- John Dickinson
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John Dickinson (2 novembre 1732 – 14 février 1808) était un avocat et politicien américain. Il fut une grande figure de la Révolution américaine, impliqué dans chaque débat de 1765 à 1789.
Sommaire
Le défenseur des intérets de colons américains
La richesse de la famille de John Dickinson classait celui-ci dans la catégorie des "aristocrates" américains. depuis la mort de son père en 1760, il était en effet devenu un des plus grands propriétaires terriens de Pennsylvanie.
Il devint célèbre en menant la lutte contre le Stamp Act, imposition directe de la métropole anglaise sur les journaux, les actes juridiques, les cartes à jouer... après le retrait du Stamp acte par le Parlement britannique, il lutta contre les nouvelle mesures venues de Londres, qu'ils jugeait dangereuses pour les libertés des colons[1]. Il écrivit Letters from a Farmer in Pennsylvania dans les années 1760, dans lesquelles il exposa les raisons du mécontentement des colons américains contre la métropole anglaise. La première lettre parut le 2 décembre 1767 dans la Pennsylvania Chronicle et alimenta la fronde antifiscale contre l'Angleterre[2]. Mais Dickinson stigmatisa aussi l'égoïsme colonies qui ont réagi la faiblement d face aux mesures tyranniques anglaises comme le Restraining Act qui suspendait l'assemblée de New-York pour cause d'opposition à la politique britannique. Pour lui, l'égoïsme et l'indifférence étaient la cause de l'affaiblissement de libertés en Angleterre[1]. Ces lettres eurent un grand retentissement à cette époque[3]. Elles furent éditées dans les villes des 13 colonies puis à Londres, Dublin, Amsterdam, etc... et reprises sous forme de brochure. John Dickinson pensait que l'intéret privé avait plongé les Anglais dans une domestication et un abaissement de l'esprit[4].
Un partisan de la conciliation avec le Royaume-Uni
Lors du Second Congrès continental, John Dickinson reprèsenta à la fois la Pennsylvanie et le Delaware. Il ne cessa de proner la réconciliation jusqu'à la déclaration d'indépendance. La séparation lui apparaissait comme "un saut dans l'obscurité[5]." Le 8 juillet 1775, le Second Congrès continental envoie la fameuse « pétition du rameau d'olivier » au roi d’Angleterre, rejetée par George III[6].
En 1776, il refusa de voter en faveur de la Déclaration d'indépendance américaine, qu'il jugeait prématurée. Il s'engagea cependant dès le lendemain dans l'armée révolutionnaire[7] et fut officier de la milice pendant la guerre d'indépendance américaine.
Le rédacteur de la première constitution américaine
En 1777, il écrit l'essentiel des Articles de la Confédération[8], premier texte constitutionnel du pays, avant être remplacés par la constitution. Il est fortement influencé part l'idée que la vertu publique est la garante du bien public et par une méfiance envers le pouvoir exécutif. Cette constitution attribua donc au congrès le pouvoir exclusif sur la guerre, les affaires étrangères, la politique monétaire. Mais pour ses ressources fiscales, le congrès dépendait en grande partie du bon vouloir des Etats[9]. Rien n'était prévu pour que le congrès puisse faire prévaloir son autorité sur les Etats, tant la croyance en la vertu publique était grande[10]. Il est élu à la Convention constituante de 1787.
Notes et références de l'article
- Eric Lane, Michael Oreskes, Le Génie de l'Amérique, Odile Jacob, 2008, p 35
- ISBN 2262018219, p.89 Bernard Cottret, La Révolution américaine : La quête du bonheur 1763-1787, Paris, Perrin, 2003,
- Robert H. Webking, The American Revolution and the Politics of Liberty, Baton Rouge, Louisiana State University Press, 1988, p.43
- John dickinson, Lettre X, 1787
- John Ferling, A leap in the dark: the struggle to create the américan Republic, Oxfort Université Press, 2003, p 167
- ISBN 2262018219), p.170 Bernard Cottret, La Révolution américaine : La quête du bonheur 1763-1787, Paris, Perrin, 2003, (
- Eric Lane, Michael Oreskes, Le Génie de l'Amérique, Odile Jacob, 2008, p 34
- ISBN 2864802112), p.161 Bernard Vincent, La Révolution américaine 1775-1783, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, 1985, tome 2, (
- Eric Lane, Michael Oreskes, p 44
- Eric Lane, Michael Oreskes, p 45
Voir aussi
Articles connexes
Liens et documents externes
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