- Aviméta
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La Société pour la construction d’AVIons METAlliques (Aviméta) est une entreprise de construction aéronautique française disparue qui appartenait au Groupe Schneider.
Sommaire
Quand la Famille Schneider s'intéresse à l'aviation
Henri Paul et Jean Schneider, les deux fils ainés d’Eugène II Schneider, étaient passionnés d’aviation, au point d’obtenir leurs affectations à l’escadrille SPA 49 en décembre 1917 et janvier 1918 respectivement[1]. Grièvement blessé par le Lt Walter Ewers de la Jasta 77b dans le secteur d’Aspach (Alsace) le 23 février 1918, alors qu’il avait attaqué seul une formation de cinq appareils ennemis, le S/Lt Henri-Paul Schneider devait décéder de ses blessures le lendemain à l’hopital de campagne de Bellemagny.
Déjà en 1916 l’usine Schneider du Havre-Harfleur avait également obtenu la production d’une série de 1000 moteurs 12 cylindres de 370 ch en 1916[1]. Schneider put également récupérer des fragments de l’armature du Zeppelin LZ.96/L49, accidenté à Bourbonne-les-Bains le 20 octobre 1917 et comparer leur analyse avec ses propres recherches sur l’aluminium. Il en résultât la création de l’Alférium, alliage de forge produit dans son usine de Montchanin et utilisé dans la fabrication d’hélices d’avion à partir de 1920[1].
Création d'un département aéronautique
Il n’est donc pas surprenant si, dans ses efforts pour se diversifier après la disparition des fructueux marchés d’armement dont ils bénéficièrent entre 1910 et 1920, les Etablissements Schneider décidèrent de s’intéresser à l’industrie aéronautique et d’affecter l’usine du Havre-Harfleur à cette activité[1]. Dès 1918 fut créé la Participation Henri-Paul, Jean Schneider, association en participation destinée à l’étude de toute question se rattachant à la construction et à l’armement d’avions ou hydravions. Un fond social de 400 000 francs fut accordé à la société, dont Jean Schneider fut nommé administrateur, avec pour objectif principal de répondre à une demande du Secrétariat d’Etat de l’Aéronautique Militaire et Maritime : Un programme d’avions nouveaux à structure et revêtement métalliques. Deux modèles étaient envisagés, un biplace maniable et léger (S2) et un triplace armé d’un canon de 75 mm (S3) devant équiper trois escadrilles[1].
Conçu pour répondre au programme S3, le Schneider Henri-Paul prit l’air en septembre 1922 et fut exposé au 8e Salon de l’Aviation au Grand Palais en décembre 1922[1] comme bombardier de nuit quadriplace. Mais le programme avait entre-temps été abandonné. Un second prototype fut produit à Harfleur, le Schneider 10M. Cet appareil ayant été accidenté à l’atterrissage peu après son premier vol, l’usine du Havre fut affectée à d’autres productions et le département aviation de Schneider transformé en société indépendante en décembre 1926[1].
Aviméta
La Société pour la construction d’Avions métalliques (Aviméta) fut constituée rue Montalivet à Paris, avec ateliers Allée du Midi à Courbevoie[1]. Disposant d’un capital de deux millions de francs, elle était dirigée par Eugène Lepère, le bureau d’études étant confié à Louis Delasalle[1].
Le chasseur Aviméta 88 et le multiplace de combat Aviméta 121 furent des échecs. Le trimoteur de transport Aviméta 132 ne trouva pas preneur et le monomoteur de transport et de tourisme Aviméta 92 ne fut construit qu’à quelques exemplaires.
En 1929 le Groupe Schneider retira son soutien à Avimeta, qui se trouva contrainte au dépôt de bilan.
Références
- Georges Bondoux
Sources
- Georges Bondoux, Schneider et Compagnie Constructeur aéronautique. Bulletin de l’Académie François Bourdon No 8, février 2007 p.22/28.
Catégories :- Constructeur aéronautique
- Entreprise française disparue
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