- Roman d'Aiquin
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Le roman d'Aiquin ou chanson d'Aiquin est l'unique chanson de geste écrite en Bretagne. Son texte nous est connu grâce à une copie du XVe siècle.
Sommaire
Résumé
Épopée en vers, la chanson d'Aiquin, après avoir évoqué la présence des Vikings (ou Normands) et de leur roi Aiquin (ou Incon) « de nort pays » dans la région d'Alet ainsi que dans l'estuaire de la Loire, présente les différents épisodes de la lutte de Charlemagne et de l'archevêque de Dol Ysoré (avatar de Wicohen, historiquement attesté au Xe siècle[réf. nécessaire]) pour les en chasser et de leur poursuite par le duc Naimes (probablement Nominoe) à travers toute l'Armorique. L'auteur présente à tort les Vikings comme des « Sarrazins », erreur due sans doute au fait que ce texte a été rédigé fin XIIe siècle ou peut-être début XIIIe siècle[réf. nécessaire], soit environ trois siècles après les faits et que la seule copie parvenue, qui correspond à une copie très altérée et tronquée du texte original, date du XVe siècle. Elle a été trouvée dans les ruines du monastère franciscain de l'île de Cézembre près de Saint-Malo. Le texte évoque aussi saint Servan (confondu probablement avec saint Servais)[réf. nécessaire] ainsi que saint Corentin[1].
Plus loin, le roman d'Aiquin évoque que, fuyant Carhaix pris par les Francs, Aiquin se serait réfugié dans un château très puissamment bâti dénommé Nyvet que les historiens assimilent tantôt au Menez Hom tantôt au Menez-Lokom ( = Montagne de Locronan, ou Menetnemet), non loin de l'ermitage de saint Corentin[2], ce dernier ayant aidé par ses renseignement l'armée franque à combattre les Vikings[3]. Des fouilles entreprises au camp des Salles (situé au sommet de la montagne de Locronan) confirment l'existence d'une ancienne forteresse)[4].
Critique
Le roman d'Aiquin est un véritable palimpseste de l'histoire bretonne au IXe siècle qui donne le beau rôle à l’archevêque de Dol et au duc Naimes, dans lequel on propose de reconnaître le figure déformée de Nominoë, un dynaste du IXe siècle confronté aux Francs » [5]. Le texte contient de nombreuses erreurs historiques, mais reste toutefois intéressant à bien des égards[6]. L'auteur semble aussi très influencé par le contexte historique de son temps ayant présent à l'esprit les conquêtes des Plantagenêt en France même s'il est censé parler des Vikings[réf. nécessaire].
Ce texte, probablement rédigé par un moine de Dol, donne le beau rôle à l'évêque de Dol au détriment de celui de Saint-Malo dans la lutte contre les Vikings.
Notes et références
- http://andreyvesbourges.blogspot.com/2009/05/la-chanson-daiquin-et-saint-corentin.html André-Yves Bourgès, "La chanson d'Aiquin et saint Corentin, Hagiohistoriographie médiévale", 2009, consultable
- A.-Y. Bourgès, « A propos de la vita de saint Corentin », dans Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. 127 (1998), p. 291-303
- http://andreyvesbourges.blogspot.com/2009/05/la-chanson-daiquin-et-saint-corentin.html
- ISBN 978-2-7453-1772-8. Nicolas Lenoir, Étude sur la « Chanson d’Aiquin » ou « La conquête de la Bretagne par le roi Charlemagne », Paris, Champion (NBMA 89), 2009, 746p.
- http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=13784876 Jean-Christophe Cassard, "Cahiers de civilisation médiévale", avril-juin 2002, n° 45, [ISSN 0007-9731], consultable
- http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=15683430 Marc Déceneux, "La chanson d'Aiquin, un roman médiéval breton", Armen, 2004, n°138, [ISSN 0297-8644], consultable
Bibliographie
- La Chanson d’Aiquin [texte traduit, présenté et annoté par M. Ovazza et J.-C. Lozac’hmeur], Paris, 1985 ; F. Jouon des Longrais (éd.), Le Roman d’Aquin ou la conquête de la Bretagne par le roi Charlemagne. Chanson de geste du XIIe siècle, Nantes, 1880.
Catégories :- Bretagne médiévale
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