- Centre hospitalier vétérinaire
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Centre Hospitalier Vétérinaire (CHV) C’est l'appellation officielle d'un hôpital vétérinaire, établissement destiné à soigner les animaux, répondant à un cahier des charges très précis et disposant d’un important plateau humain et technique. Il ne doit pas être confondu avec la clinique vétérinaire, moins équipée et sans surveillance vétérinaire 24h sur 24 des animaux hospitalisés.
Sommaire
Introduction
En France, pour exercer son métier, un vétérinaire doit avoir un domicile professionnel, déclaré auprès de l’Ordre des Vétérinaires. Il en existe plusieurs sortes, les principaux étant : le cabinet vétérinaire, la clinique vétérinaire et le centre hospitalier vétérinaire. Les domiciles professionnels sont définis par l’article R 242-54 du code rural et l’arrêté du 4 décembre 2003, paru au J.O. n° 298[1] et faisant office de code de Déontologie de l’Ordre des Vétérinaires[2].
Définition, cahier des charges
Historique
Bien que le plus ancien hôpital vétérinaire ait été fondé à Paris en 1836 et que d’illustres personnages comme Louis Pasteur, Henri Bouley ou Gustave Eugène Frégis (qui lui laissa son nom) foulèrent son sol, ce n’est qu’en 2003 que l’appellation centre hospitalier vétérinaire (CHV) fit l’objet d’une réglementation (dont bénéficia cet établissement) et en 2006 qu’un deuxième centre, le CHV Atlantia, vit le jour à Nantes.
Plateau technique
Un centre hospitalier vétérinaire est un établissement de soins permanent aux animaux dont les locaux et le matériel répondent à certaines exigences minimales : plusieurs salles de consultation, au moins une salle de soins, un service chirurgical comprenant une salle de préparation, une salle de nettoyage et stérilisation du matériel, deux salles de chirurgie, des locaux d’hospitalisation permettant de séparer les animaux contagieux des autres, trois appareils permettant de réaliser des techniques d’imagerie différentes (radiographie, échographie, scanner ou IRM par exemple), …
Moyens humains
L’activité est assurée par une équipe pluridisciplinaire d’au moins six vétérinaires. La présence d’un vétérinaire et d’un auxiliaire vétérinaire, 24 heures sur 24, est obligatoire pour assurer la surveillance et les soins aux animaux hospitalisés ainsi que la gestion des urgences. La grande différence avec les autres lieux d’exercice autorisés tient donc à l’importance du plateau technique et à la présence permanente de personnel qualifié permettant ainsi d’hospitaliser et de surveiller les animaux. La création de cet « échelon » supplémentaire dans la chaîne de soins aux animaux est donc une réelle avancée réglementaire. Elle prouve la volonté de l’Ordre des Vétérinaires d’assurer la transparence et une meilleure information du public, même s’il peut y avoir des différences importantes d’une structure à une autre. On peut notamment observer une certaine disparité d’un CHV à un autre quant à la présence de vétérinaires spécialistes.
Les Centres Hospitaliers Vétérinaires en France et dans le monde
La situation en France
En France, les contraintes réglementaires et économiques permettant à une structure de prendre l’appellation de Centre Hospitalier Vétérinaire sont donc nombreuses et lourdes, ce qui explique qu’à ce jour moins de 10 structures en France sont en mesure de proposer un tel niveau de services. Le respect du cahier des charges des Centres Hospitaliers Vétérinaires est régulièrement contrôlé par l’Ordre des Vétérinaire, dans le but d’éviter une certaine dérive comme c’est le cas avec l’appellation clinique vétérinaire « qui a tendance à être adoptée à tort et à travers », comme le souligne le secrétaire du Conseil supérieur de l’Ordre des vétérinaires[3]. Les Ecoles Vétérinaires étant, par définition, des établissements d’enseignement dans lesquelles les animaux sont généralement confiés à des étudiants, en particulier pendant les heures non ouvrables, ne sont pas soumises à ces contraintes réglementaires. Les centres hospitaliers vétérinaires viennent compléter l’offre de soins aux propriétaires d’animaux, en particulier de compagnie. Le « vétérinaire généraliste » reste le maillon essentiel de cette chaine de soins. Face à des cas lourds ou demandant des examens ou interventions spécialisés, il est ainsi en mesure de pouvoir les adresser à un centre hospitalier, comme un médecin le ferait pour son patient.
Les équivalents en Europe et dans le monde
Le concept d’hôpital vétérinaire, s’il est officiellement récent en France, existe depuis beaucoup plus longtemps dans d’autres pays, en particulier les États-Unis et le Canada. Le principe d’un cahier des charges minimal est généralement en vigueur pour garantir à la clientèle un certain niveau de prestations. Dans certains pays, cette notion s’étend également à d’autres espèces animales et notamment aux chevaux. En plus des équipements, la présence de compétences humaines spécifiques (et en particulier la présence de spécialistes diplômés) est souvent requise.
Notes et références
- Arrêté du 4 décembre 2003, paru au J.O. n° 298
- Code de déontologie des vétérinaires
- La Dépêche vétérinaire n° 932, 24 février 2007
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