- ואלס עם באשיר
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Valse avec Bachir
Valse avec Bachir Cinéma viennois programmant Valse avec BachirTitre original ואלס עם באשיר (Vals im Bashir) Réalisation Ari Folman Scénario Ari Folman Musique Max Richter Montage Nili Feller Animation Tal Gadon, Gali Edelbaum Production Ari Folman
Serge Lalou
Geirhard Meixner
Yael Nahlieli
Roman PaulSociété de production Bridgit Folman Film Gang
Les Films d'Ici
Razor Film Produktion GmbH
ArteFormat 1,85 Durée 90 minutes Sortie 13 mai 2008 (avant-première mondiale au festival de Cannes
5 juin 2008 (sortie en Israël)
25 juin 2008 (sortie en France)Langue(s) originale(s) Hébreu Pays d’origine Israël
France
AllemagnePrincipale(s) récompense(s) - Six Ophirs
- Golden Globe Award du meilleur film étrangerValse avec Bachir (en hébreu ואלס עם באשיר) est un film d'animation documentaire réalisé par Ari Folman et sorti en 2008. C'est une coproduction israëlo-franco-allemande. Le film a obtenu de nombreux prix dans le monde, dont le Golden Globe Award du meilleur film étranger et le César du meilleur film étranger en 2009, et était en compétition pour la Palme d'Or 2008 et l'Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2009.
Sommaire
Historique
Le film, proche du questionnement documentaire, aborde la question de la mémoire et de l'oubli. Il s'intéresse en particulier aux soldats israéliens confrontés aux souvenirs du massacre de Sabra et Chatila en 1982 lors de l'intervention militaire israélienne au Liban de 1982 : étaient-ils partie prenante ou simplement spectateurs ? Un tel thème historique est atypique pour un film d'animation.
Cette fresque explore la mémoire du réalisateur, Ari Folman. Il ne cache pas que ce film est fondé sur son histoire personnelle, lui dont les nuits sont troublées par des hallucinations[1]. Il est fondé sur des interviews réelles, d'amis de l'époque qu'il est allé retrouver. La plupart témoignent sous leur vrai nom. Par ailleurs, Ari Folman précise que les dessins de son film ne sont pas réalisés en rotoscopie. « Chaque dessin du film a été créé de toutes pièces », explique-t-il[1],[2].
Valse avec Bachir est le premier long métrage documentaire d'animation. Un court-métrage documentaire d'animation avait été réalisé en 1994 par Chris Landreth sous le titre Ryan.
Le titre du film fait référence à une scène où, pendant un combat en plein Beyrouth, un officier israélien tire longuement en tournant sur lui-même, effectuant ce qui ressemble à une valse, à quelques mètres d'un immense portrait de Bachir Gemayel. Le récent meurtre de Gemayel fut l'événement déclencheur des massacres de Sabra et Chatila.
Le film était en compétition officielle du 61e Festival de Cannes (2008), où il a reçu un large succès de la critique lors de sa première[3],[4],[5]. Alors que Valse avec Bachir n'a pas été primé lors du Festival de Cannes 2008[6], le film a obtenu le Golden Globe Award du meilleur film étranger en 2009 et a été en compétition avec quatre autres films pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère la même année.
Résumé
En 1982, Ari Folman a vingt ans, et fait son service militaire dans l'armée de son pays. En 2006, il rencontre un ami de cette époque qui lui raconte ses cauchemars, liés à l'opération Paix en Galilée. Folman se rend compte qu'il n'a pas de souvenirs de cette époque. Mais, le soir même, il rêve d'un épisode du massacre de Sabra et Chatila, dont il ne sait pas s'il a réellement eu lieu. Dans son souvenir, il se revoit, avec quelques autres soldats israéliens, se baigner, puis, tous squelettiques, sortir de l'eau, dans la baie de Beyrouth, sous la lumière des fusées éclairantes qui explosent au dessus de la ville.
Il enquête alors sur cette époque, pour savoir ce qui s'est réellement passé pendant la guerre, plus spécialement à Sabra et Chatila où l'armée israélienne a laissé se produire le massacre de Palestiniens par les milices chrétiennes libanaises. Le questionnement sur la culpabilité devient alors le thème central de l'œuvre utilisant entre autres une approche psychanalytique d'analyse des rêves[1]. Le film se termine sur des images documentaires réelles, filmées par la télévision britannique lors du massacre dans les camps de réfugiés palestiniens.
Bande originale
L'essentiel de la bande originale a été composée par Max Richter. Ses musiques aident souvent à l'immersion dans les séquences de souvenirs, de rêve ou d'hallucinations, d'autant plus que ces scènes sont des récits d'instants de guerre. L'utilisation de la musique comme partie intégrante de l'œuvre a été relevée par la critique[7]. Les compositions sont basées sur l'utilisation de violons et de bois tenant un thème insistant, répétitif, lancinant, soutenues par une percussion souvent limitée à une pulsation sourde (en particulier les toutes dernières scènes dans le camp), et parfois agrémentées d'une entrée en puissance des cuivres et d'autres percussions.
D'autres compositions classiques et chansons ont été utilisées :
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- Enola Gay, d'Orchestral Manoeuvres in the Dark (OMD au générique) ;
- This is not a love song, de Public Image Limited (PIL au générique) ;
- I Bombed Beirut, par Zeev Tene, d'après I Bombed Korea du groupe Cake (dans l'album Motorcade of Generosity, 1994) ;
- Concerto pour piano n°5 de Johann Sebastian Bach, BWV 1056, 2e mouvement ;
- Sonate pour piano n°20 de Franz Schubert, D. 959, Andantino.
- Valse op. 64 n° 2 en ut dièse mineur de Chopin.
Distinction et récompenses
- Le film a été présenté en compétition officielle lors du Festival de Cannes 2008
- Six Ophirs du cinéma israéliens : Meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleure bande son, meilleur montage, meilleur design artistique
- Prix du meilleur film d'animation lors des Asian Pacific Screen Awards
- Golden Globe Award 2009 : Meilleur film étranger
- Prix des auditeurs du Masque et la Plume 2008 du film étranger.
- César du meilleur film étranger 2009
- Nomination à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère 2009.
Notes
- ↑ a , b et c « “Valse avec Bachir” : Freud au chevet de soldats israéliens dans la guerre du Liban en 1982 » dans Le Monde du 16 mai 2008.
- ↑ Interview sur le site officiel du film
- ↑ « “Valse avec Bachir” : dans l'inconscient douloureux d'un soldat d'Israël » par Jacques Mandelbaum dans Le Monde du 24 juin 2008.
- ↑ « “Valse avec Bachir”, d'Ari Folman et “Leonera”, de Pablo Trapero » dans Télérama du 15 mai 2008.
- ↑ « “Valse avec Bachir” : la mémoire d'Israël en dessin animé » dans Rue89 du 14 mai 2008.
- ↑ De nombreux critiques de cinéma avaient été surpris de cela, notamment lors de l'émission Le Masque et la Plume en direct du festival en mai 2008.
- ↑ (en) Jayson Harsin, The Responsible Dream.On Ari Folman's Waltz with Bashir, Bright Lights Film Journal, février 2009.
Liens externes
(fr+en) Valse avec Bachir sur l’Internet Movie Database
- Site officiel du film
- « Malgré le boycott, les Libanais valsent avec "Bachir" », Libération, 16 mars 2009.
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