Camille Georges Jousse

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Camille Georges Jousse, né le 12 avril 1887 à Morigny-Champigny, près d'Étampes, dans le sud de la région parisienne, et décédé le 22 avril 1945 à Buchenwald, était un mécanicien et résistant français. Il participa à la grande aventure de l'Aéropostale.

Biographie

Camille Georges Jousse commence sa carrière de mécanicien dans la Marine nationale où il s'engage dès ses 18 ans. Il y reste cinq années, avant de travailler aux usines Henri et Maurice Farman, où il travaille sur les avions des constructeurs français.

Lorsque la première guerre mondiale se déclenche, en 1914, Camille Georges Jousse y participe en tant que mitrailleur et mécanicien. Il participe à de nombreuses missions de bombardement et de reconnaissance. Il est blessé à deux reprises, en août 1916 et en août 1917. Ses exploits lui vaudront de nombreuses récompenses et décorations, dont la Légion d'honneur, la Croix de guerre, la médaille militaire, et plusieurs citations.

Après l'armistice de 1918, Camille Georges Jousse reprend son métier de mécanicien navigant sur avions Farman, participant à l'aventure des toutes premières lignes aériennes.

En 1922, il arrive à Toulouse où il est embauché par les usines Latécoère, qui construisent les avions utilisés par les pionniers de l'Aéropostale.

En 1929, Camille Georges Jousse est grièvement blessé lors de l'amerrissage de l'avion de raid dans lequel, avec les pilotes Joseph le Brix et Antoine Paillard, il tente de rallier Saïgon depuis Paris.

Le 12 janvier 1933, il décolle de Paris, avec Jean Mermoz, à bord du trimoteur "Arc en ciel" conçu par René Couzinet. Le 16, l'avion traverse l'Atlantique Sud en 14 heures et 27 minutes, battant ainsi le record de traversée.

Quand la seconde guerre mondiale éclate, Camille Georges Jousse s'engage dans la résistance et participe à l'organisation du passage de pilotes et mécaniciens en Angleterre. Le 21 novembre 1943, il est arrêté par la Gestapo et envoyé en camp de concentration en janvier 1944. Début avril 1945, il doit quitter le camp avec des milliers d'autres déportés. Il ne survivra pas à cette "marche de la mort". Le 22 avril 1945, alors qu'il ne peut plus marcher, épuisé, il est tué d'une balle dans la tête par un soldat allemand.

Hommages

• Il existe une rue Camille Jousse dans sa ville natale de Morigny-Champigny.
• Le centre de formation des apprentis des métiers de l'aérien, qui forme des mécaniciens, a baptisé son aéroclub, basé sur l'aérodrome de Toussus-le-Noble^[1].

Notes et références

• Portail de la Résistance française