Cathédrale d'Images

L'entrée Jean Cocteau menant à la cathédrale d'images

Cathedrale d'Images, salle du Nord .jpg

Cathédrale d'Images est un spectacle permanent, créé en 1976 aux Baux-de-Provence (Bouches-du-Rhône), lors duquel sont projetées de grandes images lumineuses sur les parois de pierre des immenses galeries creusées dans le roc du Val d’Enfer, sur la route de Maillane^[1] et géré par une société privée détentrice d'un bail commercial délivré par la mairie des Baux-de-Provence en 1989 et renouvelé en 1999. La surface des parois ainsi transformées s'étend sur 4 000 m². Dans les carrières de pierre des Baux, Cathédrale d'Images est inventée par Albert Plécy qui trouve là un espace pour sa recherche de « l'image totale ». Après des investissements importants supportés par elle, Cathédrale d'Images propose dans la pénombre, sur les parois calcaires immaculées des hautes salles et des piliers des carrières viabilisées du Val d'Enfer, servant d'écran à trois dimensions, une projection féerique et géante de diapositives où le spectateur est immergé dans un univers visuel et musical se rapportant à un programme précis.

Le spectacle projeté se renouvelle régulièrement avec chaque année un thème différent proposé^[2].

Localisation

Le site est situé à proximité des Baux-de-Provence, en bordure de la route départementale 27.

Historique

Albert Plécy, rédacteur en chef au Parisien libéré tombe en admiration des carrières des Grands-Fonds en 1975. L'idée d'un spectacle audiovisuel germe. Deux ans plus tard naît Cathédrale d’Images où des images géantes sont projetées sur les parois lisses de la carrière. Ce festival d'images s'est depuis renouvelé chaque année avec des thèmes différents^[3],[4].

Conflit entre la société d'exploitation Cathédrale d'Images et la mairie des Baux-de-Provence

Dès août 2008, la mairie des Baux-de-Provence souhaite retirer la gestion du site à la société Cathédrale d'Images et, après avoir procédé à un appel d'offre pour délégation de service public, la confier à la société Culturespaces, filiale de GDF-Suez, qui gère déjà le château des Baux^[5]. Cathédrale d'Images refuse alors de quitter les lieux et dénonce ce qu'elle appelle « un captage de fonds de commerce^[6] ». L'affaire est examinée le 21 septembre 2010 par la chambre des référés du tribunal administratif de Marseille chargé de dire si, conformément aux vœux du maire des Baux-de-Provence, Michel Fenard, Cathédrale d'Images doit être immédiatement expulsée^[7]. La justice administrative donne finalement raison à la mairie et ordonne l'évacuation des lieux avec une astreinte de mille euros par jour de retard^[8]. Cathédrale d'Images s'est immédiatement pourvue en Cassation devant le Conseil d'État.
Au début de 2011 rapporte le site de la Cathédrale d'Images: "En raison d'une décision de justice, CATHEDRALE D'IMAGES est expulsée. Nous sommes désolés mais pour l'instant il n'y aura plus de spectacle".

Le site

Le spectacle de la cathédrale d'image n'est pas la seule utilisation du site, on trouve aussi des expositions ou encore des espaces de réception^[9].

L'accès

L’entrée, dite Jean Cocteau, se fait par une gigantesque porte qui s'ouvre sur un couloir de soixante mètres de long. Celui-ci conduit à la salle Albert Plécy où s'élèvent des piliers de cinq à dix mètres de base et de neuf mètres de haut. C'est dans ces lieux qu'étaient extraits jusqu’en 1880 des blocs de deux m³ d'abord à la barre de fer puis à la scie crocodile^[3].

Les spectacles

Le thème proposé pour les projections, renouvelé chaque année, est généralement choisi pour ses qualités visuelles, puis l'ensemble est orchestré selon un timing très précis.

Parmi les spectacles récents, on peut noter la projection d'œuvres de Paul Cézanne en 2006, Vincent Van Gogh en 2008 ou encore Pablo Picasso en 2009 où œuvres et détails des œuvres sont projetés sur les murs, mais aussi des lieux comme Venise en 2008^[2]. En 2010, il y avait le spectacle "Australie" par Jean Charbonneau.

Certaines années ont même vue se mélanger deux thèmes, comme en 1978 avec « Féerie de la Mer » et « L'Inde Éternelle », en 1989 avec « Impression de Van Gogh » et « Les Plus Belles Nativités », en 1992 avec « Les Portes de l'Europe » et « Femmes, Anges, Madones », ou encore en 1995 avec « L'Or des Alpilles » et « Un Hiver à Venise »^[2].

Annexes

Notes et références

Lien externe

• Site officiel de la société Cathédrale d'Images qui a exploité le site jusqu'en 2010.

Articles connexes

• Les Baux-de-Provence
• Val d’Enfer

• Portail des Bouches-du-Rhône