président (19691971) de lUnion Internationale des Avocats (U.I.A.) puis administrateur de la Fondation Nationale des Sciences Politiques en 1973 (F.N.S.P.).

La Sagesse - 1990-2000

Dans les années 1990, laube du vingt-et-unième siècle le conduit à créer : Droit 2000 et parallèlement : Comité du troisième millénaire et le Comité scientifique du barreau, cénacles de réflexions sur ce que devait être la loi et la justice dans une époque nouvelle avec une idée particulièrement précise de lavenir de la profession davocat dans un monde sans frontière et en perpétuelle mutation. Ces recherches consistent en létude philosophique, historique et sociologique, menées avec le concours danciens premiers ministres, de professeurs de droit, de philosophes, de journalistes, de hauts magistrats, de professeurs de médecine et des plus hautes autorités religieuses autour déminents avocats au Barreau de Paris. Jean-Luc Chartier, auteur de nombreuses études philosophiques et historiques le secondait dans cette tâche.

Le Changement de siècle - Initiadroit

À la charnière du 20ème et XXIe siècle, le Bâtonnier Claude Lussan perçoit également la nécessité dinformer les plus jeunes de ses concitoyens sur leurs droits mais aussi sur leurs devoirs. Il crée Initiadroit dans un premier temps à Paris puis dans plusieurs régions de France. Il sagit dune association davocats bénévoles dont lobjet est déveiller les jeunes à la règle de Droit. Dans cette optique, les avocats doivent intervenir en utilisant la méthode des cas, en relatant une histoire réelle et en interpellant les élèves sur les règles à appliquer ; les avocats étant pour donner in fine, connaissance de la décision judicaire rendu dans lespèce. Cest la méthode du « droit vivant » au sein des lycées et collèges, selon son expression. Dans un premier temps, il lui avait été indiqué de toute part, quil serait impossible aux avocats dêtre reçus dans les établissements scolaires autrement que dune façon ponctuelle. Or, après avoir lui-même frappé à toutes les portes, il est accueilli avec sa délégation au Cabinet du Ministre de lÉducation Nationale. LAdministration trouve excellente lidée que les avocats puissent porter leur aide aux professeurs chargés de léducation civique, juridique et sociale, le Ministère de lEducation Nationale estimant que le rôle de lécole nest pas seulement dapprendre aux jeunes à se repérer dans labstraction mais a également la responsabilité de transmettre des valeurs et des règles. Or, la mission bénévole de lassociation est précisément de faire prendre conscience aux jeunes de lomniprésence du droit. Cest ainsi quintervint en 2005, la signature dune première convention avec lAcadémie de Paris pour une première période au cours de lannée scolaire 2006-2007. Les avocats reçoivent le soutien des recteurs et une méthode est mise au point avec le concours de lassociation des professeurs dHistoire et de Géographie, conformément au programme de chaque niveau de classe. Selon le souhait du Bâtonnier qui sait que les avocats ne sont pas des professeurs, ceux-ci interviennent en utilisant sa méthode du « droit vivant ». Ainsi, au cours de lannée scolaire 2006-2007, 500 avocats bénévoles ont été envoyés à plus de 800 reprises, dans 219 lycées et collèges pour initier la jeunesse au droit et à la justice, à la satisfaction de tous. Cest ainsi quInitiadroit prend sa vitesse de croisière au niveau national, son extension à lensemble du territoire permettant aux avocats du pays de témoigner de leur expérience et dexpliquer aux collégiens et lycéens la signification et limportance des règles juridiques qui encadrent la vie civique et sociale établie sur un socle de 8000 lois.

Lextension dInitiadroit passe part une convention nationale. Elle est signée le 16 janvier 2008 au Grand amphithéâtre de la Sorbonne au cours dune réunion présidée par le Bâtonnier Christian Charrière-Bournazel avec, à ses côtés Madame le Garde des sceaux, Rachida Dati, et le ministre de lEducation Nationale Xavier Darcos. Cette convention consacre le rôle positif dInitiadroit dans le cadre de lÉducation civique. Le Bâtonnier Claude Lussan fait ce jour- son dernier discours en forme de testament. « Une intervention remarquable dans son style et sa clarté » écrit Didier Cayol, délégué général dInitiadroit, pour expliquer que la signature de cette convention est le premier pas vers un développement de lenseignement du droit au sein des établissements scolaires. Parallèlement à la création dInitiadroit, le bâtonnier Claude Lussan devenu Doyen de lOrdre, fait mener des études pour tenter de connaître limage donnée par les avocats aux différents acteurs de léconomie : chambres de commerce, principaux syndicats (employeurs - employés), organisations humanitaires. Dans ce but, il suggère de prendre des contacts plus étroits, plus constants avec le politique, lentreprise, le syndicalisme. Unanimement, les personnalités interrogées, ceux qui réfléchissent au devenir de la Cité, concluent que la justice est trop éloignée des citoyens, les procédures peu compréhensibles, et que les avocats restent enfermés dans leurs cabinets pour beaucoup encore étranger à la vie économique du pays. Il envisage alors la création dune nouvelle association pour la promotion du droit vivant dans la Cité. En attendant, lOrdre des avocats, sous son impulsion, passe des conventions avec des Organisations humanitaires : Croix rouge, Secours populaire, Restos du CœurIl sagit dun véritable service chargé dinitier au droit des bénévoles et des salariés de ces organismes en contact permanent avec des personnes en difficulté et les exclus.

