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Yves Guérin-Sérac
Yves Guérin-Sérac (alias Jean-Robert de Guernadec, alias Yves Guillou, alias Ralf), est un militant catholique anti-communiste français, animateur de la fausse agence de presse Aginter Press, hébergé par le Portugal de Salazar.
Ex-officier de l'armée française, il avait pris part à la guerre d'Indochine (1945-54), la guerre de Corée (1950-53) et la guerre d'Algérie (1954-62). Yves Guérin-Sérac était aussi membre de la 11ème Demi-Brigade Parachutiste du Choc (11ème choc), bras armé du service action du SDECE [1]. Après les accords d'Évian de mars 1962, il fuit en Espagne franquiste, où Franco l'engage pour combattre l'opposition. Il partit ensuite pour le Portugal de Salazar.
Sommaire
Portugal
Au Portugal, Yves Guérin-Sérac se lia avec des fugitifs de l'OAS, tandis que le pétainiste Jacques Ploncard d'Assac l'introduisait à la PIDE, les services secrets de Salazar. Yves Guérin-Sérac a ensuite été recruté comme instructeur pour la Legiao Portuguesa et pour les unités contre-insurrectionnelles de l'armée portugaise [2]. En 1965 il érige la fausse agence de presse Aginter Press, organisation d'extrême droite basée à Lisbonne mais qui s'active dans la stratégie de la tension en Italie. Le 31 janvier 1968, il rencontre ainsi Pino Rauti, alors dirigeant du groupuscule terroriste néo-fasciste Ordine Nuovo — Pino Rauti rentre l'année suivante au sein de son parti d'origine, le MSI (Mouvement social italien) [3].
Lutte anti-communiste
Tout comme le Cubain anti-castriste Luis Posada Carriles, Yves Guérin-Sérac conçoit la lutte anti-communiste à l'échelle de la planète: "Lors de cette période nous avons systématiquement établi des contacts proches avec des groupes partageant notre idéologie [like-minded groups] émergeant en Italie, en Belgique, en Allemagne, en Espagne ou au Portugal, afin de former la base [kernel] d'une véritable Ligue Occidentale de Lutte contre le Marxisme [Western League of Struggle against Marxism]." [4]
Après 1974
Suite à la « révolution des œillets », il se réfugie en Espagne franquiste. Il croise alors, pendant les funérailles de Franco, le 20 novembre 1975 à Madrid, l'Italien Stefano Delle Chiaie [5].
Références
- ↑ D. Ganser (2005), Operation Gladio and Terrorism in Western Europe, London, Franck Cass, 2005, p.116 p.116 La fiabilité de cette source est cependant discutée : voir (en) The Journal of Intelligence History, Volume 5, Number 1 été 2005.
- ↑ D. Ganser, p.117
- ↑ Mort (non-accidentelle) d'un anarchiste, Le Courrier, 3 mai 2005
- ↑ Stuart Christie, Stefano Delle Chiaie (London, Anarchy Publications, 1984, p.27), cité par D. Ganser, p.117
- ↑ Marie-Monique Robin, Escadrons de la mort, l'école française [détail des éditions], 2008, p.381
Bibliographie
- Patrice Chairoff, B... comme barbouzes, Éditions Alain Moreau, 1975.(p. 253)
Voir aussi
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