Auguste Suchetet

Auguste Suchetet

Auguste Edmé Suchetet (1854-1932) est un sculpteur français.

Sommaire

Biographie

Il est né le 12 mars 1854 à Vendeuvre-sur-Barse dans l'Aube, où son père était maçon ; Léon Moynet, propriétaire de la manufacture d'art chrétien de la commune[1] remarqua le jeune Auguste, alors qu’il travaillait avec son père à l’extension des bâtiments et l’engagea comme apprenti; ayant apprécié l’habileté du jeune homme à façonner les statues, il l’encouragea à suivre l’enseignement de l'École des Beaux-arts de Lyon, où il séjourna entre 1873 et 1874.

À Lyon, il connut des moments difficiles et ses maigres revenus comme statuaire dans des ateliers d’art religieux ne lui permettaient pas de manger tous les jours.

Ayant obtenu une bourse du département pour poursuivre ses études, il s’inscrivit à l'École des beaux-arts de Paris, où il fut, entre 1875 et 1880, l’élève de Jules Cavelier et de Paul Dubois.

En 1878, il obtint une mention honorable au Prix de Rome ce qui lui ouvrit les portes du Salon des artistes français, où il obtint, en 1880, le prix du Salon avec Biblis changée en source : il fut désormais classé hors concours. Ce Prix accordait à son titulaire, une bourse de voyages, pour trois ans ; il se rendit en Italie accompagnée de sa compagne en espérant que le soleil viendrait à bout que son « mal de poitrine » : ses espoirs furent déçus et la jeune femme s’éteignit l’année suivante à Paris. Suchetet resta toute sa vie célibataire « vivant alors dans une trop grande liberté, génératrice bien souvent, d’un certain désordre matériel et moral » (Léon Darsonval).

Il se vit décerner deux médailles d'or, aux expositions universelles de 1889 et de 1900 et fait chevalier de la Légion d'honneur en 1895 ; cette année-là, il devint, membre du Jury de l'Académie des beaux-arts de Paris, pour les sections de sculpture.

Vers 1913, il délaissa la sculpture pour le pinceau mais il réapparut au Salon de 1918 avec une allégorie Le Rhin et le Médaillon.

Il s’est éteint à son domicile parisien avenue du Maine, en mai 1932.

Œuvre

Nymphe à la coquille (parterre de Latone, jardin de Versailles)
  • Le Nid d’Amour (salon de 1911), statue en marbre acquise par l'État pour la ville de Lyon, œuvre transférée en 1955 dans le jardin de la Mairie de La Roche-sur-Yon
  • Biblis changée en source (Prix du Salon 1880), acquise par le Baron de Rothschild,
  • Aux Vendanges, Faune jouant avec un masque : statue en plâtre (1884), présentée à l'Exposition Universelle de 1889, conservée au musée de Troyes,
  • Allégorie de la Navigation : statue de la façade de l’hôtel de ville de La Rochelle, commencée en 1882, cette œuvre, commandée par le Ministère des Beaux-arts, ne fut achevée qu'en 1886 et mise en place en 1888,
  • Le commerce maritime sur la façade de l'hôtel de ville de La Rochelle,
  • Buste de Pierre Dupont : biscuit de Sèvre, 1899 ; dans le jardin des Chartreux à Lyon, un buste en bronze de P. Dupont (monument réalisé par G. André, architecte) a été fondu pendant la dernière guerre,
  • Buste de Joséphin Soulary : exécuté en 1895 avec l'architecte Bréasson, ce monument était place Chazette à Lyon ; cette sculpture en bronze a été fondue dans la cadre de la récupération des métaux non ferreux en 1942,
  • Buste du Docteur Léon Tripier[2] ; buste en plâtre (h. 0,43 m) : au musée des Beaux-arts de Lyon,
  • Buste de Docteur Raymond Tripier[3] : buste en pierre (h. 0,63 m), legs du Dr Tripier en 1917, à la ville de Lyon, au musée des Beaux-arts,
  • Buste de M. Farjon père : terre cuite (1892) don de M. François Eugène Farjon au musée de Troyes,
  • L'art égyptien (pierre, façade du Grand Palais, Paris, vers 1900),
  • Les mathématiques (1905), façade de la Sorbonne,
  • Le Rêve de Psyché (salon de 1906),
  • Enfant nu : étude en plâtre d'un nourrisson nu, assis, au musée de Troyes,
  • Le Rhin et le Médaillon de Jean Julion (cimetière de la Ville d'Avray, 1918),
  • La Physiologie et la Pathologie pour l'École nationale vétérinaire de Lyon,
  • Statue du pilote Léon Darsonval : plâtre (h. 1) daté de 1930, acquis par la Société Académique de l'Aube au Salon de la Société Artistique de l'Aube, au musée de Troyes,
  • Le Rapt, statue en marbre, (salon de 1903), La ville de Paris fit l’acquisition du groupe en plâtre et passa la commande en marbre qui fut exposée au Musée moderne ; en 1907, Suchetet fit exécuter, pour la ville de Troyes une réplique en bronze qui fut érigée square de la Préfecture ; en 1942, la statue fut démontée par les troupes allemandes pour être fondue, puis en 1949, la ville de Paris accepta de céder, à la ville de Troyes, le statue en marbre qu’elle possédait, statue qui est actuellement place Langevin[5]

Annexes

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Sources

Liens externes

Références

  1. http://www.vendeuvre-sur-barse.fr/Monuments/LaSainterie.aspx
  2. Léon Tripier (1842 -1899), docteur en médecine, travailla à Paris, dans le laboratoire de Claude Bernard ; nommé, en 1877, professeur de médecine opératoire à la Faculté de Médecine de Lyon ; il fut l'un des organisateurs des travaux pratiques de cette branche si importante de l'art médical. Fin 1882, enfin, la chaire de clinique chirurgicale étant devenue vacante, il y fut promu, de l'avis unanime de ses collègues
  3. Raymond Tripier (1838-1916), médecin des hôpitaux de Lyon en 1866, il occupe la Chaire d’anatomie pathologique de la Faculté de Médecine de 1884 à 1908. Artiste et mécène à ses heures, il consacre son œuvre scientifique toute entière à l’observation anatomo-clinique.
  4. Cette statue en marbre fut offerte par les héritiers de l’artiste à sa ville natale
  5. http://cfpphr.free.fr/rapt10troyes.htm

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Auguste Suchetet de Wikipédia en français (auteurs)

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