- Boris Taslitzky
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Boris Taslitzky (Paris, 30 novembre 1911 –9 décembre 2005) est un peintre français dont l'œuvre s'inscrit dans le courant du réalisme socialiste.
Sommaire
Biographie
Boris Taslitzky naît de parents russes émigrés après l'échec de la révolution de 1905. Son père, ingénieur, mort durant la première guerre mondiale, il est pupille de la nation. Il commence à peindre à l’âge de quinze ans et fréquente les académies de Montparnasse puis entre en 1928 à l'École des beaux-arts de Paris, en 1933 adhère à l'AEAR et en 1935 au Parti communiste français. En 1936, lors de la présentation de Quatorze Juillet, pièce de Romain Rolland, il participe à l'exposition qui réunit notamment Picasso, Léger, Matisse, Braque, Jean Lurçat, Laurens et Pignon dans le hall du Théâtre de l’Alhambra. Il réalise en 1937 des dessins d'illustration pour le journal communiste « Ce soir » de Aragon et Jean-Richard Bloch. Il est en 1938 secrétaire général des Peintres et Sculpteurs de la maison de la culture de Paris.
Mobilisé à Meaux Boris Taslitzky est fait prisonnier en juin 1940, s'évade en août et s'engage dans la Résistance au sein de l'organisation Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France. Arrêté en novembre 1941, condamné à deux ans de prison, il est transféré dans les prisons de Riom et Mauzac[Lequel ?], puis au centre de Saint-Sulpice-la-Pointe, et le 31 juillet 1944 déporté à Buchenwald où il parvient à faire quelque deux cents dessins qui témoignent de la vie des camps. « Si je vais en enfer, j’y ferai des croquis. D’ailleurs, j’ai l’expérience, j’y suis déjà allé et j’y ai dessiné !… », dira plus tard Taslitzky. Sa mère mourra à Auschwitz.
Après-guerre, Aragon fait en 1946 éditer une centaine de ses dessins de Buchenwald. Boris Taslitzky expose en 1946 ses œuvres inspirées par la Résistance et la déportation. Il reçoit la même année le Prix Blumenthal de la peinture et est secrétaire général de l'Union des arts plastiques, suite de l'AEAR. Il est alors avec André Fougeron l'un des défenseurs du réalisme socialiste et dénonce le colonialisme.
De 1971 à 1980 Boris Taslitzky enseigne le dessin à l'École nationale supérieure des arts décoratifs. Décoré déjà de la croix de guerre et de la médaille militaire, il reçoit en 1997 les insignes de chevalier de la légion d'honneur au titre de la Résistance et de la déportation.
Ouvrages
- Boris Taslitzky, Tu parles... chronique, Paris Les Editeurs Français Réunis, 1959 ; rééd. Paris, L'Harmattan, 2004, 22 p. (ISBN 2-7475-7089-4)
- Taslitsky et Guillevic, L'Âge mûr (sept sonnets de Guillevic datant de 1954, 29 dessins de Taslitzky dont un portrait de Guillevic), Paris, Éditions Cercle d'Art, 1955 (n. p.).
- Boris Taslitzky, Tambour battant, (1 dessin de Taslitzky) Paris, Les Editeurs Français Réunis, 1962 ; rééd. Paris, L'Harmattan, 2004, 138 p. (ISBN 2-7475-7147-5)
- Boris Taslitzky, Dessins faits à Buchenwald, textes de Christophe Cognet, Lionel Richard, Annette Wieviorka, Aragon, Julien Cain, Jorge Semprún, Maurice Kriegel-Valrimont, etc., Paris, Éditions Biro, 2009, 251 p.(ISBN 978-2-351-19054-8)
Musées
Bibliographie
: sources utilisées pour la rédaction de cet article
- Marie-José Sirach, Quand Boris Taslitzky dessinait l'indicible, dans « L'Humanité », Paris, 12 décembre 2005.
- Harry Bellet, Boris Taslitzky, dans « Le Monde », Paris, 13 décembre 2005.
- Lydia Harambourg, Boris Taslitzky, dans « La gazette de l'Hôtel Drouot », 17 juillet 2009.
Liens externes
Catégories :- Peintre français
- Naissance en 1911
- Décès en 2005
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