Le Bâtonnier disparaît le 5 février 2008. Le Barreau tout entier se réunit une dernière fois autour de lui le 12 février, lors dune cérémonie religieuse à l'église Saint-Louis-des-Invalides rendue possible par sa dignité de grand officier de la Légion d'honneur et de lordre national du Mérite, commandeur des Palmes académiques. Tous ceux quil a réunis une dernière fois autour de lui, ont puisé dans cette cérémonie à la fois simple et majestueuse, une grande force.

Le Bâtonnier Claude Lussan grand officier de la Légion d'honneur et de lordre national du Mérite, commandeur des Palmes académiques

Le Conseil dadministration de lUNCA décide à lunanimité de donner le nom de "Bâtonnier Claude Lussan" à la salle , au siège de lUNCA, se tiennent les réunions de bureau et les formations dispensées aux présidents et administrateurs ainsi quaux personnels des caisses, pour transmettre lexpérience acquise, le savoir de lUNCA et des CARPA dans des domaines qui, au fil du temps, sont devenus si complexes.

Tandis que, Initiadroit atteint sa vitesse de croisière au niveau national, présidé par le Bâtonnier de Paris sous légide de Didier Cayol son délégué général et la direction de Lucile Rambert. Ce qui est pour la profession une réussite éclatante, devient pour lui la récompense posthume de tant dénergie et la concrétisation des promesses faites dans son dernier discours de la Sorbonne.

Le 5 février 2009, date danniversaire de sa disparition, une Association Claude Lussan (ACL) a été créée à linitiative de ses enfants sous la présidence du Bâtonnier Jean-Marie Burguburu. Jean-Pierre Lussan son fils, Secrétaire de la conférence en 1966 et membre du Conseil de lOrdre dans les années 1985-86-87 en est le vice-président. Elisabeth Deflers en est la secrétaire générale. Lobjet de cette association est de mettre en œuvre sa dernière initiative : après les jeunes, favoriser la connaissance du Droit vivant aux salariés sur leur lieu de travail. Sa vocation : la promotion du Droit vivant dans la Cité comme vecteur damélioration de la paix sociale.

"Un homme de toutes les générations"

Les résultats bénéfiques de laction du Bâtonnier Lussan sont perceptibles au quotidien dans la profession davocat. Selon Didier Cayol : « Le jour de ses obsèques aux Invalides, lui furent rendus les honneurs militaires devant 500 confrères en robe, quelquun déclara : pour notre profession, il y aura un avant et un après Lussan ». Cétait émouvant et vrai mais cet « après » ne devra jamais renier ce que le Bâtonnier Lussan nous a laissé en héritage : une recherche de la grandeur par le service des autres. ». Ajoutons dit Elisabeth Deflers : qu« il laissera dans lhistoire du Barreau une empreinte originale et durable, des réalisations pérennes et le souvenir dun homme simple, accessible et totalement tourné vers les autresil attend de nous que nous nous souvenions de ce quil était, de ce quil a fait, que nous suivions sa trace et que nous essayons de poursuivre son œuvre ». Toujours selon Didier Cayol : « Homme de son temps, le Bâtonnier Lussan nétait pas lhomme dune génération mais de toutes les générations ». Son exigence ferme et souriante demeurera un modèle pour tous les avocats de ce pays ; ainsi vivra longtemps encore le Bâtonnier Lussan pour ses confrères.

Œuvre

  • Titre enseigne de journal
  • La législation des sociétés en territoire dOutre-mer et territoires associés
  • Thérèze Desqueyroux
  • Jacques Cœur
  • Les grandes heures du barreau de Paris

Filmographie

  • Initiadroit, les avocats dans le Cité", film pédagogique de Marc-Laurent Turpin, mesure-6 Films, 2006
  • Claude Lussan, le bâtonnier visionnaire", film documentaire de Marc-Laurent Turpin, mesure-6 Films, 2010

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Claude Lussan de Wikipédia en français (auteurs)

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