Alliance nationale pour le changement

Alliance nationale pour le changement
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir ANC.
Alliance nationale pour le changement (ANC)
Image illustrative de l'article Alliance nationale pour le changement
Logo officiel
Présentation
Président national Jean-Pierre Fabre
Fondation 2010
Siège 51, Rue 73, Quartier Aguiarkomé / BP 1599 Lomé Togo
Fondateurs Jean-Pierre Fabre Patrick Lawson Isabelle Améganvi
Porte-parole (secrétaire général) Jean-Claude Delava Codjo
Idéologie Social-démocratie , Progressisme,Socialisme démocratique, Social-libéralisme
Couleurs Orange
Site web www.anctogo.com

L'Alliance nationale pour le changement (ANC) est un parti politique togolais dont l'actuel président national est Jean-Pierre Fabre.

L'ANC est issu de l'éclatement du parti UFC (Union des forces du changement) suite à des divergences de vue après l'élection présidentielle de mars 2010 au Togo. C'est un parti qui prône la démocratie et l'alternance politique au Togo après plus de 40 années de régime dictatorial. Il est dominé par un courant de pensée démocrate-social. Sa création remonte au congrès du 10 Octobre 2010 au cours duquel des Togolaises et des Togolais, issus de diverses catégories et couches sociales, résidant au Togo tout comme ceux de la diaspora, y compris celles et ceux contraints à l’exil politique, ayant en commun la volonté de se constituer en une force politique en vue de poursuivre résolument la lutte pour le changement démocratique auquel aspire le peuple togolais.

Les alliés de l'ANC sont les partis membres du Front républicain pour l'alternance et le changement (FRAC), en l’occurrence le Pacte socialiste pour le Renouveau (PSR), l'Alliance des Togolais pour le développement intégral (ADDI), le Parti des travailleurs (PT) et Sursaut-Togo.

Sommaire

Fondements idéologiques et philosophiques

Déclaration de principe

L’ANC a pour objectifs [1]:

  • de concourir à l’expression de la volonté politique des citoyens et à leur formation civique en vue de conquérir le Pouvoir par les voies démocratiques et de l’exercer dans l’intérêt et pour le bien-être du peuple togolais ;
  • de rassembler, d’unir et d’organiser les citoyens de la République togolaise sans exclusion, autour de valeurs politiques fondées sur la liberté, la démocratie et l’Etat de droit ;
  • de mobiliser tous les citoyens de la République togolaise en vue du triomphe de la pensée démocratique, des idées de liberté, de justice sociale, d’égalité de droit, de tolérance, de défense des intérêts à la fois des individus et des masses ;
  • de développer au sein de ses membres et des citoyens togolais le sentiment national, celui de la solidarité, de la tolérance, du patriotisme et le sens du travail, de la probité et de la dignité ;
  • de contribuer à la promotion, à l’instauration et à la défense de la démocratie et de l’Etat de droit en République togolaise, à la promotion, l’instauration et à la pratique de la bonne gouvernance dans les domaines politique, économique, social, culturel ainsi que dans les domaines de l’environnement et du secteur privé ;
  • de contribuer à la forme républicaine de l’Etat ;
  • de contribuer à la défense de la souveraineté nationale, à la sauvegarde de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale ;
  • de contribuer à la promotion et à la protection des droits de l’Homme en République togolaise, en Afrique et partout dans le monde ;
  • d’étudier et de proposer la mise en place des mesures de développement économique, social et culturel les plus appropriées pour le bien-être des populations togolaises et pour le progrès harmonieux des différentes régions du Togo, notamment dans le cadre d’une politique de décentralisation ;
  • de contribuer à la promotion et à la protection de la femme et de la jeune fille en République togolaise, en Afrique et partout dans le monde ;
  • de promouvoir la coopération internationale, et l’intégration sous-régionale et régionale ;
  • de rechercher l’unité d’action avec toutes les organisations nationales et étrangères qui poursuivent des buts similaires.

