- Touring club de France
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Le Touring club de France (TCF) est une ancienne association française créée en 1890 à Neuilly-sur-Seine dont le but principal était de « développer le tourisme sous toutes ses formes »[1].
Sommaire
Histoire
En France jusqu'à l'instauration des congés payés en 1936, le tourisme est l'apanage de classes sociales aisées et diplômées. L'offre de tourisme est en grande partie celle d'associations, en premier lieu le Touring Club de France, d'abord association fondée par des bourgeois passionnés de vélo[2] qui souhaitent développer le cyclotourisme, puis le tourisme économique (dont l'évolution est retracée dans la revue mensuelle de l'association[3]), sous l'impusion de Paul de Vivie qui milite pour sa création sur le modèle du Cyclists Touring Club anglais[4]. L'association a participé à de nombreuses actions permettant le développement de guides touristiques (création en 1899 de la Bibliothèque du tourisme et des voyages qui regroupe les cartes, revues, guides édités par l'association), routes touristiques (corniche de l'Estérel en 1903, route des Grandes Alpes en 1909…), de pistes cyclables et d'équipements touristiques de toute sorte portant sa publicité[5] (tables d'orientation, bornes, bancs, etc.). Elle a été à l'initiative du développement de la signalisation routière. En 1914, elle a notamment doté les routes françaises de 30 000 panneaux de signalisation routière[1]. Après la Première Guerre mondiale, le TCF a lancé une collecte afin d'ériger une série de bornes au niveau de l'ancienne ligne de front : les bornes Vauthier. Elle a également joué un rôle majeur dans le développement du camping avec le développement des colonies de vacances dans des refuges qu'elle loue ou possède (formule qui permet de mettre à distance sociale les classes populaires), la création des premiers « camps de toile » en 1930 et l'ouverture du camping international du bois de Boulogne en 1951[6]. Cette association fait quasiment office de Minsitère informel du tourisme jusqu'à la seconde guerre mondiale, comptant jusqu'à 700 000 adhérents[4].
Malgré son rôle majeur dans le développement du tourisme au cours du XXe siècle en France, l'association périclite et la liquidation de ses biens est prononcée le 23 octobre 1983[1].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Sources et références
- Histoire du Touring club de France sur le site du Touring club francilien
- Nouvelle bourgeoisie urbaine et laïque ne pouvant pas encore atteindre les postes de direction encore largement hérités, elle participe à une recomposition sociale en prônant l'hédonisme et le bien-être corporel à l'ascétisme de l'aristocratie et de la haute bourgeoisie traditionnelle et conservatrice, ainsi qu'en convertissant ses compétences (les premiers membres sont essentiellement des ingénieurs) et ses finances en capital symbolique (le vélo) puis économique (le tourisme économique).
- Catherine Bertho Lavenir, La roue et le stylo, Comment nous sommes devenus touristes, Odile Jacob , 1999, 438 p.
- Bertrand Réau, Les Français et les vacances : Sociologie des pratiques et offres de loisir, CNRS, 12 mai 2011, 235 p. (ISBN 9782271072023)
- Ces équipements portent souvent le sigle TCF
- Principales créations et publications
Catégories :- Association ou organisme fondé sous la Troisième République
- Tourisme en France
- Association fondée en 1890
- Association disparue en 1983
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