Âge viril

Âge viril

Virilité

Selon le Nouveau Petit Robert de la langue française 2007, la virilité est : « Ensemble des caractéristiques physiques et sexuelles de l'homme. »

La virilité désigne :

  1. les caractéristiques physiques de l'homme adulte, au sens biologique.
  2. le comportement sexuel de l'homme, en particulier sa vigueur et sa capacité de procréer (en ce sens, il peut désigner directement le membre viril).
  3. les caractères moraux de l'homme, en tant que genre sexuel, qui lui sont culturellement associés.
  • La perception de la virilité comme vertu, est en soi un jugement de valeur, qui consiste à associer au genre masculin des qualités comme la force ou le courage. Dans les sociétés qui la valorisent, comme les sociétés patriarcales, cette association est au principe du développement de la personnalité masculine, et seule permet de la structurer de façon socialement satisfaisante.
  • Aujourd'hui, principalement en Occident, un tel modèle est remis en cause comme ne correspondant plus à la vie des hommes modernes. Cette remise en cause constitue une source de tensions entre les individus ayant intégré le modèle traditionnel et ceux qui adoptent une attitude progressiste.
le David de Michel-Ange, glorification du héros tutélaire autant que personnification de la virilité protectrice dans une société patriarcale

Le développement de cet article donne une vision occidentale du sujet.

Sommaire

Étymologie

A côté du terme générique homo (l'être humain, terme qui s'applique donc aux femmes : homo sum - je suis un homme - peut dire une femme), le terme vir désigne le mâle (dérivant lui-même du sanskrit vira signifiant : « héros », « fort »[1]), avec les spécificités qu'on lui attribuait par opposition à femina, la femme (radical indo-européen : dheH1, allaiter, enfanter), terme auquel se rattachent des termes comme filius (fils), felicitas (bonheur), ou encore felix (fécond, heureux). Ce terme, vir, est lié au mot virtus (vir-tus), qui signifie, non pas la vertu au sens moderne, mais l'ensemble des qualités qui "font la valeur de l'homme moralement et physiquement"[2] : les mérites, les talents, la vigueur et la bravoure.

Sens antique

La représentation de la virilité considérée comme vertu morale se combine avec une exaltation de la force physique. Cet idéal est représenté dans les Arts, au même titre que la féminité.

Représentation

La virilité est transcendée dans les représentations diverses des types masculins (demi-dieux, héros, nobles, etc.) mises en avant par les civilisations ayant contribué historiquement à la formation de l'Occident, alors que la féminité ne faisait pas l'objet d'une telle adulation : la femme et l'image de la femme qui lui est associée représentent des allégories ou d'autres vertus idéales, mais rarement la féminité en elle-même, ou une personnification telle qu'une héroïne.

Traits associés à la virilité

Dans ce contexte, la virilité est associée à la puissance et la robustesse, ce qui tend à identifier les hommes à leurs capacités physiques et aux aptitudes psychologiques qui en découleraient (courage, énergie, etc.), tandis que la féminité est alors conçue comme un ensemble de caractères physiques et physiologiques opposés, associés à des traits psychologiques en découleraient : chaque genre étant censé détenir l'une des deux dimensions constitutives de l'être humain.

La virilité, selon les sociétés, est associée à la force et au courage, à la résolution et à la constance, au respect de soi et au sens de l'honneur, etc. On l'attribue généralement aux hommes, quelquefois à certaines femmes, tantôt de manière positive (exemples de Romaines admirées pour leur constance et leur fermeté dans une société où il arrivait que les mères dussent éduquer leurs fils aux vertus militaires), tantôt de manière péjorative (une vir-ago : une femme qui a des qualités d'homme, viriles, morales et physiques - allure, taille ; le sens littéraire n'est pas nécessairement péjoratif, mais le terme signifie habituellement : femme autoritaire, harpie, mégère).

