- Église Saint-Georges et Sainte-Ode d'Amay
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L’Église Saint-Georges et Sainte-Ode d'Amay est une église classée au Patrimoine majeur de Wallonie.
Sommaire
Construction
Tel que visible actuellement, l'édifice est un assemblage de constructions et de restaurations étalées à travers les siècles.
Des fouilles archéologiques sous l'église ont dégagé les fondations d'une construction gallo-romaine - et en particulier une partie de son hypocauste -, les fondations d'une église antérieure remontant à l'époque mérovingienne peut-être fondée par Chrodoara.
La tradition situe la construction de l'édifice actuel sous l'évêque de Liège, Henri Ier de Verdun en 1089. La nef semble dater du XIe siècle. La construction de la tour centrale à l'avant date de 1525. Cette construction entame la lente évolution des volumes de l'édifice. En 1674, elle est renforcée pour accueillir le nouveau beffroi de cloches. Entre 1772 et 1774, des porches sont insérés latéralement dans la base des tours. En 1774, l'horloge est placée dans la tour sud.
Étienne Colin écrit:
« La diversité des volumes de l'ancienne collégiale Saint-Georges et Sainte-Ode reflète la variété des mentalités qui ont prévalu à Amay. Ainsi, la simplicité rationnelle et la rudesse des volumes médiévaux ont lentement concédé aux idées nouvelles. L'inversion du rythme de la façade, le changement de support et de leur liaison, le placement d'une voûte, des ouvertures, l'agrandissement et l'ampleur des nouveaux volumes ont progressivement créé une harmonie générale qui caractérise l'édifice d'aujourd'hui. Cette homogénéité préservée de l'ensemble témoigne de la volonté des différents commanditaires de tenir compote, au-delà de leur prestige personnel, du sentiment et des moyens d'une communauté très attachée à son église[1]. »
Mobilier
Le mobilier et l'aménagement (confessionnaux, chaire de vérité, stalles,...) actuels de l'église ressortent du style baroque du XVIIIe siècle, à l'exception du chemin de croix contemporain.
Le sarcophage
En 1979, un sarcophage mérovingien a été dégagé de dessous l'autel de l'église. Il s'est avéré être celui de Chrodoara, vénérée sous le nom de sainte Ode à partir du 11e siècle. Le sarcophage est présenté plus longuement dans l'article consacré à Chrodoara, en tant que source essentielle pour établir sa biographie.
La châsse
Chef d’œuvre d'orfèvrerie mosane, cette châsse en or, cuivre doré, argent, émail et cabochons fut réalisée entre 1240 et 1250 par un orfèvre inconnu.
Sur les pignons figurent, d'un côté , une statue de sainte Ode et de l'autre, une statue de Saint Georges toutes deux en argent repoussé. Sur les flans , entre les colonnes se trouvent douze statues (en argent repoussé), vraisemblablement douze apôtres. Les bâtières sont divisées de chaque côté en 3 cadres dans chacun desquels ont trouve des représentations d'un évènement marquant de la vie des deux saints.
La châsse contient les ossements d'une femme, supposée être sainte Ode, et une boite contenant les restes d'une canne en bois - peut-être celle représentée sur le sarcophage. Deux tissus espagnols du 12ème siècle que contenait la châsse sont aujourd'hui exposés dans le trésor de la cathédrale de Liège.
La châsse n'est visible que lors des journées du patrimoine.
Le trésor
Outre la châsse, l'église contient un trésor important d'orfévrerie mosane.
Le cloître
Le cloître abrite un petit musée communal d'archéologie et d'art religieux.
Bibliographie
- Trésors de la Collégiale d’Amay, Amay, Cercle archéologique Hesbaye-Condroz, 1989, 208 p.
Notes
- Patrimoine majeur de Wallonie, Namur, 1993, p. 196 Étienne Colin in Le
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