Umm al Fahm

Umm al-Fahm (Arabe : أمّ الفحم‎, ; Hébreu : אֻם אל-פַחְם‎) est une ville du District d'Haïfa en Israël comptant une population de 43 300 habitants^[1], en grande majorité des Arabes israéliens^[2]. La ville est située sur la crête de la montagne Umm al-Fahm, son point le plus élevé étant le Mont Iskander (522 mètres d’altitude), surplombant la région de Wadi Ara. Umm al-Fahm est un centre social, culturel et économique pour les habitants de cette région ainsi que du Triangle.

Sommaire 1 Histoire 2 Démographie 3 Économie 3.1 Revenu 4 Éducation 5 Politique et gouvernement 6 Culture, sport et tourisme 7 Références

Histoire

Plusieurs sites archéologiques autour de la ville datent de l’époque musulmane, de la Rome antique, de l’Époque hellénistique et de l’Âge du fer. Selon l’historien musulman Ahmad al-Maqrîzî, le village de Umm al-Fahm (Mère du charbon en arabe^[3]) fut créé en 1265. Il était encerclé de forêts permettant la production de charbon de bois.

En 1948, il y avait 4 500 habitants, majoritairement paysans, à Umm al-Fahm et ses environs. Depuis la création de l’État d’Israël, la population a fortement augmenté. En 1960, Umm al-Fahm obtient le statut de Conseil local, ainsi entre 1965 et 1968, le village fut gouverné par des conseils élus. En 1985, Umm al-Fahm fut déclarée comme étant une ville.

Démographie

Selon l'Office central israélien des statistiques, en 2001, tous les habitants de Umm al-Fahm étaient Arabes (à 99,7 % musulmans).

La ville comptait 36 800 habitants répartis en 18 700 hommes pour 18 000 femmes. 51,2 % de la population avait 19 ans ou moins. 18,2 % était âgé de 20 à 29 ans, 18,9 % entre 30 et 44 ans, 7,8 % entre 45 et 59 ans et 3,9 % avait plus de 60 ans. Le taux de croissance de la population était de 3,2 % par an.

Économie

Depuis la création de l’État d’Israël, Umm al-Fahm est passé de simple village à un centre urbain servant de plaque tournante pour les villages environnants. La majorité des salariés travaillent dans le secteur du bâtiment. Les autres sont employés de bureau ou commerçants. Cependant, quelques usines sont apparues au fil du temps.

On y cultive également le citron balady.

Revenu

Selon l'Office central israélien des statistiques, en 2000, il y avait 5 843 employés et 1 089 indépendants. Le salaire mensuel moyen était de 2 855 NIS (518 €). Cependant, les hommes gagnaient 3 192 NIS (578 €) alors que les femmes ne gagnaient que 1 466 NIS (266 €). Les indépendants avaient, eux, un revenu moyen de 4 885 NIS (887 €).

Dans le même temps, 488 personnes percevaient le chômage tandis que 4 949 autres habitants touchaient une aide sociale. En 2007, 30 % de la population se situait le seuil de pauvreté^[4].

Éducation

Selon l'Office central israélien des statistiques, il y a 17 écoles pour 9 106 étudiants à Umm al-Fahm. Ces établissements comprennent 12 écoles élémentaires (5 329 élèves) et 7 grandes écoles (3 777 étudiants). En 2001, le taux de réussite au Bagrut était de 50,4 %.

Politique et gouvernement

En 1999, 500 personnes furent blessées lors d’affrontement avec l’armée alors qu’elles protestaient contre des expropriations. En septembre 2000, lors d’émeutes au début de la Seconde Intifada, 3 morts et plus de 100 blessés furent dénombrés.

Depuis les années 1990, la municipalité est détenue par le Mouvement Islamique israélien. L’ancien maire, Sheikh Raed Salah fut arrêté en 2003 en raison de supposées détournements de millions de dollars en faveur du Hamas. Il fut libéré après deux années de prison^[5].

Sheikh Hashem Abd al-Rahman fut élu maire en 2007^[6] puis remplacé en novembre 2008 par Khaled Aghbariyya^[7].

Culture, sport et tourisme

Le musée d’art de Umm al-Fahm fut créé en 1996 afin d’accueillir des expositions d’art contemporain mais aussi d’art arabe et palestinien. Il est géré par l’association El-Sabar^[8]. Yoko Ono participa à une exposition en 1999^[9] et certaines de ses œuvres sont toujours sur place. Le musée a ouvert des cours pour les enfants aussi bien arabes que juifs, exposant ensuite leurs travaux. En 2007, la municipalité accorda un permis de construire pour crée une autre salle, plus grande^[10]. L’architecte en était Senan Abdelqader^[11].

La ville compte plusieurs clubs de football : Hapoel Umm al-Fahm (Liga Artzit, 3e division), Ironi Sayid Umm al-Fahm (Liga Alef, 4e division), Maccabi Umm al-Fahm (Liga Bet, 5e division) et Beitar Umm al-Fahm (Liga Gimel, 6e division).

Tapis vert est une association créée par des habitants de la ville afin de promouvoir le tourisme à Umm al-Fahm et ses environs^[12].

Références