- Zanfona
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Accordéon diatonique
L'accordéon diatonique est un instrument de musique à clavier, utilisant des anches libres, excitées par un vent variable fourni par le soufflet actionné par le musicien[1]. Une seule touche produit deux notes différentes produites par deux anches distinctes montées sur un même chassis, suivant le sens d'action du soufflet (poussé ou tiré), logique dite bi-sonore. Cet accordéon possède une organisation comparable à celle de l'harmonica diatonique, c’est-à-dire organisée suivant une ou plusieurs gammes diatoniques. Ces deux nuances, bi-sonore et diatonique sont la plupart du temps confondues, de sorte que certains modèles sont appelés « diatoniques » alors qu'ils ne le sont pas (certains modèles à trois rangées ou à deux rangées et demi sont bi-sonores mais chromatiques). De même, il existe des accordéons diatoniques qui ne sont pas bi-sonores comme l'accordéon diatonique russe.
Sommaire
Origine
De nombreux modèles existent, et ont été transformés selon les besoins des musiciens au cours de l'histoire. Un modèle est devenu référence de facto. Il est à deux rangées et a été popularisé et standardisé dans les années 1940 par la maison Hohner[réf. nécessaire] qui a fabriqué des accordéons (modèle 2915) de façon industrielle en établissant une norme[réf. nécessaire]. Cette norme spécifie d'avoir deux rangées à la main droite et huit basses. Chaque rangée est une gamme diatonique. On définit par là le modèle : par exemple sur un modèle sol-do, la première rangée est la gamme diatonique de sol et la deuxième rangée est la gamme de do. Mais d'autres modèles peuvent comporter d'autres tonalités, comme la-ré, do-fa, ré-sol, si b-mi b ou (système dit « système irlandais ») si-do, do-do#, do#-ré et ré-ré#…
Certains modèles comportent trois ou quatre rangées, ce qui permet d'avoir de nouvelles notes, en particulier des demi-tons, qui sont quasiment absents des deux premières rangées. Les rangées supplémentaires ne sont pas standardisées, mais sont propres à chaque accordéon suivant les demandes du joueur. Pour la plupart de ces modèles, le terme bi-sonore est plus adapté que diatonique ; en effet l'ajout de rangées supplémentaires rend l'instrument chromatique.
Technique de jeu
On distingue deux façons de jouer : le tiré-poussé qui donne un jeu plutôt staccato (détaché, voire piqué) et le jeu croisé qui permet de lier davantage les notes (legato).
Ces deux techniques permettent d'obtenir des styles différents qui correspondent souvent à des héritages régionaux. Ainsi, la technique du "tiré-poussé" est très utilisée en Auvergne, par exemple, car elle permet de donner un swing particulier, une attaque dans le jeu de la bourrée à trois temps, danse principale de la région. Concernant la main gauche (qui comporte le plus souvent 8 ou 12 basses), celle-ci accompagne la main droite avec un jeu de basses (une note fondamentale) et d'accords (une note fondamentale avec sa tierce et sa quinte, mais de plus en plus souvent sans la tierce), bien qu'avec l'arrivée des claviers main gauche à 18 voire à 24 basses, le jeu a tendance à s'éloigner un peu plus du simple accompagnement pour prendre une place plus importante.Utilisation de l'instrument
La pratique de cet instrument après avoir accompagné nombre de fêtes traditionnelles et chants marins, est restée très répandue dans le milieu « folk » et offre des musiques très diverses (musique auvergnate, bretonne, italienne, irlandaise, landaise, basque, suisse etc.).
Hors d'Europe on le retrouve notamment au Cap-Vert et dans l'océan Indien (Madagascar, Rodrigues). On l'utilise aussi dans le forro du Brésil où il est appelé zanfona. On peut citer également la musique cajun de Louisiane, l'instrument alors utilisé comporte en principe une seule rangée à la main droite et dispose de plus de registres (4). Ce type d'accordéon à une rangée s'appelle mélodéon est aussi largement utilisé au Québec.
