- Accord de Copenhague
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L’Accord de Copenhague est un accord politique dévoilé par un petit groupe de pays, dont les États-Unis et les pays émergents, au terme de la Conférence de Copenhague. Comme il n’a pas été adopté par la 15e Conférence des Parties (COP15) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, qui s’est contenté d’en « prendre note », l’Accord de Copenhague n’a aucune valeur juridique et les pays sont invités à s’y rallier sur une base individuelle.
L’accord de Copenhague contient deux appendices ou seront colligé les cibles de réduction d’émission des Parties à l’Annexe I (les pays développés) et les Mesures d’atténuation nationales appropriées des Parties non-Annexe I (les pays en développement). Bien qu’il ne contient aucune cible de réduction contraignante, l’Accord de Copenhague reconnaît l'importance de réduire les émissions de GES de façon drastique afin de limiter la hausse de température à 2 °C. Il prévoit par ailleurs la mise en œuvre immédiate la REDD+ et la création d'un Fonds vert pour le climat devant mobiliser 100 milliards $ US par années d'ici 2020.
Sommaire
Contexte
La première phase du Protocole de Kyoto, qui est à ce jour le seul accord légalement contraignant de réduction des GES, arrivant à échéance en 2012, les négociations à naturellement en cours pour que les Parties inscrites à l’Annexe I s’engagent dans une seconde phase de réduction (2013-2020). Comme seuls les pays à l’Annexe I sont soumis à des cibles de réduction et que les États-Unis n’ont toujours pas ratifié le Protocole, il était nécessaire de dégager une autre porte d’entrée au régime climatique post-2012. C’est ce qu’ont fait les Parties réunies à Bali en 2007 (COP-13) en aiguillé les négociations sur deux voies parallèles : une voie sous le Protocole de Kyoto (portant sur la deuxième phase d’engagement des pays à l’Annexe I), et une voies sous la CCNUCC, visant à engager l’ensemble de la communauté internationale (y compris les États-Unis et les pays émergents) dans la lutte aux changements climatiques. Ces voix parallèles, mais appelées à converger constituent la feuille de route de Bali qui devait déboucher sur un accord global lors de la Conférence de Copenhague (COP15)[1].
La Conférence de Copenhague apparaît ainsi comme un point charnière. Les Parties avaient en effet le choix entre : 1) prolonger le Protocole de Kyoto pour une deuxième période d'engagement ; 2) fusionner les deux voies de négociations en un seul accord ; ou 3) rompre avec le modèle de Kyoto et fonder la lutte aux changements climatiques sur d'autres assises[2]. Il semble qu’à Copenhague, aucune de ces options n’ait fait consensus, ce qui explique en partie le blocage des négociations au terme de la première semaine ainsi que l’élaboration de l’Accord de Copenhague par un petit groupe de pays qui l’ont présenté à la Conférence des Parties comme un fait accompli. Le processus entourant l’élaboration du document a toutefois été vivement critiqué par certain pays de sorte que l’Accord de Copenhague n’a pas été adopté par la COP15 qui s’est contentée d’en « prendre note ». Aujourd'hui, les pourparlers entre les États portent essentiellement à savoir si le prochain régime climatique doit s'inscrire dans le cadre de l'Accord de Copenhague ou du Protocole de Kyoto.
Notes et références
- Objectif Terre, vol. 12, n. 1, p. 18
- Objectif Terre, vol. 11, n. 4, p. 3
Voir aussi
Articles connexes
- Organisation des Nations unies
- Convention internationale
- Finance du carbone
- Économie de l'environnement
- Protocole de Kyoto
Lien externe
Catégories :- Effet de serre
- Traité de protection de l'environnement
- Traité des Nations unies
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