- Union des jeunes avocats
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Fédération nationale des unions des jeunes avocats
Sommaire
Historique
La FNUJA a été créée au mois d'avril 1947 par Henri DELMONT et regroupait initialement environ une dizaine d'Unions de Jeunes Avocats qui avaient repris vie ou furent créées entre le mois de novembre 1946 et le mois d' avril 1947. Les circonstances qui présidèrent à la création de la FNUJA par Henri DELMONT furent toutes particulières.
Il assumait effectivement les fonctions de Président du l'UJA de PARIS, lorsqu'en octobre 1946 il fut convié par l'UJA de TOULOUSE qui devait donner une soirée au profit des avocats de CAEN, lesquels avaient pratiquement tout perdu au moment du débarquement des alliés en FRANCE. C'est ainsi qu'il se rendit dans cette région où, contrairement à toute attente, il fut reçu dans une tourmente de neige. Se trouvaient à cette réunion, notamment, les jeunes avocats du Barreau de CAEN, ainsi que ceux de TOULOUSE et les liens d'amitié qui se tissèrent à cette occasion furent à l'origine de l'intention manifestée par nos jeunes avocats de l'époque de maintenir un lien permanent entre les UJA de toute la France, se constituant ou se reconstituant après la guerre. C'est dans ces conditions qu'Henri DELMONT contacta les jeunes avocats des différents Barreaux en leur suggérant de créer au sein de chacun d'entre eux une UJA ou, là où elle existait déjà, de la "revigorer". Ce combat ne fut pas facile, car à l'époque, certains Bâtonniers étaient hostiles à la création de l'UJA... C'est ainsi qu'à la requête de Henri DELMONT, les Présidents et les Bureaux de l'UJA se réunirent à PARIS au mois d'avril 1947 et que ce jour là, fut constituée la Fédération appelée alors Comité National des UJA de FRANCE. Les liens d'amitié se nouèrent plus fortement encore après une nouvelle réunion qui s'est tenue à STRASBOURG.
Les grands combats de l'UJA commencèrent dès lors ! Il n'est pas inutile de rappeler que le premier Congrès organisé par le Comité National se tint en avril 1948 à TUNIS, à la demande du Barreau de cette ville, afin de lui apporter un fraternel soutien. Les liens d'amitié se confortèrent plus encore, et se sont perpétués jusqu'à maintenant au sein de la FNUJA. C'est le Congrès de NICE qui renforça plus encore les liens et l'efficacité des UJA et décerna à Henri DELMONT le titre de Président Fondateur. Les combats menés depuis lors ont varié mais la FNUJA a toujours œuvré pour les jeunes avocats, pour l'évolution de la profession et a vu nombre de ses combats couronnés tant dans les Barreaux que par les pouvoirs publics, ceci témoignant de la compétence et de la pertinence des positions prises. Ces combats aujourd'hui enrichissent la Fédération et doivent se poursuivre, la force de la FNUJA tenant tant dans l'expérience du passé que dans le renouvellement de sa jeunesse. Les UJA sont réunies en FNUJA, laquelle connait un mode de fonctionnement original, reposant sur un certain nombre d'idées fortes.
Une limite d'âge
Cette limite, fixée historiquement à 40 ans, permet d'éviter le "mandarinat" et entraîne une rotation rapide des postes. Ce système, que ne connaît aucune autre organisation professionnelle, à part l'agriculture, a pour effet d'aboutir à un renouvellement constant des cadres et des militants de la FNUJA et d'éviter ainsi un "essoufflement" dans le combat syndical.
Cette volonté transparaît jusque dans les élections au Conseil national des barreaux où aucun des membres élus au collège général lors du scrutin n'avait été un élu de la précédente mandature [1].
