- Simandre (liturgie)
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La simandre (ou semantron (σήμαντρον), semanterion (σημαντήριον) et xylon (ξύλον) en grèc, ou toacă en roumain, ou bilo (било) en russe, ou klepalo (клепало) en bulgare et macédonien) est une planche de bois, de tilleul ou de hêtre (bois sacrés) en Grèce et en Roumanie, suspendue ou mobile, parfois en fer, que l'on frappe d'un maillet de bois et qui sert à réveiller les moines orthodoxes le matin, à les appeler à la prière, aux offices, aux repas.
Elle représente et le bois de la croix et la matérialité du culte. Avant Pâques, le Jeudi saint, la simandre remplace les cloches. En Roumanie, on prête à la simandre le pouvoir d'écarter ou même d'anéantir les mauvais esprits. Depuis le Ve siècle, en Occident et en Gaule, la cloche a remplacé la simandre pour rythmer la vie quotidienne dans les monastères et depuis le XIIIe siècle en Arménie.
En Grèce, sous la domination ottomane, l'utilisation du simandre trouvera un regain d'intérêt lorsque les turcs interdirent aux chrétiens de faire usage des cloches pour marquer la vie religieuse de la communauté, les autochtones étant alors contraint d'utiliser ce moyen de communication plus discret[1].
Le mot simandre est absent des dictionnaires de langue française, sauf celui de Littré.
Sommaire
Bibliographie
- Gabriel Millet, « Recherches au Mont-Athos (suite) » in Bulletin de correspondance hellénique, année 1905, vol. 29, n° 29, p. 105-141 Phiale et simandre à Lavra
Références
- « Grecs et Ottomans, 1453-1953: de la chute de Constantinople à la disparition de l'empire ottoman » de Joëlle Dalègre - p.43
Articles connexes
Liens externes
- La phiale et le simandre de Coutloumousiou, autochrome de Fernand Cuville
- Mont Athos, moine de Karyès frappant à l'aide d'un marteau sur une simandre, Dominique Pepety
- La simandre dans la tradition roumaine
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