- Bas Peuple
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Bas peuple
Le Bas peuple est - notamment sous l'Ancien Régime et au XIXe siècle -, la formule d'usage désignant le peuple pauvre. Cela rassemble citadins et paysans pauvres.
Cette notion n'est pas politique, elle désigne juste une catégorie sociale. Il existe une relation traditionnelle de protecteur/disciple entre l'aristocratie puis la bourgeoisie et ce « bas peuple », qu'elle doit instruire et élever. Le concept de bas peuple implique celui de la charité, renvoyant la pitié des bourgeois face à la pauvreté ou la misère.
L'industrialisation, les manufactures, les cités ouvrières concentrent la pauvreté dans les villes. Les premières réformes sociales sont entreprises. Les ouvriers se rassemblent et émettent des revendications qui deviennent de plus en plus politiques au cours de ce XIXe siècle.
Le marxisme entend politiser ce « Bas peuple » en affirmant qu'il forme une unité dont il doit prendre conscience, créant le terme politisé de prolétariat. Bas peuple et prolétariat ne doivent pas être confondus: le Bas peuple est l'ensemble des gens modeste de la société, simplement, là où le prolétariat est une classe sociale, que la théorie marxiste dit exploitée et en lutte contre la bourgoisie.
Vauban, en 1697, évoque le bas peuple en ces termes :
- « Le bas peuple ne vit que de pain d’orge et d’avoine mêlés dont ils n’ôtent même pas le son (…), de mauvais fruits la plupart sauvages et de quelques herbes potagères de leur jardin, cuites à l’eau avec un peu d’huile de noix […], le plus souvent sans ou avec très peu de sel. Il n’y a que les plus aisés qui mangent du pain de seigle mêlé d’orge et de froment. Le commun du peuple boit rarement du vin, ne mange pas trois fois de viande en un an. »[1]
- Vauban, Description de l’élection de Vézelay, 1697.
- In Nathan, Gulliver. Histoire. Cycle 3, 1997.
L'expression tomba en désuétude au cours du XIXe siècle au profit de l'expression politisée de « prolétariat ».
Références
Catégories : Pauvreté | Ancien Régime - « Le bas peuple ne vit que de pain d’orge et d’avoine mêlés dont ils n’ôtent même pas le son (…), de mauvais fruits la plupart sauvages et de quelques herbes potagères de leur jardin, cuites à l’eau avec un peu d’huile de noix […], le plus souvent sans ou avec très peu de sel. Il n’y a que les plus aisés qui mangent du pain de seigle mêlé d’orge et de froment. Le commun du peuple boit rarement du vin, ne mange pas trois fois de viande en un an. »[1]
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