Les modèles existants
Les types de claviers pour les trois rangs qui existent actuellement sont :
- Modèles sol/do/fa et la/ré/sol : utilisés surtout dans les pays du sud, et sur le continent nord américain (la/ré/sol au Québec). Il a l'avantage de permettre de transposer facilement les morceaux en sol / do vers do / fa, cependant il manque les notes do#, mi et sol#.
- Modèle sol/do/si : permet d'avoir un intervalle d'un demi ton entre la deuxième et troisième rangée et ainsi de bénéficier de tous les chromatismes. Cependant, la logique diatonique et chromatique pour l'improvisation et pour les accords est assez compliquée à acquérir.
- Modèles irlandais : les accordéons irlandais utilisent traditionnellement les modèles si/do et do#/ré (parfois inversés: ré/do#, comme Joe Derrane) particulièrement adaptés aux styles et aux tonalités de la musique irlandaise (utilisation quasi-systématique d'ornementations et gammes utilisées souvent ré, sol et la).
- Modèle Serge Desaunay : propose un sol / do standard + la troisième rangée suivante : « ré#, mi , fa# (ou la), sol, la , si , do# ».
- Modèle Jean-Michel Corgeron : propose un sol / do standard + la troisième rangée suivante : sol, sol#, si, do# et en poussé mi , sol#, si .
- Modèle Marc Perrone : modèle dérivé d'un sol / do / fa. Sur la 2e rangée, les sol (qui font double emploi avec la 1re rangée) sont remplacés par des sol#. Sur la 3e rangée, les do (qui font double emploi avec la 2e rangée) sont remplacés par des do#, et les mi, par des mi .
- Modèle Jean-Pierre Leray : modèle basé sur le système corgeron qui permet d'avoir une logique avec 18 basses et le système original
- Modèle Pignol-Milleret : modèle résultant d'une nécessité d'avoir une logique complète et facilement mémorisable pour bénéficier de toutes les notes (y compris les # et ) en tiré et quasiment toutes en poussé. Ceci afin de pouvoir jouer dans toutes les tonalités et donc pouvoir accompagner d'autres instruments très facilement. Ce système permet aussi de rajouter des couleurs particulières à la musique trad. En effet, il est très simple d'enrichir les accords de bases que l'on retrouve dans tous les morceaux de trad (ajout de 9e, sixte, 11, 13, 5 , 5#) sans avoir à se soucier si les notes sont disponibles dans le sens de soufflet dans lequel on se trouve. En outre, pour le travail des gammes et l'improvisation un autre horizon s'ouvre que celui proposé par les accordéons plus courants.
- Modèle Christian Oller : modèle reprenant le système de basses unisonores, inventé par Alain Abbot[réf. nécessaire] ; système réadapté pour l'accordéon diatonique. Les basses « main gauche » ne sont donc pas des accords constitués, mais des notes indépendantes que l'on peut utiliser librement (contrechant, accord, etc…).
