- Tueur de vieilles dames
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Thierry Paulin
Pour les articles homonymes, voir Paulin.Thierry Paulin est un tueur en série français né le 28 novembre 1963 à Fort-de-France en Martinique et mort le 16 avril 1989. Il était surnommé le « Tueur aux vieilles dames »
Sommaire
Jeunesse
Paulin est né à Fort-de-France en Martinique. Son père s'envole pour la France juste après sa naissance, laissant sa femme, quasi-adolescente, se débrouiller avec le bébé. Paulin est élevé par sa grand-mère paternelle, qui possédait un restaurant et qui prêtait peu d'attention à son petit-fils. A l'age de 10 ans, sa mère se remarie et Paulin essaye de s'intégrer à ses demi-frères et sœurs. A partir de ce moment, son comportement devient erratique et violent envers les autres enfants. De fait, sa mère demande à son père biologique de le prendre en France. Son père accepte.
En France, ce métis a du mal à s'intégrer parmi ses camarades blancs de peau et il est mauvais à l'école, échouant aux examens. A 17 ans, il décide de devancer l'appel du service militaire. Il rejoint les troupes parachutistes. Cependant les autres soldats le rejettent du fait qu'il soit noir et homosexuel.
Le 14 novembre 1982, il vole une vieille femme dans son épicerie, la menaçant avec un couteau. Il est reconnu par l'épicière et il est bientôt arrêté. En juin 1983 il est condamné à 2 ans de prison avec sursis. De fait, Paulin est libre mais il est renvoyé de l'armée.
De Paris à Toulouse: Première vague de meurtres
En 1984, Paulin apprend que sa mère et sa famille viennent vivre à Nanterre, une banlieue au nord de Paris. Il part vivre avec eux, mais leurs relations se passent mal.
Paulin devient serveur au Paradis Latin, un Night-Club renommé pour ses spectacles de travestis. Là, il commence une carrière d'artiste, s'habillant en drag-queen en chantant les morceaux de son artiste favorite Eartha Kitt. Un jour, sa mère est invitée à venir voir le spectacle de son fils. Mais elle quitte le club précipitamment quelques secondes après le début du spectacle.
A cette époque, le fait le plus important est sa rencontre avec Jean-Thierry Mathurin, 19 ans. Mathurin est né en Guyane et il est toxicomane. Paulin tombe amoureux de lui et ils deviennent amants. Paulin est aussi toxicomane, mais moins sévèrement que Mathurin. Il se met à trafiquer les stupéfiants.
Le 5 octobre 1984, deux personnes âgées sont agressées dans Paris. Germaine Petitot, 91 ans, survivra mais elle restera traumatisée pour donner des détails quant à la description de ses agresseurs. Anna Barbier-Ponthus, mourra après avoir été battue et asphyxiée par un oreiller. Ses assassins lui dérobèrent 300 francs (50 euros).
En octobre-novembre 1984, huit femmes âgées sont agressées et assassinées à leurs domiciles, dans le 18e arrondissement de Paris. La violence des crimes est horrible, les victimes ont leur tête enfermée dans un sac plastique, battues à mort et certaines ont été forcées de boire des détergents. Dans toutes ces affaires, les motivations de ces meurtres sont toutes crapuleuses. Des enquêtes rapportèrent que Paulin engageait des conversations avec les femmes qui lui semblaient les plus laides et inamicales. Paulin choisissait les plus fragiles.
Au même moment, Paulin et Mathurin mènent un style de vie complètement extravagant, passant leurs nuits en discothèque, buvant du champagne et sniffant de la cocaïne. Fin novembre, ils décident de partir à Toulouse quelques mois chez le père de Paulin. Mais son père était incapable d'accepter l'amour de son fils, s'ensuit de violentes disputes, mettant fin à l'idylle de Paulin et Mathurin. Mathurin retourne à Paris. Paulin, quant à lui, tente de monter sa propre entreprise de spectacle de travestis. Mais cela se solde par un échec en automne 1985.
Deuxième vague de meurtres
Entre le 20 décembre 1985 et le 14 juin 1986, 8 autres vieilles femmes sont assassinées et détroussées à leurs domiciles. La police est incapable d'identifier le tueur, bien que les enquêteurs aient quelques pistes. La police arrive à déterminer, grâce à une empreinte digitale, que l'agresseur est le même que celui qui a commis les meurtres de 1984.
A l'automne 1986, Paulin attaque un de ses dealer de cocaïne à coup de batte de base-ball. Le dealer va se plaindre à la police et Paulin est arrêté. Il est condamné à 16 mois de prison pour l'agression et il passe un an à la prison de Fresne. A sa libération, il apprend qu'il a contracté le virus du Sida.
Derniers meurtres et arrestation
Se sachant condamné à court terme à cause de Sida, Paulin profite de la vie en organisant de gigantesques fêtes, dépense beaucoup d'argent. Paulin paye ses fêtes avec des cartes de crédit et chèques volés provenant de ses victimes.
Le 25 novembre 1987, la série reprend avec le meurtre de Rachel Cohen, 79 ans. Le même jour, il s'attaque à Berthe Finalteri, qui suffoque et qui est laissée pour morte. Deux jours plus tard, il étrangle Geneviève Germont qui sera sa dernière victime. Mais cette fois-ci, Berthe Finalteri survit, peut témoigner et fait un portrait-robot de son agresseur. Il ressemble à "un métis d'une vingtaine d'années coiffé à la Carl Lewis, avec une boucle à l'oreille gauche. Grâce à ce témoignage, un commissaire, Francis Jacob, interpelle le tueur, rencontré par hasard dans la rue[1].
Une fois arrêté, après trois ans d'enquête et deux jours de garde-à-vue, il avoue le meurtre de 18 personnes, mais de l'avis des policiers comme des magistrats chargés du dossier, le nombre de ses victimes se montait probablement à une trentaine[2].
Au début 1988, Paulin se sent malade, son corps commence à succomber aux effets de la maladie. Après une année d'hospitalisation dans un état de quasi-paralysé, Thierry Paulin décède des suites du Sida en prison à Fresne, le 16 avril 1989, avant de pouvoir être jugé. Il n'a donc pas été condamné pour les crimes qui lui étaient imputés. Son complice, Jean-Thierry Mathurin, fut, lui, reconnu coauteur de sept meurtres et d'une tentative, et condamné le 20 décembre 1991 à la réclusion criminelle à perpétuité, mesure assortie d'une peine de sûreté de dix-huit ans. Il a été relâché en janvier 2009[3].
Filmographie
L'affaire a en partie inspiré Claire Denis pour son film J'ai pas sommeil.
Voir aussi
Article connexe
Notes et références
- ↑ www.tueursenserie.org
- ↑ www.tueursenserie.org
- ↑ Le complice du tueur des vieilles dames est libéré, moreas.blog.lemonde.fr
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