- Tourterelle domestique
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La Tourterelle domestique est issue de la sélection en captivité de la Tourterelle rieuse (actuellement Streptopelia risoria, ex S. roseogrisea), peut-être croisée avec certains individus de l'espèce Tourterelle turque. Élevée en volière comme animal de compagnie ou de laboratoire, elle est considérée comme domestique mais on retrouve dans la nature des colonies éparses, échappées d'élevages et retournées à la vie sauvage. La variété blanche est souvent appelée colombe, ou colombe domestique, au même titre qu'un pigeon albinos.
La Tourterelle domestique est parfois considérée comme une espèce à part entière : Streptopelia risoria.
Sommaire
Description
Plus grosse que la tourterelle sauvage d'Afrique (Streptopelia roseogrisea ), mais avec une queue plus courte[1], la tourterelle domestique a conservé le demi collier noir de sa parente sauvage mais son plumage a pris des couleurs variées au gré des sélections faites par les éleveurs[2].
La couleur de base est un gris-beige rosé, dit « gris tourterelle », dégradé de blanc sous le ventre, la gorge et en dessous de la queue. Elle a un demi anneau noir autour du cou. Les plumes des ailes sont gris clair, s'éclaircissant vers le bord des ailes. Les plumes sous la queue sont noires marquées de blanc. Les yeux sont rouge rubis. Le bec noir violacé et une bordure argentée. Les pattes sont pourpres[3],[1].
Les jeunes individus sont plus pâles que les adultes comme chez Streptopelia roseogrisea[3],[1].
La variété blanche est souvent confondue avec la colombe vraie, qui est plutôt à l'origine un pigeon biset albinos[4]. Le caractère « blanc » étant inscrit dans les gènes de la plupart des tourterelles, des poussins blancs peuvent donc naître de parents au plumage commun[5]. Ces oiseaux vivant en grande partie dans les pays chauds, la nature a fait en sorte que les plumes deviennent blanches (perte des pigments par leucistisme) afin de repousser la chaleur, par réflexion, alors que la couleur noir absorbe la chaleur.
- Longueur : 25 à 33cm
- Poids: 120 à 212g
Habitat
Streptopelia risoria est une espèce que l'on ne trouve, théoriquement, qu'en captivité. Il existe toutefois dans la nature des colonies éparses, issues d'individus échappés d'élevages qui se sont adaptés à la vie sauvage[1]On peut aussi parfois la trouver dans les jardins.
Reproduction
- Ponte : 2 œufs
- Incubation : 15 jours
- Longévité : 14 ans
Le couple de tourterelles fait un nid avec des brindilles grossièrement entassées. Le mâle et la femelle se relaient ensuite pour couver une ponte en général de deux œufs. En captivité les femelles s'entraident quand les mâles font défaut et une femelle peut même accepter d'adopter des poussins et de les nourrir ensuite comme les vrais parents, en régurgitant un liquide prédigéré[1].
On utilise cette prédisposition pour faire élever aux tourterelles domestiques des petits de tourterelles d'espèces différentes, comme par exemple de tourterelles tristes (Zenaida macroura)[1].
Comportement
Les tourterelles des deux sexes communiquent par différents sons associés en particulier aux parades amoureuses. Aux sons s'ajoutent divers mouvements d'ailes et des courbettes[1].
Même après des générations de vie en captivité une tourterelle se figera sur place si une ombre dans le ciel lui fait craindre la présence d'un oiseau de proie[3].
Les tourterelles apprécient les bains dans une eau peu profonde, elles s'aspergent à l'aide du bec et des ailes, puis restent ensuite parfois, une aile étalée, quelques instants le corps en équilibre[1].
Chant
La tourterelle domestique a une gamme de différents cris d'appel. Le chant de la femelle est généralement plus doux avec plus de trilles et roucoulades. Le cri d'avertissement bien connu fait « Cou Crrrrrou » ou « Cou courrrrou-oua », il est aussi utilisé en roucoulement sur le nid. D'autres cris, que l'on pourrait comparer à un « rire », sont réservés aux salutations ou aux moments d'excitation[3].
Le roucoulement de la tourterelle est créé par les muscles qui font vibrer l'air envoyé vers le haut des poumons. Ces muscles appartiennent à la classe connue la plus rapide des muscles d'animaux vertébrés, contractant pas moins de dix fois plus rapidement que l'utilisation des muscles pour courir. Cette classe des muscles est habituellement trouvée chez des animaux comme le serpent à sonnettes, sur sa queue. La tourterelle est le premier genre d'oiseau chez qui cette classe de muscle est avéré (Elemans, et autres, 2004).
