- Atmane Mazouz
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Atmane Mazouz est un homme politique algérien, de la nouvelle génération de militants, il est élu député du RCD (Rassemblement pour la Culture et la Démocratie) durant les législatives de 2007 dans la circonscription de Bejaia (Kabylie), Algérie. Durant son mandat, il a eu à occuper le poste de Président du groupe parlementaire de son parti.
Sommaire
Biographie
Né le 24 septembre 1970 à Akbou, il passe l’essentiel de sa vie dans son village natal à Iguer-Ammar, Commune de Tinebdar, daïra de Sidi-Aïch dans le grand Arch des At-Waghlis dans la Wilaya de Bejaïa.
Son combat
Si l’on peut décrire l’homme, il le résume lui-même sur son profil Facebook en ces termes : « On peut cracher sur ma tombe, mais personne ne pourra le faire sur mon combat ».
Ses débuts de militant politique, il les doit à son engagement, tout jeune au lycée, pour les activités du MCB (Mouvement Culturel Berbère). Du temps du parti unique, au lycée d’Akbou, il s’est distingué parmi ses nombreux amis lycéens en signant une pétition demandant la libération des détenus politiques, dont Mohamed Haroun originaire d’Akbou, un opposant politique, incarcéré pendant 11 ans à Tazoult Lambèse à Batna, un des redoutables pénitenciers en Algérie, pour atteinte à la sûreté de l’État. Une convocation du proviseur pour des explications sur son engagement, l’amènera à plus de radicalité dans son militantisme. Ses amis le surnommaient « El-Ham », ou « l’enfant terrible ». Son tempérament le destinait, tout jeune, à vivre en « révolté ». Durant son parcours scolaire, il suivra ses études avec succès jusqu'à l'obtention de son baccalauréat, puis rejoint l'université d'Alger pour une formation en économie. Durant l’insurrection du FIS (Front Islamique du Salut), alors qu’il était militant du RCD et président de la première section RPN (Rassemblement Patriotique National) de feu Mohamed Boudiaf, il échappe à une tentative d’assassinat à l’intérieur de l’université à cause de son opposition au mot d’ordre de grève générale lancé par le FIS. Cet évènement l’amène, en compagnie de deux de ses amis, à demander à rejoindre l’université de Bejaia où il finira par obtenir une licence en Finances.
Au lycée comme à l’université, il était de tous les mouvements. Potentiellement actif, à l’université, il ne pouvait se retrouver qu’aux côtés du RCD, une formation d’opposition démocrate laïque.
Son service militaire, il le passa au grade d’officier appelé dans l’une des écoles les plus dures du pays, l’EATS (Ecole d’application des troupes spéciales) connue sous le nom de l’école des Para-Commandos de Biskra. Comme pour mieux le forger à la lutte, il sera victime d’une erreur administrative qui l’amène à être traduit devant le tribunal militaire de la sixième région pour désertion. Il sera, finalement, acquitté par la justice militaire après avoir clamé son innocence. Pour ses amis, il s’agit d’une conspiration tramée à son encontre.
Son engagement dans le mouvement citoyen
La Kabylie gardera de lui l’image d’un homme sans concessions. Foncièrement engagé et intransigeant, le Quotidien algérien LIBERTE titrait de lui en 2003, « PORTRAIT D’UN DELEGUE POURCHASSE : Atmane MAZOUZ, l’indomptable »[1].Président du comité de son village (Tajmaat en Kabyle), organisation ancestrale Kabyle, c’est en cette qualité qu’il été délégué pour siéger au sein des ARCHS, un mouvement citoyen, que son parti, le RCD, a accompagné tout au long de la contestation. Interrogé par un journaliste de LIBERTE, « il se dit ébranlé dans sa conscience, alors qu’une injustice venait d’embraser toute la région et […] il ne devait que prendre part à cette éruption juvénile contre l’arbitraire » et en fin visionnaire,il poursuivra, en déclarant que “l’urgence était de parer à la situation en arrêtant l’effusion de sang et donner forme et sens politiques à cette révolte”.
Soumis à différentes pressions pour l’amener à participer au dialogue Gouvernement-Archs, il sera contraint à vivre dans la clandestinité car, activement recherché par les services de sécurité à l’instar de ses camarades , il a à maintes reprises échappé aux différentes tentatives d’arrestation, dont la dernière en date remonte au mois d’octobre 2002, quand il a failli être appréhendé par des policiers en civil, à l’intérieur même de son organisme employeur, une entreprise publique sise à El-Kseur. Il finira par perdre son emploi et s’en suivront de multiples auditions aussi bien de la part du magistrat instructeur près le tribunal de Sidi-Aïch, que des services de la police judiciaire, de la sûreté de la même daïra. Plusieurs chefs d’inculpation lui seront signifiés et un mandat de dépôt sera même requis par le parquet à son encontre.
Alors qu’une partie des délégués du mouvement citoyen est engagée dans une perspective de rapprochement avec le pouvoir, il sera le principal organisateur de la première marche d’opposition au simulacre de dialogue Archs-Gouvernement Ouyahia.[réf. nécessaire] Pour lui, “la crise née des événements du printemps noir est d’ordre historique, à la fois dans ses origines et dans ses enjeux”. “Sa persistance, dit-il, doit amener à réfléchir sur les tenants du pouvoir ; et la solution, selon lui, sera de nature historique ou ne le sera pas. Si la crise perdure, c’est parce qu’elle pose les véritables problèmes, et le pouvoir actuel est incapable de les solutionner”.
Références
Catégories :- Personnalité du Rassemblement pour la culture et la démocratie
- Personnalité kabyle
- Parlementaire algérien
- Naissance en 1970
- Naissance en Algérie
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