- Vermondans
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Vermondans est une ancienne commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté, et annexée depuis 1973 à la ville voisine de Pont-de-Roide.
Les habitants de Vermondans sont appelés les Vermondanais.
Sommaire
Géographie
Vermondans est situé sur la route départementale 437 entre Montbéliard et Morteau. Le village est traversé par le ruisseau La Ranceuse, affluent du Doubs, comportant plusieurs petits affluents, dont la Vaumaille.
Vermondans est entouré de collines de forêt appartenant à la chaîne du Lomont.
Histoire
L'origine du nom
Le nom est attesté sous la forme Wilmundens en 1156[1],[2].
Selon Albert Dauzat et Charles Rostaing[1], il s'agit du nom de personne germanique Wiliemund, mais Ernest Nègre[2] cite Wirimundus.
Le second élément est le suffixe de localisation et de propriété germanique ing-os (cf. allemand -ingen)[2], qui est à l'origine des terminaisons en -ans dans le Doubs, la Haute-Saône et le Territoire de Belfort. Ailleurs, on trouve aussi -ens ou -eins, sauf dans l'ouest de la France où ce suffixe est quasi absent.
La fermetey
Vermondans était l'un des villages de la fermetey des Neuchâtel, comme d'autres (Pont-de-Roide, Ortière, Rémondans, Vaivre, Dambelin et le bourg de Neuchâtel) il était entouré de vastes forêts qui était la particularité de ces villages, de plus il dépendait en partie de la jurridiction de la prévôté de Mathay[3]. Le village est très proche de Pont-de-Roide, il est donc possible qu'ils formaient tout deux une seule et même localité, en effet pendant longtemps les territoires ne seront pas distingué l'un de l'autre et leurs habitants respectifs jouissaient d'un droit de parcours[3].
Fief et affranchissements
En 1273 Thiébaud IV de Neuchâtel achetait de Jean d'Augicourt les fours que celui-ci y possédait[3].
En 1311 c'est maintenant Thiébaud V de Neuchâtel qui possède Vermondans et à qui il octroi des franchises seulement aux habitants de la fermetey qui s'y trouvaient à cette date. En 1372 c'est au tour de la famille Cuenin, habitant le village, d'être affranchie, puis en 1384 c'est Jean Malriot, caviste au château de Neuchâtel d'y avoir droit mais seulement pour lui et ses deux premier fils et que les héritiers de son second fils redeviendraient taillables[3].
En 1336 le seigneur de Neuchâtel recevait l'hommage de Jean de Laissey pour les biens que celui-ci possédait à Feule et Vermondans, cet hommage était renouvellé en 1370 par Thiébaud de Laissey en y ajoutant Pont-de-Roide[3].
En 1680 plusieurs communes appartenant aux Neuchâtel acceptaient de payer une rente afin de pouvoir se mettre à l'abri leurs biens et nourriture au château de Neuchâtel en cas de guerre, Vermondans avait droit à deux places, Voujeaucourt à une, Écot et Mathay à six, Bourguignon et Pont-de-Roide à trois[3].
En 1683 les habitant de Vermondans participèrent avec ceux de Bourguignon et de Pont-de-Roide à la réfection des piles du pont de cette dernière localité[3].
Au XVIIIe siècle il était construit l'église de Pont-de-Roide à laquelle les habitants de Vermondans participaient pour la somme de 1553 francs[3].
La seconde guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, Vermondans fut au cœur d'un front violent mis en place dès la libération de Pont-de-Roide le 12 septembre 1944. Deux longs mois après, Vermondans fut enfin libéré, le 15 novembre 1944.
Fusion-association
En 1973, Vermondans fusionne avec la ville voisine de Pont-de-Roide.
Économie
Vermondans est un village industriel. Actuellement, il comporte des groupes tels que Métatherm-Métalis, Mercier Clausse, AMC... Dans son passé, la commune était composée des usines Mougin, Clausse, Falconnet, Beaume, Girardin.
Personnalités liées à la commune
- Georges Contal, Aimé Girardin, Falconnet, Clausse, Beaume, Savreux-Clausse : industriels renommés localement.
Voir aussi
Sources
Bibliographie
- Recherches historiques et statistiques sur l'ancienne seigneurie de Neuchâtel au comté de Bourgogne, Jean-François Nicolas Richard, 1840, p. 18, 30, 31, 45, 94, 124, 138, 156, 161, 165, 290, 291, 304, 353.
Notes et références
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979. p. 707.
- Toponymie générale de la France, Volume II, Librairie Droz 1991. p. 797. [Ernest Nègre],
- recherches historiques et statistiques sur l'ancienne seigneurie de Neuchâtel
Liens externes
Catégories :- Ancienne commune du Doubs
- Pont-de-Roide
- Commune associée du Doubs
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