- Afroéquatoriens
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Les afroéquatoriens sont les habitants d'origine africaine de l'Équateur. Ils sont pour la plupart descendants des survivants des bateaux négriers qui se sont échoués aux XVIe et XVIIe siècles sur les côtes de l'Équateur et de la Colombie, ou des esclaves des haciendas de la Costa et de la Sierra libérés à partir des années 1860. Tandis que les premiers se trouvaient essentiellement dans la province d'Esmeraldas, les seconds étaient dispersés dans tout le pays[1].
Selon le recensement de 2001, la population afroéquatorienne d'élevait à 604 009 personnes dans le pays, les provinces comptant la population afroéquatorienne la plus importante étant le Guayas (112 594), l'Esmeraldas (77 397), et le Pichincha (40 035)[2]
Sommaire
Histoire
La première arrivée d'hommes africains sur la côte équatorienne se serait produite avec le naufrage d'un navire négrier en 1533. Se métissant avec la population indigène locale, cette population de zambos parvient (selon l'historien Julio Estupiñan Tello) à vivre en marge du pouvoir central colonial puis républicain pendant plus de trois siècles, et ce malgré son incorporation officielle à l'Audience de Quito dès le début du XVIIe siècle. Pendant toute cette période, l'influence africaine sur la culture de la région s'intensifie à mesure que la République des zambos accueille des esclaves fuyant d'autres zones, en particulier les mines du sud-ouest de l'actuelle Colombie[3].
Culture
La culture musicale afroéquatorienne a été marquée historiquement par le rôle central du currulao, une danse qui se pratique au son des marimbas. Cette danse met en scène les relations de séduction, la compétition entre les hommes de la communauté via des solos chantés tandis que les femmes chantent en chœur. Cette danse réalise ainsi une catharsis pour des relations homme-femmes. Bien que réprimés voire interdite pendant une bonne partie de la première moitié du XXesiècle, la marimba continue d'occuper une place symbolique importante, et jusqu'au milieu des années 1960, chaque village avait un lieu dédié à cette forme d'expression musicale, qui était pratiquée chaque fin de semaine, parfois pendant 48 heures d'affilée. Sous la pression des autorités et des nouvelles élites descendues de la Sierra, ce rituel disparaît sous sa forme traditionnelle au début des années 1970[3].
La culture afroéquatorienne est très peu représentée dans les principaux musées, symbolisant son exclusion de la mémoire officielle du pays[4]
Situation socio-économique
Personnalités afroéquatoriennes
Écrivains
- Nelson Estupiñán Bass (1912-2002)
- Adelberto Ortiz (es) (1914-2003)
Sportifs
- Alberto Spencer (1937-2006), footballeur
- Antonio Valencia (1985), footballeur
- Alexandra Escobar (en) (1980), haltérophile
Reines de beauté
- Mónica Chalá, Miss Équateur 1996
- Mayra Rentería, Miss Équateur 2003
- Lady Mina (en), Miss Équateur 2010
Personnalités politiques
- Jaime Hurtado (en) (1937-1999), fondateur du Mouvement populaire démocratique (en) et deux fois député, mort assassiné.
Notes et références
- Histoire des peuples afroéquatoriens sur afros.wordpress.com
- POBLACIÓN AFROECUATORIANA, POR PROVINCIAS, INEC
- Articulating Blackness in Afro-Ecuadorian Marimba Performance, contribution à la conférence Musical Cultures of the World: Global Effects, Past and Present, UCLA, 28-30 mai 1999 Ritter, J.,
- Museos, memoria e identidad afroecuatoriana. Íconos, 29, 123-131, sept. 2007 ((ISSN 1390-1249)) Sánchez, J. A.,
Liens externes
Catégorie :- Groupe ethnique d'Équateur
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