- Thermomètre à mercure
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Thermomètre et tensiomètre à mercure
Dangers liés aux thermomètres à mercure
Le reproche fait au thermomètre à mercure tient notamment en ce qu'il représenterait un danger en cas de bris. Ce qui arrive très fréquemment chez les particuliers et en milieu hospitalier. Non sans négliger « les risques infectieux liés au nettoyage insuffisant de l'appareil, mais non spécifiques au thermomètre à mercure », le risque lié au bris est le plus à redouter. Le bris est lié soit aux manipulations (lors du « secouage » pour la remise du thermomètre à zéro), soit aux mouvements du malade lors d'une prise de température correcte qui peut nécessiter plusieurs minutes. L'instrument peut aussi être « oublié » et être cassé par mégarde par le patient.
Les spécialistes notent que ces bris, anodins d'apparence, « occasionnent des rejets mercuriels susceptibles d'avoir des incidences sur la santé ». Ces mêmes spécialistes avancent que le bris d'un thermomètre à mercure peut provoquer des lésions traumatiques locales (perforations...) et des plaies cutanées. Ces plaies resteront bénignes « tant qu'il n'y a pas de contact avec le mercure. » En cas de contact, il y a une réaction inflammatoire et un risque toxique. L'autre risque direct, c'est l'ingestion de mercure par un enfant.
Il est également des risques indirects par le biais des vapeurs de mercure. Ce risque, qui paraît normalement limité compte tenu du volume concerné (un thermomètre domestique contenant environ 2 grammes de mercure, soit 0,1 cm3), est surtout à redouter dans les chambres de malades, c'est-à-dire en milieux fermés, peu aérés, chauffés. Dans ce cas précis, un bris de thermomètre dégage des vapeurs toxiques directement inhalées par les occupants de la salle. En pareille circonstance, la pire des solutions consisterait à utiliser l'aspirateur. L'engin chauffe alors le mercure, le vaporise et recontamine d'autres pièces à chaque utilisation, selon des proportions liées à la dimension de la pièce concernée.
Suppression progressive des thermomètres à mercure
Nous nous attarderons ici sur la situation française mais les problèmes posés par les thermomètres à mercure sont vraisemblablement les mêmes partout.
Un arrêté du 24 décembre 1998 interdit à la vente les thermomètres médicaux à mercure destinés à mesurer la température interne de l'homme. Et pour renforcer cette mesure, une circulaire ministérielle a interdit l'utilisation de ce genre de thermomètres dans les hôpitaux français depuis septembre 1999.
À cette date, on estimait à plus de 15 millions le nombre de thermomètres à mercure en usage dans les ménages français. La même source indiquait qu'il fallait plusieurs années pour que cet impressionnant stock soit progressivement remplacé par des thermomètres électroniques ou à infrarouge, conçus comme des produits de remplacement depuis les années 1970.
Cependant, en ce qui concerne les thermomètres hospitaliers, la situation est radicalement différente : on considère que la durée de vie moyenne d'un thermomètre n'y excède pas deux mois ! (dans ces conditions, il faut compter au moins 6 thermomètres par lit et par an !). Au final, on consommait en France près de 5 millions de thermomètres à mercure par an. 9 accidents sur 10 avaient lieu dans les hopitaux .
Substitution des thermomètres à mercure
Les thermomètres électroniques présentant certains inconvénients, le modèle standard de thermomètre à mercure a pu être conservé. Le mercure a simplement été remplacé par du gallium. Reste à se poser la question de la toxicité du gallium.
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