- Bund Deutscher Frauenvereine
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Bund Deutscher Frauenvereine Contexte général Fiche d’identité Fondation 1884 Dissolution 1933 modifier L'Union des organisations féministes allemandes (Bund Deutscher Frauenvereine, BDF), est un rassemblement des organisations féministes bourgeoises de l'Empire allemand fondée en 1884. Elle se développe sous la République de Weimar et disparaît sous le Troisième Reich, en 1933.
Sommaire
Histoire
La première grande réunion a lieu en 1907 et réunit les féministes Auguste Schmidt, Anna Schepeler-Lette, Anna Simson, Hanna Bieber-Böhm, Auguste Förster, Ottilie Hoffmann, Helene von Forster, Helene Lange, Betty Naue, Jeanette Schwerin et Marie Stritt. Par opposition aux partis socialistes qui avaient intégré depuis les années 1890 l’égalité dans leurs revendications politiques (les femmes socialistes peuvent donc théoriquement débattre sur un pied d'égalité avec leurs collègues masculins)[1], les femmes de la bourgeoisie se rassemblent en groupe, dont la BDF est la plus importante et la plus influente. Jusqu’en 1914, on compte un courant radical au sein du parti, représenté notamment par Lida Gustava Heymann et Anita Augspurg, défendant le pacifisme et « l’entière égalité des femmes » : la BDF soutient pourtant la Grande guerre ; elles poursuivent leur action militante, et désavouée par la BDF, dans l’entre-deux-guerres[2].
Dès 1919, des femmes de la bourgeoisie sont élues députées au Reichstag. Comme beaucoup d’autres, l’organisation pâtit de son conservatisme grandissant et de la sur-représentation de féministes âgées : les jeunes filles, et un grand nombre de femmes allant jusqu’à la quarantaine regardaient d’un mauvais oeil ces organisations bourgeoises et trop conservatrices, les féministes étant parfois assimilées à des « harpies » alors que les droits politiques accordés aux femmes contentaient aisément la majorité de la population féminine en Allemagne, qui ne demandait pas spécialement plus de choses[3].
L'arrivée au pouvoir du NSDAP, en 1933, se conjugue avec la mise au pas des associations de associations de femmes. Celles regroupant des communistes ou des socialistes sont interdites, les membres sont arrêtées voire assassinées dans des cas plus rares[4]. Toute association est priée de renvoyer ses membres juives, ce qu'actent l'Union des femmes protestantes, l'Association des ménagères et des campagnardes, l'Union des femmes de la société coloniale allemande et l'Union de la Reine Louise[4]. Mais rapidement, la majorité des associations sont dissoutes ou choisissent elles-mêmes de disparaître, comme la BDF qui se dissout en 1933 pour éviter sa mise au pas[5]. Certaines des associations affiliées rejoignent, elles la Deutsches Frauenwerk.
Statistiques
- 1895 : 65 clubs
- 1901 : 137 clubs et 70 000 membres
- 1913 : 2200 clubs et 500 000 membres
Article connexe
- Femmes sous le Troisième Reich
- Deutsches Frauenwerk
- Frauenschaft
Notes et références
- Claudia Koonz, Les mères-patrie du IIIe Reich, Lieu Commun/Histoire, 1989, page 62.
- Claudia Koonz, Les mères-patrie du IIIe Reich, Lieu Commun/Histoire, 1989, page 66.
- Claudia Koonz, Les mères-patrie du IIIe Reich, Lieu Commun/Histoire, 1989, page 67.
- http://www.erudit.org/revue/rf/1991/v4/n2/057649ar.pdf
- Marie-Bénédicte Incent, Histoire de la société allemande au XXe siècle. Tome I. Le premier XXe siècle. 1900-1949, Paris, 2011, p. 42
Sources
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Bund Deutscher Frauenvereine » (voir la liste des auteurs)
Catégories :- Organisation féministe
- Association ou organisme allemand
- Organisme fondé en 1884
- Empire allemand
- République de Weimar
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