- Aéroport de saint-hubert
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Aéroport de Saint-Hubert
Aéroport de Saint-Hubert
R100 au mât de Saint-HubertCode AITA
YHUCode OACI
CYHUPays Canada Ville desservie Longueuil (Québec) Type d'aéroport Civil Gestionnaire DASH-L (Développement Aéroport Saint-Hubert de Longueuil) Altitude 27 m 90 ft Latitude 45° 31' 00" N Longitude 73° 25' 01" W Pistes Direction Longueur Surface mètres pieds 06L/24R 2 390 7 840 Asphalte 06R/24L 1 195 3 920 Asphalte 10/28 853 2 800 Asphalte Catégories Aéroports • Aéroports par pays Listes Liste des aéroports • Par code AITA
Par nombre de passagersL'aéroport de Saint-hubert (code AITA : YHU ; code OACI : CYHU) est un aéroport situé à Longueuil (Québec, Canada) pour l'aviation légère et pour l'Agence spatiale canadienne.
Bien qu'il accueille surtout la petite aviation, il se classe quand même au douzième rang au Canada pour les atterrissages et décollages (149 910) et au cinquième pour ceux dédiés à la petite aviation (mouvement locaux) avec 68 052 en 2007[1].
Sommaire
Historique
Il s'agit d'un des plus anciens aéroports au Canada et le premier aéroport civil. Ouvert en 1927, il ne cédera sa place qu'en 1941 à Dorval (maintenant Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal) comme aéroport principal de la région de Montréal.
Débuts glorieux
En 1928, le Ministère de la Défense nationale (MDN) y ouvre un aérodrome permanent qui devient la base de la première route aérienne entre le Canada et les États-Unis avec les services de Colonial Airways[2].
Dès 1924, l'Angleterre se lance dans la construction de dirigeables pour relier son empire et en 1928, un mât est érigé à Saint-Hubert pour les recevoir. Ce mât atteint une hauteur de 63 mètres. Sa base, de forme octogonale, ancrée dans des blocs de béton armé, a un diamètre de 21 mètres. La base jouxte un édifice cruciforme de deux étages. Le rez-de-chaussée abrite la machinerie composée de trois treuils actionnés par des moteurs électriques. Les treuils peuvent tirer le dirigeable vers le mât à une vitesse de 46 mètres à la minute. C’est le treuil central qui tire le nez du ballon vers le mât d’ancrage. Un ascenseur pouvant transporter 14 passagers est installé dans la tour. Il monte jusqu’à une hauteur de 46 mètres. Il faut ensuite faire le reste du trajet à pied. C’est à une hauteur de 52 mètres qu’est installée la galerie principale de la tour. C’est là qu’est reliée la passerelle du dirigeable. Ce mât est unique en Amérique.
Une petite usine à gaz a été construite à 915 mètres de la tour. Elle possède des réservoirs pouvant contenir 11 500 mètres cubes de gaz. L’essence est pompée par un système de pression à eau. Le Canadien National fait construire des rails supplémentaires à l’ouest de la rue Guy, à Montréal, uniquement pour des trajets vers l’aéroport de Saint-Hubert. Deux plate-formes temporaires de 488 mètres sont également construites: l’une de 14 mètres de largeur et l’autre de 9 mètres.
En 1930, le R100 se dirige vers Saint-Hubert pour la postérité. L’aérostat n’est pas le premier dirigeable à traverser l’Atlantique. Cet exploit a été réussi, au mois de juillet 1919, par le R-34, d’une dimension beaucoup plus petite, 204 mètres de long par 24 de large. Le R-100 commence sa traversée de l’Atlantique le 29 juillet avec 37 membres d’équipage et sept passagers. Le 31 juillet, à 18h45, le R-100 passe au-dessus de la terrasse à Québec. L’aéronef survole Montréal à trois heures du matin, mais ce n’est que deux heures plus tard qu’il entreprend de se diriger vers Saint-Hubert. Le 1er août, très tôt à l’aube, à 5h17, alors que les rayons du soleil commencent à remplacer l’éclairage artificiel des projecteurs, le R-100 entreprend sa manœuvre d'amarrage au mât de Saint-Hubert.
En 1936, le ministère des Transports nouvellement créé devient propriétaire de l'aéroport[2]. Deux ans plus tard, Trans-Canada Air Lines (aujourd'hui Air Canada) en fait sa base pour la région métropolitaine de Montréal et y débute des services transatlantiques avec des appareils Lockheed Electras.
