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Union fédéraliste des communautés ethniques européennes
L’Union fédéraliste des communautés ethniques européennes (UFCE), (en allemand Föderalistische Union Europäischer Volksgruppen) est une organisation non gouvernementale (ONG) allemande créée, en 1949 à Versailles, dont le siège est à Flensburg.
Elle est douée du statut participatif auprès du Conseil de l’Europe depuis 1989[1] et auprès de l’Organisation des Nations unies (ONU) depuis 1995.
Elle est une reconstitution du Congrès des nationalités (Nationalitäten Kongresse) qui, à Genève de 1918 à 1938, alimenta les querelles irrédentistes. Son fondateur est Joseph Martray, résistant du réseau Défense de la France et membre pendant la Seconde Guerre mondiale du Comité consultatif de Bretagne, et bras droit de Yann Fouéré, directeur du journal collaborationniste La Bretagne.
Sommaire
Organisations membres
L'UFCE compte
- 44 organisations ou partis membres titulaires, dont trois (Südtiroler Volkspartei, Union démocrate magyare de Roumanie, Parti de la coalition hongroise de Slovaquie) sont par ailleurs membres du Parti populaire européen et comptent tant des députés européens que des élus nationaux et infra-nationaux, et au moins 2 autres (Union Slovène d'Italie, Alliance des Hongrois de Voïvodine) comptent des élus soit nationaux soit régionaux et locaux
- 40 membres observateurs (liste ci-dessous à compléter, membres observateurs en italique[2]).
Au total, il y a parmi les 44 organisations membres titulaires 12 associations de minorités allemandes d'Europe centrale, orientale et de l'ex-Union des républiques soviétiques (URSS), et 6 associations de minorités non allemandes (Frisons, Danois, Polonais, Roms, Sorabes) en Allemagne et 2 en Autriche (Croates, Slovènes). Les deux autres pays comptant un nombre important d'organisations membres sont la Hongrie (Roumains, Allemands, Slovaques et Croates) et la Russie (Allemands, Balkars, Karachaïs, Grecs).
Allemagne
- Société frisonne (Friisk Foriining)
- Association des Frisons du Nord (Nordfriesischer Verein)
- Association du Schleswig du Sud (Sydslesvigsk Forening)
- Domowina sorabe (Zwjazk Luziskich Serbow Domowina)
- Union des Polonais en Allemagne (Zwiazek Polakow w Niemczech)
- Conseil central des Sinti et des Roms d'Allemagne (Zentralrat Deutscher Sinti und Roma)
Autriche
- Conseil des Slovènes de Carinthie (Narodni Svet Korôskih Slovencev)
- Association culturelle croate du Burgenland (Hrvatsko Kulturno Drustvo)
- Union culturelle des Roms autrichiens (Kulturverein österreichischer Roma)
Danemark
- Union des Allemands du Schleswig du Nord (Bund deutscher Nordschleswiger)
France
Aucun des principaux partis régionalistes français (de centre-droit et de centre-gauche), regroupés au sein de la Fédération régions & peuples solidaires et de l'Alliance libre européenne, n'adhère, comme membre effectif ou observateur, à l'UFCEE.
- Comité d'action régionale de Bretagne
- Parti pour l'organisation de la Bretagne libre (POBL)
- Elsass-Lothringischer Volksbund
- Cercle Michel de Swaen (de Swaenkring, Flamands)
Géorgie
Grèce
- Vinozhito (RAINBOW – European Movement, Macédoniens)
Hongrie
- Association culturelle des Roumains de Hongrie
- Administration nationale autonome des Allemands de Hongrie (Landesselbstverwaltung der Ungarndeutschen)
Italie
- Südtiroler Volkspartei (SVP, parti populaire du Tyrol du Sud, membre du Parti populaire européen et allié au Parti démocrate)
- Union générale des ladins des Dolomites (Union Generela di Ladins dla Dolomites)
- Union slovène (Slovenska Skupnost - Unione Slovena, parti fédéré avec La Margherita dans la région du Frioul-Vénétie julienne)
Roumanie
- Communauté des Aroumains de Roumanie (Fara Armaneasca dit Romania)
- Union démocrate magyare de Roumanie (Romániai Magyar Demokrata Szövetség, membre du Parti populaire européen))
Serbie
Slovaquie
- Parti de la coalition hongroise de Slovaquie (SMK, membre du Parti populaire européen) (mentionné comme membre de l'UFCEE sur le site du parti, mais pas sur le site de l'UFCEE)
Suisse
République tchèque
- Union nationale des Allemands de Bohême, Moravie et Silésie (Landesversammlung der Deutschen in Böhmen, Mähren und Schlesien)
Dirigeants
L'actuel président (depuis 2007) est Hans H. Hansen , de la Minorite allemande du Danemark ( Slesvig du Nord ). Le Breton Joseph Martray en a été secrétaire général (1949-1952) et un autre Breton Pierre Lemoine en a été vice - President pendant 22 ans ,puis président (1986-1990). Les six vice-présidents sont issus des minorités du Nord Slesvig au Danemark , germanophone du Sud Tyrol italien , croate d'Autriche, cornouaillaise du Royaume-Uni, sorabe et danoise du Sud-Slesvig. Le secrétaire général actuel (1999-), Frank Nickelsen, comme le précédent, Armin Nickelsen (1987-1999), est issu de la minorité allemande du Danemark, les deux précédents (1974-1982, 1982-1987) étaient issus de la minorité danoise d'Allemagne.
