- Château d'eau de Villiers-les-Roses
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Le château d'eau de Villiers-les-Roses (commune française de Sainte-Lizaigne, au lieu-dit Villiers-les-Roses, dans le département de l'Indre en région Centre.
) est situé sur le territoire de laSommaire
Histoire
Dans les années 1930, au château de Villiers-les-Roses, a résidé un vieil artiste d'origine italienne : Cernigliari-Melilli[réf. nécessaire].
M. Cernigliari-Melilli est né en 1870 en Sicile. Il est sculpteur de statuettes de personnages contemporains, de bustes. Il a été à Rome puis monta à Paris en 1888. Il se fixa par la suite à Boulogne. Quoiqu'italien, l'homme se sent français de cœur et perle le français d'une façon presque immédiate. Il fit également de nombreux voyages en Angleterre. Fatigué par le vie parisienne, il est venu s'installer à Villiers-les-Roses. Dans une des pièces du château, il a exposé une cinquantaine de statuette reproduisant des personnalités tant françaises qu'étrangères : John Balfour, Henri Poincaré, Sir Henry Campbell Marchemis, Sir Carl Spencer - vice roi d'Irlande, Auguste Dorchain, Docteur Porzi, Charles Richet, Hélène Vacaresco, François Coppée, etc...
Parlons de la statuette de ce dernier, François Coppée, poète et académicien : il s'agit d'une statuette en marbre blanc, d'une hauteur d'une vingtaine de centimètre environ. Les détails sont d'une extrême précision. La tête est fine, mélancolique, les plis du pantalon et les lauriers qui ornent habituellement les habits des académiciens sont fidèlement reproduits, jusqu'à la fine épée avec sa poignée sculptée. Anecdote au sujet de sculpture : À l'époque, François Coppée, malade tint à venir lui-même chez M. Cernigliari-Melilli qui habitait à Boulogne. François Coppée demeurait, lui, à Paris, près de l'Observatoire. Donc, bien que malade, le poète accomplit un trajet de presque deux heures pour prendre la pose! M. Cernigliari-Melilli sculptait ses œuvres avec une telle précision des détails que sur le statuette de Sir Carl Spencer, le vice roi d'Irlande, on peut voir qu'une chaînette portée au cou maintient une petite breloque représentant Saint-Georges écrasant le dragon. Détail d'un demi-centimètre tout au plus et pourtant tous les détails y sont visibles!
Toutes ces personnalités qui ont tenu la pose ont signé sur le livre d'or que gardait précieusement M. Cernigliari-Melilli au château de Villiers-les-Roses...
Aussi, il faut rappeler que M. Cernigliari-Melilli est également écrivain et surtout poète. Il est créateur d'un genre nouveau, le sonnet-acrostiche. Un sonnet est une forma de poème comportant quatorze vers et un acrostiche est une poésie dont les premières lettres de chaque vers, lues verticalement, forment un nom ou un mot. Pendant le tourmente de la première guerre mondiale, il remporta dans un concours de ce genre, en Angleterre, le prix de la "Westminster Gazette" et le prix concours des lectures pour tous, en 1916.
Au alentours, on disait le poète sculpteur sauvage, cadenassé chez lui, dans son château, prêt à abattre d'un coup de revolver l'indiscret qui se permettrait à venir le troubler dans sa retraite. Mais M. Cernigliari-Melilli était loin de ce portait peu flatteur, c'était un homme aimable, bien venant, mettant à l'aise ses hôtes, les invitant à visiter les salles du château remplies de ses œuvres, statuettes, peintures à l'huile. Et M. Cernigliari-Melilli appréciait beaucoup le village de Villiers-les-Roses...
Le sculpteur avait reçu de nombreuses propositions outre-Atlantique pour ses œuvres originales estimées à six millions avant-guerre! Pendant longtemps, il a refusé ces offres mais petit à petit, au vu des temps difficiles, le maître était disposé à vendre une bonne partie de ses œuvres pour pouvoir établir, à Villiers-les-Roses, un centre d'orientation artistique, philosophique et scientifique! Le sculpteur mourut en 1944
Voir aussi
Article connexe
Lien externe
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