Comme la féminité, la virilité a ses qualités et ses défauts : la vertu étant pour les Anciens un idéal de mesure (cf. Aristote), ou une conformité à un ordre naturel (cf. stoïcisme), les déviances relatives à la virilité étaient dans l'Antiquité perçues de deux manières, suivant qu'il y avait excès ou défaut. La virilité par excès : la violence et l'agressivité inappropriée, le manque de subtilité dans la pensée, la vanité masculine de dominer, d'être le plus fort, etc., l'incapacité de reconnaître ses erreurs, surtout devant une femme, et le refus d'admettre quelque aspect que ce soit de sa personnalité qui pourrait être "faible" (absence de pitié, d'indulgence, dureté inhumaine, etc). L'excès de virilité rapproche, dans l'esprit des Anciens, l'homme de la brute et de la bête. En sens contraire, le défaut de virilité rapproche l'homme de la femme ou de l'enfant : ce défaut se voit en effet qualifié d'efféminé, l'homme étant conçu, par exemple chez les Grecs, comme une plénitude par rapport à l'imperfection féminine.

Cette "imperfection" largement admise de la féminité dans son rapport à la virilité est visible par exemple dans l'expression française de sexe faible, expression qui se dit également sexe imbécile, c'est-à-dire faible (ancien sens du mot imbécile), et, étymologiquement, sans bâton (du latin in - bacullum), donc, dans cette conception, sans virilité.

Le Masculin

A la virilité, on peut adjoindre le qualificatif de masculin qui n'a pas la même connotation. Bien que les comportements masculins et féminins soient fortement marqués par l'éducation, certains traits de caractère semblent pourtant plus spécifiques aux hommes et d'autres plus spécifiques aux femmes. On recueille des indications intéressantes en observant ce que les femmes apprécient chez les hommes, qui concourent à les sentir vraiment hommes.

On reconnait comme masculines les qualités qui permettent d'aller vers un but déterminé, à la manière d'une flèche qui se dirige vers sa cible. On reconnait comme féminines les qualités qui permettent d'accueillir ce qui est et ce qui vient, à la manière d'une coupe largement ouverte sur l'univers.


Aller vers un but nécessite d'abord de choisir le but, puis de mettre en oeuvre sa réalisation par l'action. Le masculin se manifeste par le pouvoir de décider et d'agir. Il est peut-être bon de redonner au mot pouvoir son sens le meilleur, son sens d'origine; le pouvoir, c'est la capacité à mettre en oeuvre. La force d'agir n'est pas agressive, elle est nourrie par la volonté, le courage, la détermination et la persévérance.

Choisir un but, une destination, c'est également savoir renoncer aux autres destinations. Cela signifie que l'on se sépare de toutes les autres destinations possibles à ce moment. Lorsqu'on décide, on tranche entre ce qui est bon pour le but et ce qui en détourne. On trace les limites, les contours, on dessine les formes, on élabore une structure. [3]

Stress lié à la compétition

Perception d'une crise de la masculinité

Affirmation de la magnificence du corps masculin - 1855.

La question de la crise de la masculinité, s'inscrit dans la crise des genres et de l'identité. Après les années 1970 et leur cortège revendicatif, la virilité fut associée au machisme tel que décrié pendant la révolution sexuelle. Cette idée de crise est subjective mais certains hommes la ressentent et l'expriment. Elle provient d'une inversion des valeurs liée à la promulgation des idées soutenues par les courants féministes dans le corps social, inversion qui a induit un questionnement identitaire relatif aux traits constitutifs de la virilité, tels que la volonté de domination [cf. genre sexuel, lien en bas d'article], qui n'auraient plus lieu de s'exprimer dans l'avènement de la société postmoderne.[réf. nécessaire]

Perception d'une crise de la masculinité

Ce questionnement a conduit pour un certain nombre d'hommes à des positionnements très différents entre eux:

  • Une crispation identitaire, par exemple dans certaines bandes d'adolescents vivant en banlieue, associant la virilité à la délinquance et à la violence, en particulier à l'encontre des femmes et des transgenres. [réf. nécessaire]
  • Un renoncement à toute forme d'affirmation masculine[non neutre] : hippies, babas cool, métrosexuels, Transgenres.
  • Une recherche d'un équilibre entre virilité, authenticité et sensibilité[non neutre] : l'hominisme.

Voir aussi

Notes et références

  1. définition du Littré sur mediadico.com
  2. Gaffiot, s.v.
  3. [1] Hommes et femmes, l'union du masculin et du féminin en soi
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