Organisation interne

L’ANC est un parti démocratique, le parti d'opposition le plus structuré du Togo, où la liberté de débat est fondamentale. Les statuts organisent la vie interne et garantissent à chaque niveau une vitalité démocratique autour des organes suivants[2]:

  • le congrès, l’organe suprême de l’ANC, il oriente les actions du parti et tranche souverainement toutes les questions qui lui sont soumises par les autres organes du parti. Il engage le parti par ses décisions ;
  • le conseil national, la plus grande assemblée qui se réunit entre deux Congrès, il engage le parti par ses décisions, sauf dans les domaines que les statuts réservent exclusivement au congrès ;
  • le comité exécutif, l’organe dirigeant du parti, il assure la direction nationale de l’ANC et exécute les décisions du congrès, du Conseil national et du bureau national ;
  • le bureau national, l’organe de décision du parti entre deux congrès et en dehors du conseil national, il est habilité à prendre toute décision sur toutes les questions nationales et internationales d’actualité, conformément aux orientations définies par le congrès, il est chargé de la mise en œuvre des décisions de politique générale arrêtées par le Congrès, il met en place un comité politique à qui il délègue une partie de ses pouvoirs;
  • le comité politique, par délégation du bureau national, il assure la direction politique de l’ANC;
  • le conseil des sages, organe consultatif dont les membres sont nommés par le congrès sur proposition du bureau national ;
  • les Dames de l’ANC (DNC), organe national constitué des membres de genre féminin militant dans les fédérations de l’ANC ;
  • la Jeunesse de l’ANC (JNC), organe national constitué des membres des deux sexes et militant dans les fédérations préfectorales et Internationale de l’ANC ;
  • les secrétariats nationaux, chargés de missions de réflexion et de recherche prospectives et stratégiques sur le projet de société du parti ;
  • les commissions permanentes, chargées de missions d’action et de réflexion sur l’organisation, la conduite et l’encadrement des activités du parti ;
  • les commissions spécialisées, chargées de régler ou suivre l’évolution d’une affaire spécifique ou de mener des réflexions sur une question particulière;
  • les fédérations nationales et internationale, créées par le bureau national en fonction de l’évolution de l’organisation administrative et de l’évolution démographique du pays, et chaque fois que de besoin ;
  • les sections et les sous-sections, le ressort géographique d’une collectivité territoriale donnée au sein des fédérations.


Histoire

2010

La création de l’ANC est l'aboutissement d'une lutte de leadership engagée au sein de l’Union des forces du changement (UFC) suite à la décision unilatérale de Gilchrist Olympio, le 27 mai 2010, de rentrer dans le gouvernement de Faure Gnassingbé, contre l’avis du bureau national de ce parti.

Le 14 janvier 2010, Gilchrist Olympio, le Président National de l'UFC annonce qu'il est bloqué aux Etats-Unis pour des raisons de santé, un mal de dos suite à une chute, et ne pourra être à Lomé le 15 janvier à minuit pour déposer sa candidature aux élections présidentielles [3]. Jean-Pierre Fabre, alors secrétaire général du parti, est désigné par le bureau national du parti pour être candidat à l'élection présidentielle[4]. Il est ensuite désigné candidat unique de plusieurs partis de l'opposition réunis au sein du Front républicain pour l'alternance et le changement (FRAC) [5]

Suite à l'élection présidentielle dont le résultat officiel (donnant la victoire au président sortant Faure Gnassingbé avec 60,92% des suffrages exprimés contre 33,94 % pour Jean-Pierre Fabre) est contesté par plusieurs partis d'opposition qui manifestent pendant plusieurs semaines pour dénoncer la fraude, Gilchrist Olympio annonce avoir signé «un accord politique pour une participation à un gouvernement de redressement national, dans un esprit de partage du pouvoir avec le Rassemblement du peuple togolais», (RPT), parti au pouvoir. Cette décision unilatérale ayant été prise sans concertation avec le bureau national du parti, ce dernier vote la suspension temporaire de Gilchrist Olympio et sept autres membres du parti dans l'attente d'un congrès.

Le mardi 10 août 2010, les militants et les responsables de l’UFC, bravant les interdictions pour tenir un congrès extraordinaire convoqué par le bureau national du parti, sont matraqués et gazés par la gendarmerie, sous prétexte que le congrès n’avait pas été autorisé préalablement; un coopérant militaire Français s'en prend à un journaliste Togolais qui couvrait l'événement [6]. Ce congrès décide de l'exclusion définitive de Gilchrist Olympio [7].

Le vendredi 13 août 2010, Gilchrist Olympio organise sa propre réunion des instances du parti et met en place un nouveau bureau national composé de personnes acquises à sa cause, en présence de membres du parti au pouvoir et sous la protection de la gendarmerie qui font ainsi preuve d'une flagrante ingérence dans le conflit interne à l’UFC [8]. A partir de ce moment, Jean-Pierre Fabre et ses associés sont interdits de toute activité politique, essuyant maintes brimades de la part de la police et la gendarmerie. Toutes les manifestations des partis politiques membres du FRAC sont systématiquement empêchées et sauvagement réprimées à coups de grenades lacrymogènes accompagnés de passages à tabac, d’arrestations arbitraires et de saisies de motos. Sous l’autorité du Ministre de la Sécurité, les miliciens du RPT, à bord de véhicules de la gendarmerie et de voitures banalisées, à pied ou à moto, séquestrent les dirigeants du FRAC à leurs domiciles, les prennent en chasse dans les rues et les empêchent de circuler librement [9]