Accordéonistes célèbres
- Michaël Auger (Vendée)
- Jacques Beauchamp (bretagne)
- Michel Macias (France)
- Martin Beaulieu (Québec)
- Perle Pradelotte (Chauvigné)
- Fiore Benigni (Italie)
- Sébastien Bertrand (Vendée)
- Jean Blanchard (France)
- Jérémy Beaumont (France)
- Éric Bonneau (Québec)
- Rachel Bonneau (Bretagne)
- Marinette Bonnert (Belgique)
- Julein de Borman (Belgique)
- Simone Bottasso (Italie)
- André Bouchard (Québec)
- Alain Chatry (France)
- Jean Christophe Lequerre (France)
- Cyrille Brotto (Quercy)
- Philippe Bruneau (Québec, maintenant vit en France)
- Joe Burke (Irlande)
- Sylvain Butté (France)
- Dermot Byrne (Irlande)
- Augusto Canario & amigos (José Frade, Jorge Viana, Rui Jaco) (Portugal)
- Vincenzo Caglioti (Italie)
- Sophie Cavez (Belgique)
- Eric Champion (France)
- Totore Chessa (Italie)
- Jean-Michel Corgeron (Île-de-France)
- Andy Cutting (Royaume Uni)
- Bruce Daigrepont (Louisiane)
- Luke Daniels (Royaume Uni)
- Stéphane Delicq (France)
- Daniel Denécheau (Paris)
- Joe Derrane (USA)
- Serge Desaunay (France)
- Francine Desjardins (Québec)
- Sébastien Dionne (Québec)
- Filippo Gambetta (Italie)
- Benoit Guerbigny (France)
- Sean Og Graham (Irlande)
- Frédéric Guichen (Bretagne)
- Maryline Hardy (Québec)
- Heleno dos 8 Baixos (Pernambuco, Brésil)
- Colm Healey (Irlande)
- Jocelyne Hohner (France) (à noter qu'elle n'est pas apparentée à la célébre marque d'accordéons)
- Sabin Jacques (Quebec)
- Yann-Loïc Joly (Bretagne)
- Kepa Junkera (Pays Basque)
- John Kimmel (USA)
- John Kirkpatrick (Royaume Uni)
- Sébastien Lagrange
- Didier Laloy (Belgique)
- Frédéric Lambierge (France)
- Stéphane Landry (Québec)
- Jacques Lavergne (Auvergne)
- David Lecrot (France)
- Tangi Le Gall-Carré (Bretagne)
- Susie Lemay (Québec)
- Markku Lepisto (Finlande)
- Bruno Le Tron (France, Belgique)
- Bernard Loffet (Bretagne)
- P.J.King (Irlande)
- Christian Maes (France)
- Josephine Marsh (Irlande)
- Janick Martin (Bretagne)
- Rémi Martin (Bretagne)
- Billy Mc Comiskey (USA)
- Marcel Messervier (Montmagny, Québec)
- Stéphane Milleret (Rhône-Alpes)
- Normand Miron (Québec)
- Anne Niepold (Belgique)
- Gaston Nolet (Québec)
- Mairtin O'Connor (Irlande)
- Christian Oller (France)
- Raynald Ouellet (Québec)
- Antti Paalanen (Finlande)
- Fréderic Paris (France)
- Emmanuel Pariselle (France)
- Alain Pennec (Bretagne)
- Pekka Pentikainen (Finlande)
- Denis Pépin (Québec)
- Yann-Fañch Perroches (Bretagne)
- Marc Perrone
- Norbert Pignol (Rhône-Alpes)
- Stéphane Milleret (Rhône-Alpes)
- Sylvain Piron (France)
- Terhi Puronaho (Finlande)
- Claudio Prima (Italie)
- Murty Ryan (Irlande)
- Ronan Robert (Bretagne)
- Cyril Roche (Auvergne)
- Rossy (Madagascar)
- Éric Saint-Pierre (Québec)
- Rémi Sallard (Limousin)
- Robert Santiago (France)
- Marc Savoy (Louisiane)
- Frank Sears (Sherbrooke)
- Marc Serafini (Toulouse)
- Sharon Shannon (Irlande)
- Julian Sutton (Royaume Uni)
- Joseba Tapia (Pays basque)
- Riccardo Tesi (Italie)
- Loïg Troël (Bretagne)
- Francisco Ulloa (Colombia)
- Émile Vacher
- John Williams (Irlande)
- Isabelle Durand (France)
Notes et références
- ↑ « Accordéon, Proposition de définition », Bulletin du Groupe d'Acoustique Musicale (GAM), no 59
Voir aussi
Liens externes
- Catégorie Accordéon de l’annuaire dmoz
Bibliographie
- « L'Accordéon : Eléments d'anatomie, de physiologie et d'acoustique », Bulletin du Groupe d'Acoustique Musicale (GAM), no 59
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