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École française du violon
L’école de violon français a atteint une renommée considérable sous la baguette de Jean-Baptiste Lully avec les célèbres « Vingt-quatre Violons du Roi ». Auparavant, le jeu des violonistes européens était fortement influencé par les Italiens. Mais à partir du XVIIe siècle, alors que les violonistes de toute l'Europe continuent de faire un « pèlerinage » en Italie, beaucoup d'italiens s'installent à Paris.
Cependant, il est tout à fait remarquable que l'école de violon française ne débute pas, loin de là, avec l'arrivée des Italiens sur le sol français. Plus tôt, des violonistes de souche française ont déjà établi leurs frontières et marqué leur propre territoire musical comme Jean-Féry Rebel, Duval ou encore Louis Grabu, Sébastien de Brossard, Elisabeth Jacquet de Laguerre[1]. Ces derniers ne constituent d'ailleurs qu'une infime partie de l'ensemble des compositeurs/interprètes violonistes français de cette époque que l'on peut citer. Alors que les maîtres italiens ont apporté de grandes connaissances à l'école française, il est vrai, le niveau de créativité des compositeurs français n'eut en définitive rien à envier à celui d'Outre-mont, qui contribua cependant à enrichir une école devenue finalement prestigieuse, et ce jusqu'à nos jours.
Sommaire
Quelques exemples de l'époque Baroque/Renaissance (XVIIème siècle)
Lully puis Muffat firent avancer la forme sonate à travers leurs compositions pour le violon. Jean-Baptiste Anet, dit Baptiste (1662-1755) fit les beaux jours du Concert Spirituel par son interprétation plus "italianisée". C'est alors une période où le violon français s'aguerrit au contact des Italiens (on joue les œuvres de Vivaldi et Corelli ; Somis et Locatelli triomphent à Paris), une influence qui inonde toute l'Europe musicale. Mais c'est avec Leclair que l'identité française devient l'égal du savoir-faire italien. Ce savoir-faire acquis, les innovations intégrées (les Francœur explorent le registre aigu, l'aîné s'essaie même à l'usage du pouce de la main gauche), l'école française peut revendiquer son identité. Et c'est ainsi tout une école qui se développe autour de Leclair[2].
Des maîtres et leurs élèves français.
- Giuseppe Tartini, → Joseph Touchemoulin, André-Noel Pagin, Pierre Lahoussaye
- Francesco Geminiani, (élève de Corelli) → Jean-Baptiste Senaillé
- Giovanni Battista Viotti, → Pierre Rode, Jean-Baptiste Cartier (1765-1841)
- Giovanni Battista Somis (élève de Corelli) → Jean-Marie Leclair, Jean-Pierre Guignon, François Chabran, Louis-Gabriel Guillemain.
L'École française au XVIIIème et XIXème siècles
Fondée par Pierre Rode, Rodolphe Kreutzer (formé par Anton Stamitz) et Pierre Baillot en 1795. Ces trois violonistes furent les premiers professeurs de violon du nouveau conservatoire de Paris. Leurs élèves étaient, entre autres, Jacques Féréol Mazas, Charles-Auguste de Bériot, Charles Dancla, Charles Philippe Lafont. Ce dernier "affronta" Paganini durant un concert à la Scala de Milan en 1816. A ce titre il convient de ne pas non plus oublier de nommer Auguste Frédéric Durand ou Duranowski, qui eut une influence considérable sur Niccolo Paganini. Un autre rival de Paganini à cette époque fut encore un autre Français virtuose, le surnommé "Napoléon du violon", Alexandre Boucher.
Les Ecoles française et belge des XIXème et XXème siècles
La proximité géographique, l'échange des professeurs des conservatoires de Paris, Bruxelles et Liège ont favorisé un nouveau style, fortement influencé par Niccolo Paganini. Ce mouvement a formé une nouvelle génération de violonistes entre 1840 et 1920 avec des professeurs comme Charles-Auguste de Bériot, Charles Dancla, Jacques Féréol Mazas, Henri Vieuxtemps, Lambert Massart, François Prume, Hubert Léonard, Martin Marsick, le polonais Henryk Wieniawski, Eugène Ysaÿe et son disciple Mathieu Crickboom. Leurs élèves ont continué à enseigner dans cette tradition, partiellement encore jusqu'à la fin du XXe siècle. De cette école proviennent encore des grands solistes du XXe siècle, comme par exemple Arthur Grumiaux, Jean-Pierre Wallez, Yehudi Menuhin, Isaac Stern, Pinchas Zukerman, Itzhak Perlman, Simon Standage, Christian Ferras.
L'Ecole française au XXème siècle
La tradition de l'école française perdure de manière superbe et remarquable avec des noms tels que Pierre Amoyal, Augustin Dumay, Renaud Capuçon, Laurent Korcia, généralement issus du Conservatoire de Musique de Paris (CNSM Paris), connu pour son prestige et formant d'une manière désormais permanente l'élite du Violon français.
Voir aussi
Liens internes
Notes et références
- ↑ http://www.ebl-laborie.com/pages/labo/rech_prog/leclair/ec_fr_violon.html
- ↑ référence, citation ou lien
http://www.ebl-laborie.com/pages/labo/rech_prog/leclair/ec_fr_violon.html.
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