Le dimanche 10 octobre 2010, Jean-Pierre Fabre et une majorité de membres de l'UFC créent l’Alliance nationale pour le changement (ANC) lors d'une assemblée consitutive, en laissant à Gilchrist Olympio la coquille vide de l'UFC [10]

Le mardi 12 octobre 2010, le dossier de déclaration de création de l’ANC est déposé au ministère de l’Administration territoriale, conformément à la loi n° 91-04 du 12 avril 1991 portant Charte des partis politiques au Togo.

Le jeudi 4 novembre 2010, l’ANC reçoit le récépissé de déclaration de sa création sous le numéro 0872/ MATDCL-SG-DLPAP-DAPA.

2011

Les Leaders de l'ANC

Direction actuelle

  • Jean-Pierre Fabre, président national
  • Patrick Lawson, premier vice-président
  • Isabelle Améganvi, deuxième vice-président
  • Emmanuel Kakou, troisième vice-président
  • El Hadj Mama Seidi Mourtala] quatrième vice-président
  • Bemba Nabouréma cinquième vice-président
  • Jean-Claude Delava Codjo secrétaire général

Quelques personnalités

Notes et références

Articles connexes

Liens externes


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Alliance nationale pour le changement de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужен реферат?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Alliance patriotique pour le changement — L’Alliance patriotique pour le changement est une coalition politique de gauche, composée de huit partis politiques paraguayens[1]. L Alliance, menée par Fernando Lugo, a remporté les élections d avril 2008, mettant fin à soixante et un ans de… …   Wikipédia en Français

  • Alliance Nationale De La Résistance — Pour les articles homonymes, voir ANR. L Alliance nationale de la résistance (ANR) était un mouvement tchadien. L ANR est fondée en 1994 contre le gouvernement d Idriss Déby Itno. Son chef Mahamat Garfa rejoint le président en 2003, mais une… …   Wikipédia en Français

  • Alliance Nationale de la Résistance — Pour les articles homonymes, voir ANR. L Alliance nationale de la résistance (ANR) était un mouvement tchadien. L ANR est fondée en 1994 contre le gouvernement d Idriss Déby Itno. Son chef Mahamat Garfa rejoint le président en 2003, mais une… …   Wikipédia en Français

  • Alliance nationale de la resistance — Alliance nationale de la résistance Pour les articles homonymes, voir ANR. L Alliance nationale de la résistance (ANR) était un mouvement tchadien. L ANR est fondée en 1994 contre le gouvernement d Idriss Déby Itno. Son chef Mahamat Garfa rejoint …   Wikipédia en Français

  • Alliance nationale de la résistance — Pour les articles homonymes, voir ANR. L Alliance nationale de la résistance (ANR) était un mouvement tchadien. L ANR est fondée en 1994 contre le gouvernement d Idriss Déby Itno. Son chef Mahamat Garfa rejoint le président en 2003, mais une… …   Wikipédia en Français

  • Alliance nationale (Tchad) — L Alliance nationale est un mouvement politico militaire tchadien fondé en mars 2008. Son président est Mahamat Nouri et son porte parole Ali Gadaye. Il regroupe : l Union des forces pour la démocratie et le développement (formé par l UFPD,… …   Wikipédia en Français

  • Union démocratique pour le changement — L Union démocratique pour le changement est un mouvement créé par Abderaman Koulamallah le 21 mars 2008. L UDC intègre l Alliance nationale. En janvier 2009, il intègre l Union des forces de la résistance (UFR) regroupement de huit… …   Wikipédia en Français

  • Coalition pour le changement — Coalición por el Cambio Logo officiel Présentation Chef Sebastián Piñera Fondation …   Wikipédia en Français

  • Alliance Pour La Majorité Présidentielle — Pour les articles homonymes, voir AMP. L’Alliance pour la majorité présidentielle (AMP) est un regroupement politique en République démocratique du Congo (RDC). L’AMP a été constitué dans le but de donner la victoire au candidat Joseph Kabila… …   Wikipédia en Français

  • Alliance pour la Majorite Présidentielle — Alliance pour la majorité présidentielle Pour les articles homonymes, voir AMP. L’Alliance pour la majorité présidentielle (AMP) est un regroupement politique en République démocratique du Congo (RDC). L’AMP a été constitué dans le but de donner… …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”