Auguste Benoist de La Grandière

Auguste-Etienne Benoist de La Grandière (14 juillet 1833, La Tremblade - 25 février 1879, Paris) est un médecin français. Il réalisa des travaux tendant à démontrer que la nostalgie n'était pas un cas d'aliénation.

Biographie

Auguste rentre en 1853 comme étudiant interne à l'hôpital maritime de Rochefort, il est nommé le 5 mai 1854 chirurgien de 3ème classe et embarqua le 24 mai 1854 sur la frégate L'Algérie pour y remplir les fonctions de chirurgien en second. Il prit alors part à la campagne contre les russes. Nommé chirurgien de 2ème classe de la Marine le 10 novembre 1857. Le 6 janvier 1858, il reçut l'ordre d'embarquer en qualité de chirurgien-major sur La Saône afin de se rendre en Extrême-Orient, sous les ordres du capitaine de vaisseau Liscoat. Le voyage dura huit mois, et, pour tromper la monotonie, il commença à faire de nombreux croquis, notamment à Dakar, au Cap, à La Réunion et à Singapour, et à prendre de nombreuses notes sur ses cahiers qui seront publiées en partie grâce à deux articles parus en janvier et avril 1864 dans La Revue française et qui lui serviront à faire éditer, en juillet 1869 un ouvrage intitulé Les ports de l'Extrême-Orient. La Saône, rejoignit au large de l'île d'Hainan, l'escadre du contre-amiral Rigault de Genouilly, au près du quel il eut toujours une très haute estime. L'expédition avait pour objectif de répondre aux massacres ordonnés par l'Empereur d'Annan Tu-Duc contre les ressortissants français, puis de prendre Tourane. Le 2 juillet 1862 sa démission fut accepter.

Il obtint en juin 1862 son doctorat en médecine civile, et ouvrit à Paris son cabinet médical. Il s'associe par la suite à son beau-frère, et devint chirurgien consultant à la "Villa Penthièvre" (Sceaux). Il collabora à de nombreuses revues médicales, et écrivit de nombreux articles pour La Revue française et La Liberté. Il publia en 1869, Souvenirs de campagne. Les ports de l'Extrême-Orient, débuts de l'occupation française en Cochinchine. Secrétaire de la "Société Médicale du Panthéon",il fut nommé chevalier de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare par décret du Roi Victor-Emmanuel II d'Italie.

Mobilisé durant la guerre contre la Prusse en 1870, il assura le service de santé de Bicêtre, puis celui de Saint-Joseph de Cluny, où il fut nommé médecin-chef. L'armistice signé, un mouvement insurrectionnel éclata, Auguste n'abandonna pas ses blessés et ses malades.

En 1872, membre de plusieurs commissions, il accepte le poste de médecin-chef de l'Hospice Marie-Thérèse.

Il soigna de nombreux cas de choléra, de dysenterie, de fièvres, mais aussi de cas de nostalgie (dus à l'éloignement dans le temps et dans l'espace des marins), et étudia de façon empirique ces derniers cas, qui lui permettront de publier en 1873, un ouvrage où il s'élève contre ses prédécesseurs en médecine qui voyaient en le nostalgique un aliéné mental.

Distinctions

• Officier de la Légion d'Honneur;
• Médaille de la Baltique (décoration britannique);
• Ordre de l'Expédition de Chine;
• Chevalier de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare;
• Officier d'Académie.

Publications

• Souvenirs de campagne. Les ports de l'Extrême-Orient, débuts de l'occupation française en Cochinchine, Le Chevalier, Paris 1869; (Gallica)
• De la nostalgie ou mal du pays, Adrien Delahaye Libraire-Editeur, Paris 1873 (ouvrage couronnée par l'Académie de Médecine).(Gallica).

Sources

• Olivier Ducamp, Les Benoist de La Grandière et leur descendance, Éditions Christian, Paris 1998.

• Portail de la médecine
• Portail du monde maritime
• Portail de la psychologie
• Portail du XIX^e siècle