En 1938, le mât d’ancrage, devenu désuet depuis l'abandon des dirigeables et considéré dangereux pour la circulation aérienne, est détruit. Il aura coûté plus d’un million de dollars et n’aura servi qu’une seule fois.
La Seconde Guerre mondiale
L'aéroport de Saint-Hubert deviendra une base militaire aérienne importante durant le second conflit mondial. Dès 1940, le ministère de la défense en reprend possession et transfère le trafic civil à Dorval à partir de 1941[2].
Retour au civil
En 1968, le transport civil revient à Saint-Hubert avec Transports Canada en redevenant le propriétaire[2]. En 1970, le trafic de l'aéroport de Cartierville y est transféré à l'exception de celui de l'avioneur Canadair qui se servira de ce dernier aéroport de façon exclusive. La multinationale Pratt & Whitney, un leader dans le secteur de l'aéronautique, et qui a une usine à Longueuil, y établit un centre de service[2]. Divers projets d'amélioration y débutent, tels la construction d'un secteur d'aviation générale et d'un nouvel édifice administratif et d'entretien de Transports Canada. L'École nationale d'aérotechnique du collège Édouard-Montpetit s'installe aussi à l'aéroport en 1973[2]. La double utilisation se poursuit, militaire et civile, même si fermeture de la base militaire adjacente durant les années 1990 a diminué la première. En 1991, l'Agence spatiale canadienne y débute la construction de son siège social et s'y installe deux ans plus tard[2].
En 1998, le personnel de l'aérodrome réussira à déglacer les pistes et gardera ouvert ce lien vital avec l'extérieur durant le verglas massif qui affecta tout le sud-ouest du Québec du 5 au 10 janvier. Ceci représente tout un exploit car l'aéroport de Saint-Hubert était dans la zone la plus touchée avec plus de 80 mm d'accumulation de glace durant cette période[2].
Transports Canada transfert à Développement de l'Aéroport Saint-Hubert de Longueuil (DASH-L) la propriété de l'aéroport en 2004. Le ministre fédéral des transports, Jean-C. Lapierre, en fait l'annonce officielle le 13 septembre et mentionne en plus que Transports Canada versera une contribution financière de 3 280 000 dollars sur un période de trois ans. Elle servira à couvrir les frais liés à l'exploitation et à la réalisation d'importants travaux d'entretien qui assureront la sécurité des usagers, selon les priorités identifiées par DASH-L[2].
L'aéroport de Saint-Hubert annonce le 29 avril 2009, qu'il investira 20 millions de dollars dans la construction d'un nouvel aérogare. Le complexe devrait être opérationnel fin 2010[3].
Caractéristiques
L'aéroport de Saint-Hubert a une superficie totale de 515 hectares et comporte les installations et services suivants :
- Trois pistes:
- Piste 06L/24R : 7 840' x 150', asphaltée
- Piste 06R/24L : 3 920' x 100', asphaltée
- Piste 10/28 : 2 800' x 150', asphaltée
- Tour de contrôle de la circulation aérienne exploitée par Nav Canada
- Stationnements d'avions privés
- Vols :
- réguliers
- d'affrètement
- récréatifs
- Service de ravitaillement
- Centre d'entretien d'aéronefs
- Service d'hélicoptères
- Entraînement au pilotage
- Vente d'aéronefs et d'accessoires
- Unités militaires :
- 438e escadron tactique d’hélicoptère (aviation)
- 51e bataillon de service du Canada (réserve de l'armée)
- École nationale d'aérotechnique
- Siège social de l’Agence spatiale canadienne
- Centre de services de Pratt & Whitney Canada
Notes et références
- ↑ (fr) (en) Rapport d'achalandage des aéroports canadiens, 2007, Transports Canada. Consulté le 2008-10-09 [pdf]
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h et i (fr) Cession de l'aéroport de Saint-Hubert à Développement Aéroport Saint-Hubert de Longueuil (DASH-L), 13 septembre 2004, Communiqué de presse, Transports Canada. Consulté le 2008-10-09
- ↑ (fr)Marie Tison, « L'aéroport de Saint-Hubert aura son aérogare », dans La Presse, Cyberpresse, 29 avril 2009 [texte intégral]
Lien externe
- (fr) (en) Site officiel - AMSL | DASH-L
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