- Château de Marbeaumont (Bar-le-Duc)
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Château de Marbeaumont
Le château de MarbeaumontPériode ou style Style néorenaissance
style néo Louis XIIIType Château Architecte Jules Renard Début construction 1903 Fin construction 1905 Propriétaire initial Paul Varin-Bernier Destination initiale Maison d'habitation Propriétaire actuel Mairie Destination actuelle Médiathèque Jean Jeukens Protection Inscrit MH (1980) Coordonnées [1] Pays France Région historique Lorraine Département Meuse Commune française Bar-le-Duc Géolocalisation sur la carte : Lorraine
modifier Le château de Marbeaumont est plus une grande maison bourgeoise qu'un château. Il est situé à Bar-le-Duc (Meuse), près de l'Ornain, au début de la Voie sacrée, au no 74 rue Saint-Mihiel.
Il sert aujourd'hui de médiathèque pour la ville de Bar-le-Duc.Il fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 24 décembre 1980[2].
Sommaire
La banque Varin-Bernier
En 1812, Nicolas Varin, négociant à Bar-le-Duc, fonde la banque Varin. La banque est située boulevard de La Rochelle où elle reste jusqu'à sa fusion avec la Société Nancéenne de Crédit Industriel, en 1972.
Après la mort de Nicolas Varin en 1818, la banque est dirigée par sa femme et son neveu Gabriel. Ce dernier dirige seul la banque entre 1838 et 1874. L'enrichissement de la banque permet à ce dernier d'acheter des terrains dans le quartier Marbot. Il y fait aménager un grand parc paysager entre 1866 et 1869 par les paysagistes et pépiniéristes de Vitry-le-François Philippe et Arbeaumont. Le nom du château serait le résultat d'une contraction de « Marbot » et d'« Arbeaumont ».
Gabriel Varin-Bernier meurt en 1874. Son fils Paul Varin-Bernier lui succède. Il est secondé par sa mère jusqu'en 1885. Il va diriger la banque jusqu'à sa mort en 1916. Il développe sa banque en installant des succursales dans l'Est de la France et à Paris.
Historique du château
Le château de Marbeaumont est le fruit du besoin de respectabilité d'un banquier de province voulant montrer la réussite de sa banque. Pour traduire son souhait, il va demander à son architecte, Jules Renard, de le réaliser.
Ce dernier va enrober un bâtiment ayant tout le luxe bourgeois à l'intérieur dans un style clinquant et exubérant par une façade s'inspirant du château de Blois et des châteaux Louis XIII.
La façade est en pierre d'Euville et briques, le toit en ardoise et zinc.
Le gros-œuvre du château est construit par l'entreprise France-Lanord et Bichaton, concessionnaire des procédés Hennebique. La sculpture décorative est réalisée par Baudeson de Charleville.
Si l'apparence du château est traditionnelle, sa construction a utilisé les procédés les plus modernes à l'époque de sa construction : ciment armé des procédés Hennebique, charpente métallique des procédés Eiffel réalisée par l'entreprise barrisienne Dyckoff.
Le besoin de confort moderne a entraîné l'installation d'un chauffage par air chaud à tous les étages, un ascenseur, des monte-charges, des monte-plats, l'eau chaude et l'eau froide à tous les étages, le téléphone, l'électricité.
Le château se divise en trois parties :
- - au rez-de-chaussée, les pièces de réception : salle à manger, office, salons, billard, bibliothèque, jardin d'hiver, distribuées autour du hall central couvert d'une verrière jouant le rôle de puits de lumière ;
- - au premier étage, les chambres principales avec cabinets de toilette ;
- - au deuxième étage, les chambres des domestiques.
L'architecte Jules Renard
Jules Renard est un architecte de Bar-le-Duc, né à Rimaucourt, 1859[3]. Il a été formé à l’École des Beaux-Arts de Paris. Il y commence ses études en 1884 et fréquente l’atelier de M. André.
Il s’installe en 1891 sur Bar-le-Duc, et commence son activité au 75, puis au 102 boulevard de La Rochelle. Il devient l'architecte de la banque Varin-Bernier.
Il a construit plusieurs bâtiments à Bar-le-Duc, en 1901, l’école Paulin-Gillon, les villas au 54 et 58 boulevard Poincaré, au 36 rue Theuriet et à l'angle de la rue.
Il est également architecte ordinaire des bâtiments départementaux et architecte ordinaire des monuments historiques des arrondissements de Bar-le-Duc et de Commercy.
En 1911, Renard n’apparaît plus dans l’annuaire des architectes de la ville, mais reste membre de la commission des bâtiments civils en tant «qu’ancien architecte». Depuis 1907, il s'était associé à Lucien Lehmann (Bar-le-Duc, 1873-1968), architecte autodidacte, qui a pris sa succession en 1909.
Le château après la mort de Paul Varin-Bernier
Après 1916, jusqu'en 1918, le château sert de quartier général pour le front de Verdun. On y accueille Pétain et Clémenceau. Il est touché par des bombardements allemands.
La veuve de Paul Varin-Bernier occupe le château jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Pendant celle-ci, le château est occupé par un état-major allemand. Madame Varin-Bernier doit quitter le château. Au moment de leur retraite, le 31 août 1944, les Allemands mettent le feu aux dépendances.
En 1946, la ville de Bar-le-Duc achète le château avec une obligation de l'utiliser « dans l'intérêt général de la population barrisienne ».
Entre 1948 et 1992, le château est utilisé par différents services. Il fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 24 décembre 1980[2].
À partir de 1992 commencent des travaux de restauration. Le 4 mai 1996, la médiathèque Jean Jeukens, nom de l'ancien maire de Bar-le-Duc qui avait acheté le château en 1946, est inaugurée.
Notes et références
- Géoportail Coordonnées vérifiées sur
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00106462 » sur www.culture.gouv.fr.
- Archives de la Meuse : Fonds Lucien Lehmann et Jules Renard , architectes
Voir aussi
Bibliographie
- Cathérine Grosjean, Le Château de Marbeaumont, Bar-le-Duc, Éditions Serpenoise (collection Itinéraires du patrimoine no 185), Metz, 1998 (ISBN 2-913411-01-0)
- Sous la direction de Bernard Toulier, Mille monuments du XXe siècle en France, p. 269, Éditions du patrimoine (collection Indicateurs du patrimoine), Paris, 1997 (ISBN 2-85822-190-1)
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Monument historique inscrit en 1980
- Château monument historique (France)
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