Un système fédératif
La FNUJA regroupe en effet les unions de jeunes avocats, lesquelles sont implantées actuellement dans près de 130 Barreaux en FRANCE (pour les petits Barreaux dans lesquels il n'y aurait pas d'UJA constituée, un système d'adhésion individuelle existe). Les UJA sont donc une véritable courroie de transmission entre la Fédération et les membres des différents Barreaux.
Élection et prise de décision
La doctrine de la Fédération est élaborée lors de son congrès annuel qui rassemble toutes les UJA de FRANCE; les votes y interviennent par mandat, étant précisé qu'un système de pondération des mandats permet d'éviter un trop gros poids électoral des "grandes" UJA.
A l'occasion de ce congrès, le Président et le premier vice-président de la FNUJA sont également élus par mandat; dix délégués nationaux, membres de droit du Comité National, sont élus par l'intégralité des membres participant au congrès.
Tous les mois, un Comité National se réunit, soit à Paris, soit en Province. Au cours de ce Comité National, un certain nombre de décisions sont votées par les Présidents d'UJA, les Délégués Nationaux et les Délégués des UJA participant au Comité National. Le Comité National mandate alors le Bureau pour intervenir sur tous les problèmes d'actualité et faire appliquer la doctrine de la Fédération et les orientations votées par le Comité National.
Transparence
Le Bureau de la FNUJA rend compte mensuellement au Comité National de son activité et ne peut prendre aucune décision qui serait contraire aux votes du Comité National ou du Congrès.
Chaque UJA affiliée a la possibilité de demander qu'une ou plusieurs questions soient mises à l'ordre du jour du Comité National, afin qu'il en soit débattu.
Durée des mandats
Les huit membres du Bureau sont élus pour un an, soit par le Congrès (Président et premier Vice-Président), soit par le Comité National (Vice-Présidents Paris et Province, Secrétaire Général, Trésorier, Secrétaires Généraux Adjoints)[2].
Ce renouvellement total des instances dirigeantes tous les ans empêche toute sclérose de l'organisation, chacun ayant vocation à entrer au Bureau ou à devenir Délégué National. Au cours des dix dernières années, plus de 50 confrères se sont succédé au Bureau de la Fédération et plus d'un millier d'avocats ont participé à au moins un Comité National de la FNUJA.
Alternance Paris-Province
Cette alternance statutaire, aussi bien à la Présidence et à la première vice-présidence de la FNUJA qu'aux autres postes du Bureau (deux postes Paris, deux postes Province, deux postes sans affectation) avait été décidée historiquement pour permettre à la Fédération d'avoir au sein de son Bureau une représentation harmonieuse des 46.000 avocats français et de tenir compte des spécificités, aussi bien géographiques que numériques.
Apolitisme
Toute discussion politique est prohibée au sein de la Fédération et cette dernière a toujours refusé de prendre parti de quelque façon que ce soit dans le cadre des débats politiques. Chaque adhérent a ses propres opinions, à condition de ne pas engager la Fédération.
Ce choix délibéré de totale neutralité sur le terrain politique a toujours permis à la FNUJA d'avoir une grande crédibilité vis-à-vis des gouvernements successifs, les Pouvoirs Publics sachant que les prises de position du syndicat n'étaient entachées par aucun parti pris, ni par aucune compromission. Si certaines de ces initiatives ont conduit la fédération et ses membres à affronter, parfois vigoureusement, aussi bien les Pouvoirs Publics que les Parlementaires, cela a toujours été uniquement sur le terrain syndical et jamais sur le terrain politique.
Représentativité
La FNUJA est aujourd'hui la première force syndicale de la profession d'avocat que ce soit en province ou à Paris. Lors des dernières élections au Conseil National des Barreaux, les confrères ont majoritairement voté pour la fédération[3], lui renouvelant leur confiance.
Voir aussi
Liens externes
- (fr) Site Internet officiel de la FNUJA
- (fr) Site Internet officiel de l'UJA de Paris
- (fr) Site Internet officiel de l'UJA de Lille
Notes et références
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