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Tête de l'Estrop
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Tête de l'Estrop vue du sommet du CaducGéographie Altitude 2 961 m Massif Massif des Trois-Évêchés Longueur km Largeur km Superficie km2 Coordonnées Administration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Ascension Première Voie la plus facile depuis la Foux d'Allos Géologie Âge Roches Géolocalisation sur la carte : France modifier La Tête de l'Estrop est le plus haut sommet du massif des Trois-Évêchés, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Dominant la Haute-Provence de ses 2 961 m d'altitude, cette montagne est une limite climatique entre les grandes Alpes et la Haute-Provence.
Sommaire
Géographie
Situation
Il ne manque que 39 mètres à la Tête de l'Estrop pour faire partie des « 3 000 ». Mais ce sommet, peu remarquable vu des Alpes, impose sa silhouette massive sur toute la vallée de la Bléone et une grande partie des hauteurs provençales. Il est visible depuis tous les chaînons provençaux jusqu'à la chaîne de l'Étoile au-dessus de Marseille.
À l'extrémité sud-ouest du massif des Trois-Évêchés, la Tête de l'Estrop marque l'extrémité des Grandes Alpes à tout point de vue : les sommets au sud et à l'ouest sont en moyenne 1 000 m plus bas. Les contreforts sont quasi-inexistants côté sud. Les alentours de cette montagne, très accidentés, sont vides de tout peuplement permanent et aucune route ne dépasse 1 600 mètres d'altitude à proximité.
La Bléone prend sa source au pied de la Tête de l'Estrop.
Territoires adjacents
La Tête de l'Estrop est exactement à la limite des communes de Prads-Haute-Bléone et Méolans-Revel (vallon du Laverq). Le sommet marque également la limite des cantons de La Javie et du Lauzet-Ubaye, ainsi que des arrondissements de Digne et Barcelonnette.
Climat
Le climat autour de la Tête de l'Estrop est un climat montagnard avec un fort ensoleillement à toutes les altitudes. La situation en promontoire de la montagne et la configuration en entonnoir de la vallée de la Bléone font que le sommet, première barrière aux vents chauds et humides venant de la Méditerranée, est soumis à un climat plus humide que les massifs plus internes (Ubaye). La hauteur annuelle de précipitations dans le massif est de l'ordre de 1 500 mm.
Caractéristiques
Morphologie
La Tête de l'Estrop regroupe deux sommets situés sur la crête des Barres : le plus élevé, qui culmine à 2 961 m d'altitude, est au nord-est du Signal, 2 927 m d'altitude, sur lequel une station radio a été installée. C'est principalement ce second sommet qui, à l'extrémité de la crête, donne à l'ensemble sa forme massive et rocheuse connue des Provençaux, étant donné que c'est le seul à être visible quand on s'approche de la montagne par le sud-ouest. Deux autres crêtes partent de ce sommet secondaire : l'une en direction du Puy de la Seiche et de la crête de la Blanche, l'autre en direction des Mées de l'Estrop, un sommet secondaire du massif. Les versants sud-ouest et nord sont très abrupts, mais le versant sud-est (par où se font la plupart des ascensions) monte en pente assez douce. Le glacier de la Blanche, actuellement en voie de disparition, repose sur le versant nord du massif, en-dessous du sommet.
Géologie
Le sommet est en grès tertiaire légèrement rose, adhérent et dur. Plus bas au sud, on trouve des marnes bleues et du calcaire, typiques de la région dignoise, y compris sur les sommets secondaires. Le grès rose, disposé en strates inclinées en pente douce, donne au paysage autour du sommet un aspect singulier, avec un relief structuré par les strates de grès, d'où de larges dalles inclinées alternant avec des barres rocheuses peu hautes et généralement franchissables versant sud-est, ou des falaises là où les barres sont rapprochées. Les contreforts sud de la montagne sont constitués de calcaire et de marnes, comme les croupes molles des Mées de l'Estrop (contrefort sud contourné par la Bléone). La transition entre les deux roches est visible sur le versant sud-ouest : la pente ravinée en calcaire marneux est surmontée d'une falaise de grès dur.
Ascension
Les sommets sont accessibles à des randonneurs en bonne condition physique et capables de bien s'orienter en montagne. La montagne en elle-même est peu dangereuse sur son flanc sud-est et son ascension ne nécessite pas d'équipement d'alpinisme, mais une bonne navigation à travers les barres est indispensable : des cairns la facilitent mais indiquent quelquefois d'autres chemins ou sont assez difficiles à distinguer dans un environnement rocheux. Au sommet, dans une alcôve de pierres, une jolie petite statue de Madone en olivier veille sur la Haute-Provence. Trois itinéraires d'accès sont envisageables.
Par le sud
En amont de Prads, la route remonte la vallée de la Bléone jusqu'aux Eaux-Chaudes (parking à 1 175 m). Une piste carrossable continue sur quelques kilomètres jusqu'à 1 300 m d'altitude environ (chalets), puis laisse place à un sentier très escarpé au-dessus de la Bléone jusqu'au refuge de l'Estrop (2 050 m).
Il n'y a plus vraiment de sentier au-delà du refuge : des cairns permettent de s'orienter dans le dédale de barres. Des balises ont été peintes pendant les années 2000.
Cet itinéraire est le plus long et le plus intéressant, car on traverse des paysages très variés allant de la moyenne montagne méditerranéenne à la haute montagne alpine.
Par le nord
La route est carrossable jusqu'à l'ancienne abbaye de Laverq (1 580 m), où se trouve un refuge. Des sentiers mènent jusqu'au Eaux-Tortes (2 240 m), ancien lac glaciaire comblé par les sédiments dans lequel circulent plusieurs ruisseaux très sinueux. Aucun sentier ne monte à la crête, mais il est possible de suivre des barres.
Par l'est
Au départ de La Foux d'Allos (1 850 m), cette voie d'accès, la plus rapide, permet d'atteindre le sommet lors d'une randonnée à la journée. Elle passe par la gare de télécabine au-dessus du vallon de l'Aiguille.
Canyonisme
Depuis 2005, l'Estrop est devenu un lieu fréquenté par les canyonistes de haut niveau. En effet, Male Vesse entre dans le palmarès des 10 plus belles descentes d'Europe et reste un des parcours les plus techniques des Alpes du sud. La partie amont a été ouverte en mai 2005 par Sébastien Vallata et Caracal après 29 h d'efforts. À côté se trouve une autre descente tout aussi difficile avec Bussing.
Annexes
Liens externes
Bibliographie
- Caracal et les Sancho Panza, Male Vesse, récit et 12 descentes de canyons dans le pays dignois, 2006 (ISBN 2-9526064-0-4)
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