- Évangile selon Philippe
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L'évangile de Philippe est un évangile gnostique qui a été écrit probablement à la fin du IVe siècle. Il a été trouvé dans la bibliothèque de Nag Hammadi.
La place de la femme est sujet de discussion. L'histoire de Marie-Madeleine est racontée dans un point de vue gnostique. Les thèmes abordés sont le lien sacré du mariage, la communion entre l'homme et la femme dans la Chambre Nuptiale (le Saint des Saints), sans nier l'existence d'amants ou de mariages sans amour.
Philippe n'est pas l'auteur de cet évangile car il était déjà mort plusieurs siècles auparavant. L'attribution du terme évangile date du XXe siècle.
L'évangile de Philippe est considéré comme apocryphe, parmi les quatorze découverts à ce jour. L'Évangile de Marie et plus récemment l'Évangile de Judas ont fait couler beaucoup d'encre.
Il est écrit dans l'Évangile de Philippe que Jésus aimait Marie Madeleine (ce qui étonnait ses disciples). Dan Brown a pris la liberté pour le thème de son best-seller, "Da Vinci Code" de désigner Marie-Madeleine comme la "compagne" de Jésus[1].
Sommaire
Évangile grec de Philippe
Avant la découverte du manuscrit complet dans la bibliothèque copte de Nag Hammadi, on ne connaissait de l'évangile de Philippe qu'une courte citation, introduite sous ce nom, dans la boite à remèdes (en grec Πανάριον, panarion) d'Epiphane de Salamine, qui est une réfutation des gnostiques.
Or le fragment cité par l'hérésiologue n'apparaît pas dans le texte retrouvé à Nag Hammadi. Même si certains ont identifié les deux apocryphes l'un à l'autre, il semble plus raisonnable de maintenir l'existence de deux évangiles distincts, les cas d'homonymie n'étant pas rares pour des titres semblables. On retrouve ce premier texte dans les écrits apocryphes Chrétiens[2] sous le nom Evangile grec de Philippe.
Voici une traduction de ce fragment d'évangile grec de Philippe, tiré du panarion. Le texte en italique est d'Epiphane de Salamine.
Ils citent un faux évangile, au nom du saint disciple Philippe, et dont voici un extrait:
Le Seigneur m'a montré ce que mon âme doit dire dans son ascension vers le ciel et comment elle doit répondre à chacune des puissances d'en haut:
"je me suis reconnue moi-même
"et rassemblée moi-même de toutes parts;
"je n'ai pas semé d'enfants pour l'Archonte.
"Mais j'ai arraché ses racines,
"et rassemblé mes membres dispersés,
"et je sais qui tu es.
"Car je suis de ceux d'en haut."
C'est ainsi, disent-ils, que l'âme peut aller libre. Mais s'il se trouve qu'elle a procréé un fils, elle est retenue ici bas, jusqu'à ce qu'elle puisse prendre ses propres enfants et les restaurer en elle-même.Annexes
Liens externes
- Évangile selon Philippe, traduction française, BCNH – la Bibliothèque copte de Nag Hammadi, Université Laval
Notes et références
- Sociétés secrètes, Hachette , Paris - Alexandre Adler
- Ecrits Apocryphes Chrétiens, Bibliothèque de la Pléiade Tome 1 , Paris, 1997 - Notice de Daniel A. Bertrand p.483
Catégories :- Évangile
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