- Usine sucrière de Bacouya
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L’ancienne usine sucrière du domaine de Bacouya qui fait partie de la commune de Bourail a intégrée la liste des monuments historiques classés le 28 novembre 2000.
La canne à sucre représente une source de richesse non négligeable pour un grand nombre de pays tropicaux. Elle était déjà cultivée par les tribus de la grande terre et des îles avant l’arrivée des européens mais c’est entre 1865 et 1875 qu’elle connue un véritable essor. Cette culture fut abandonnée au début du 19ème siècle en raison notamment de nuées de sauterelles venues d’Australie qui détruirent les cultures et ruinèrent la production.
La construction de l’usine de Bacouya est décidée le 13 mars 1870 suite à un accord signé entre Cruiskhantk, homme d’affaire britannique, résidant en Nouvelle-Zélande derrière lequel se cache le nom du riche irlandais John Higginson et monsieur Charrière, alors directeur de l’administration pénitentiaire qui a pour objectif d’inciter les concessionnaire pénaux ou libérés à rester dans la région grâce à l’implantation d’une culture censée apporter de la prospérité au centre agricole. À partir de 1873, l’usine fonctionne avec une capacité de 1500 tonneaux grâce à la main d’œuvre pénale, mais très rapidement elle doit faire face à de nombreux problèmes. Higginson se détourne alors de l’activité sucrière pour se consacrer exclusivement à celle de la mine et l’administration pénitentiaire devient la seule gestionnaire de l’usine. Quelques années plus tard, grâce aux compétences de Saturnin Maillot, originaire de La Réunion, l’usine connaît un véritable essor mais petit à petit les superficies de canne à sucre exploitées régressent et la production est très variable d’une année à l’autre notamment en raison des ravages causés par les sauterelles et la sécheresse. L’activité sucrière de Bourail est tragiquement stoppée lorsqu’en décembre 1901, Saturnin Maillot meurt des suites d’une infection pulmonaire.
Voir aussi
Catégories :- Usine sucrière en France
- Lieu-dit de la Nouvelle-Calédonie
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