Citerne de ballast

Certains grands navires tels que les pétroliers, vraquiers, ou gaziers sont munis des citernes de ballast qui leur permettent de mieux manœuvrer le navire.

Objectifs

Une citerne de ballast a trois principaux buts:

• permettre de corriger la gîte du navire ou son assiette,
• permettre de mieux gérer la stabilité du navire lors du chargement et déchargement
• servir aussi éventuellement de lest pour ces navires.

Eau de ballast

Une eau de ballast est en général une eau de mer dont la salinité varie en fonction de l'endroit où l'on se trouve. Dans certains navires, ces citernes de ballast peuvent être séparées des citernes à cargaison.

Lorsqu'un navire transporte du pétrole brut, semi raffiné ou raffiné, il se doit de laver ses citernes conformément aux réglementations en vigueur. D'abord d'une première eau qu'il doit verser en pleine mer ensuite d'une seconde eau qu'il peut verser en port de chargement.

Pour que cette eau soit efficace, des additifs doivent être ajoutés ou certaines techniques particulières de traitement doivent être employées, notamment: la cavitation, la filtration, la séparation cyclonique, et l’ultraviolet. Quel que soit le moyen employé, il doit toujours être conforme à la réglementation et doit être adapté en fonction des besoins du navire.

Le but du traitement de ces eaux est de tuer les micro-organismes vivant dans l'eau de mer. Car une fois dans les citernes, ils peuvent s'accrocher sur la coque interne et y créer un milieu propice d'habitation. Néanmoins ces systèmes de traitement restent encore néfastes à l’environnement aquatique; car une fois versés en pleine mer, ces produits envahissent le phytoplancton et zooplancton et réduisent ainsi leur espérance de vie.

Corrosion

Il y a 3 types de corrosion qui se manifestent dans les citernes de ballast:

a) La corrosion générale

c'est une corrosion uniforme qui se caractérise par une attaque sur l'entièreté de la coque ou sur une large portion de la surface totale. On distingue 3 catégories:

- Catégorie I

Le potentiel de l'électrode du métal dans son environnement et le taux de la réaction entre le métal et l'environnement, détermine la vitesse de la corrosion du métal. Par exemple l'acier noir dans une eau riche en oxygène.

- Catégorie II

Une barrière passive de revêtement développe sur la surface du métal qui affecte le taux de la corrosion sur le métal. La corrosion du métal ne s'arrête jamais complètement mais il décroît considérablement. La protection passive offerte par la barrière passive du revêtement est différente pour différents environnements.

- Catégorie III

Le taux de corrosion du métal dans un environnement est assez petit pour un métal à être considérer à "l'abri" d'attaquer dans cet environnement.

b) La corrosion par piqûres

Il prend la forme d'une attaque corrosive profonde et étroite qui cause le plus souvent une réduction considérable de l'épaisseur de la coque. Ce type de corrosion est considéré plus dangereux que la corrosion uniforme, d'autant plus que son taux est 10 à 100 fois plus grand.

c) La corrosion galvanique

La corrosion galvanique apparaît lorsque deux métaux avec des potentiels électrochimiques différents ou avec de différentes tendances à se corroder sont en contact métal-métal dans un électrolyte corrosif (Ahmad, 2006).

La corrosion galvanique est affectée par la différence en potentiel électrique entre les métaux similaires (ou non métal comme dans le cas du carbone et du calamine), le ratio de la surface, la conductivité de l'électrolyte, de la production des film de corrosion, la distance entre l'anode et la cathode et les facteurs géométriques étant la distance d'isolation entre l'anode et la cathode et la façon dont l'interaction causés par deux indépendants interagissant couple galvaniques.

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