Polémiques
Tirant les leçons du passé, elle n'accepte en son sein que les organisations séparatistes ou autonomistes ayant renoncé au terrorisme[3].
La FUEV plaide pour la fin des États-Nations[réf. nécessaire] et l'organisation d'une Europe des régions, délimitées en fonction de leur cohérence ethnique, l’identité et l'appartenance à une ethnie étant biologiques selon les critiques. Ces reproches sont faux, la FUEV disant clairement que l'appartenance à une minorité relève de la volonté individuelle [4]. Selon une note de 1961 du ministère allemand des Affaires étrangères, elle crée des tensions ethniques là où aucune différence n’existait auparavant[5]. Elle continue de soutenir les revendications identitaires partout en Europe[6]. Ses affiliations avec les milieux pangermanistes, nazis de la Seconde Guerre mondiale, voire néonazis sont régulièrement signalés[7]. Jorgen Kuhl, dans un livre faisant l'historique de cette organisation s'oppose à cette vision. La F.U.E.V. a rédigé et proposé le Projet de Charte européenne des langues minoritaires adoptée par le Conseil de l'Europe , et selon Lionel Boissou c'était toujours dans l’optique d’imposer une Europe régionalisée sur base ethnique[8]. Elle plaide également pour la mise en place de citoyennetés régioniales (Michel Ebner, député européen du PPE au congrès UFCE 2003)[9].
Financement
Elle est financée essentiellement par les cotisations de ses membres et avec l'aide de plusieurs organismes ou gouvernements :par le ministère allemand de l’Intérieur, divers Lander d'Allemagne et d'Autriche, la région Trentin-Haut-Adige, et pour une cotisation de principe par la fondation Niermann (de:http://de.wikipedia.org/wiki/Hermann-Niermann-Stiftung), créée en 1977 à Düsseldorf dans un but ethniciste[10] et qui finance également de nombreuses autres organisations ayant les mêmes buts [11].
La revue bimestrielle Europa ethnica dont elle s'est séparée depuis plus de 10 ans pour divergences aurait repris la numérotation du mensuel marque de droite du Congrès des nationalités, Nation und Staat, publié de septembre 1927 à septembre 1944 [12]. Elle reprend les mêmes travers[13].
Elle possède aussi une organisation de jeunesse : les Jeunesse communautés ethniques européennes.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- site officiel
- Historique selon Françoise Morvan
- (en allemand) Réponse à une question parlementaire sur l'UFCEE des députées Annelie Buntenbach et Angelika Beer, du groupe Bündnis 90/Die Grünen (Verts), 7 mai 1997
Notes et références
- ↑ Liste de ces membres sur le site du Conseil de l’Europe [1]. Consulté le 29 janvier 2007
- ↑ site de l'Union fédéraliste des communautés ethniques européennes (page accédée le 20/05/2007)
- ↑ UFEV. Qui est-on ?(sic) [2]. Consulté le 29 janvier, notamment le passage « Elle poursuit cet objectif en recourant à des moyens pacifiques. Elle intervient énergiquement contre le séparatisme et tout décalage violent de frontière »
- ↑ "We underline the principe according to which declared membership of a national minority is a matter of individual freedom". Charter for the autochtonous national minorities in Europa, Bautzen, 2006, page 7
- ↑ Walter von Goldendach, Hans-Rüdiger Minow. Am Kälberstrick. En ligne [3]. Consulté le 29 janvier 2007
- ↑ Pierre Hillard. « La constitution européenne officialise le fait ethnique », entretien avec l’Observatoire du communautarisme, et Revue républicaine, publié le 16 avril 2005 sur le site de l’Observatoire. En ligne. Consulté le 29 janvier 2007.
- ↑ Dreilang-Zeitung, 15, 12 avril 96
- ↑ D’après le compte-rendu de l’article de Lionel Boissou. Vers un nouvel ordre « ethnique » ?, paru dans la revue Humanisme, n° 232-233 mars 1997, p 107, compte-rendu publié par le site Anthropologie en ligne [4]
- ↑ Pierre Hillard. « La constitution européenne officialise le fait ethnique », entretien cité
- ↑ selon Françoise Morvan, citant Die Zeit, pour « aider les minorités éthniques à préserver leur existence biologique et culturelle », en particulier le «Volkstum allemand exposé à de dangereuses menaces à l'ouest, au Sud et à l'Est » [5]
- ↑ REFLEXes. Le spectre de l’Allemagne impérialiste. REFLEXes n° 46, juin 1995. Disponible en ligne [6], consulté le 29 janvier 2007
- ↑ dernier numéro en 1944, n° 17 ; premier numéro de Europa ethnica en 1961, n° 18. En 1999, Europa ethnica porte la mention 56e année (éditée depuis 1961, soit la 39e années ; plus les 17 ans de 1927 à 1944
- ↑ Version germanophone de l’article sur de:Europa Ethnica
Catégorie : Parti politique européen
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