Soins en captivité
Conditions d'élevage
La tourterelle est un animal de volière. L'espace minimum requis est d'un mètre cube par individu pour pouvoir exercer leurs ailes[1].
Elle a besoin d'avoir un abri contre le vent, de beaucoup d'eau pour boire et d'une baignoire pour se rafraichir. Elle est amicale et en cas d'abandon des petits, même nouveau-nés, on peut les élever facilement en les mettant dans un saladier de petite taille avec du foin dedans et en les couvrant avec une pelote de laine mohair.[réf. nécessaire]
Alimentation
La tourterelle domestique consomme une variété de graines: millet rouge et blanc, brisures de maïs, blé, chanvre, etc. Elle se nourrit en picorant le sol autant qu'en becquetant les plantes basses, sans prendre la peine de décortiquer les graines[1].
Elle apprécie les os de seiche, la salade et la pomme rappée ou non. Un peu de persil coupé fin lui plaît et même de l'orange douce dont on épluche les quartiers. En captivité, Il faut les nourrir avec des graines moulinées au moulin à café que l'on cuit en bouillie avec du lait de soja, auxquels on ajoute un peu de miel. On donne le tout à l'aide d'une seringue tiède, sept fois par jour. Au début la moitié d'un cm2 suffit puis il est nécessaire d'augmenter progressivement la dose. Les bébés digèrent mieux si on met un peu de sa salive dans la bouillie. Le petit oiseau devient très vite confiant et sera capable de vous reconnaître des années après sa mise en volière.[réf. nécessaire]
Santé
L'espèce et l'homme
Origines et classification de l'espèce
La tourterelle domestique était classée comme une espèce distincte du genre Streptopelia : Streptopelia risoria, mais cette classification fait débat et n'a pas été retenu par le Code international de nomenclature zoologique (ICZN)[6] même si, en 1758, Linné a reconnu que ces oiseaux pouvaient prétendre au statut d'espèce à part entière[1].
Quelques sources affirment que c'est une forme domestique de la Tourterelle turque, Streptopelia decaocto, mais la majorité des indices en font une forme domestiquée de la Tourterelle rieuse (Streptopelia risoria)[2]. Son statut d'espèce propre est donc douteux. Toutefois en raison de l'utilisation large des noms communs et systématiques, il est préférable de la considérer séparément de l'espèce dont elle descend, d'autant plus que ces tourterelles d'élevage sont la plupart du temps des hybrides de ces deux espèces[7].
Histoire de sa domestication
La tourterelle a été domestiquée il y a 2000 à 3000 ans[1]. Elle est facile à élever, sa longévité atteint 12 ans et elle est appréciée pour sa nature douce.[réf. nécessaire].certaines atteignent l'âge de 30 ans en captivité.
L'espèce trouve son origine dans les savanes et des Forêts sèches d'Afrique mais les individus d'élevage proviennent de l'archipel des Pescadores, situé au large de la côte ouest de Taïwan. Elles sont tout d'abord élevées en captivité dans les Caraïbes[3],[1].
Echappés des élevages des Caraïbes, certains individus ont formé des populations éparses aux États-Unis, en Californie et en Floride, d'autres dans l'Illinois[8].
Les éleveurs amateurs de tourterelles ont créé une grande variété de coloris (orange, ivoire, isabelle, mauve, violine, grise, phaéo et même panachée) ; leur nombre a augmenté considérablement dans la dernière moitié du vingtième siècle, peut-être avec des croisements avec les espèces sauvages.
Aspects économiques
La tourterelle domestique est élevée en captivité depuis très longtemps. C'est un animal facilement apprivoisé, apprécié des aviculteurs. Elle est utilisée par l'homme comme animal de compagnie ou comme animal de laboratoire[3].
Notes et références
- Référence Animal Diversity Web : Streptopelia risoria (en)
- Tourterelle rieuse
- Cornell University Press. D.Goodwin, Pigeons and Doves of the World. 1983, 3e édition. Ithaca, NY:
- Tourterelle blanche
- Colombes et tourterelles
- Streptopelia risoria sur le site de l'ICZN, consulté en avril 2011
- Historique de la Tourterelle rieuse et critères de distinction avec la Tourterelle turque par : Dr Thierry Girod
- Lire le document en ligne U.Geiser, Streptopelia Doves in the Chicago Area. 1998.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Animal domestique
- Oiseau de compagnie
- Columbidae
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