- Technopol
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Cet article possède un paronyme, voir : Technopole. Technopol Contexte général Champs d’action Défense, reconnaissance et promotion des Cultures, des Arts et des Musiques Électroniques Fiche d’identité Forme juridique Association culturelle Fondation 1996 Siège central Paris, France Méthode Techno Parade Slogan L'association au service de la culture électro Site web www.technopol.net modifier Technopol est une association créée pour la défense, la reconnaissance et la promotion des Cultures, des Arts et des Musiques Électroniques issues de la House et de la Techno. Elle fut fondée en 1996 suite à l'annulation de la soirée Polaris en février 1996 à Lyon par les artistes, techniciens et publics choqués par cette annulation abusive.
Composée d'organisateurs d'évènements, de labels, de médias et d'artistes de la scène électronique, Technopol a notamment mis en place un système de conseil et d'aide juridique à l'organisation de soirées et est intervenue à plusieurs reprises dans les cas d'abus de pouvoir. Technopol a ainsi remporté sa première victoire juridique en janvier 1997. Le Tribunal administratif de Marseille a en effet jugé illégale en première instance l'interdiction des manifestations musicales « raves parties » suite à l'arrêté pris par la Mairie d'Avignon le 13 mai 1996. En 2002, Technopol a contesté auprès du Conseil d'État le décret d'application de l'article issu de l'amendement Mariani de la Loi Sécurité Quotidienne au motif que le décret imposait un régime d'autorisation des manifestations (celles en dehors du champ de l'ordonnance de 1945) et non de déclaration, comme l'affirmait le Gouvernement.
Sommaire
La Techno Parade
Depuis 1998, Technopol organise la Techno Parade, la plus grosse manifestation de la culture techno et des musiques électroniques en France, rassemblant en moyenne 250 000 personnes durant un après-midi de défilé musical dans les rues de Paris.
La Techno Parade a été le point d'orgue de la quinzaine des Rendez-Vous Électroniques, festival itinérant regroupant tant des productions de Technopol que des soirées, expositions, évènements dans des clubs à Paris et en région. Depuis 2006, Technopol concentre ses efforts sur la programmation de la Techno Parade, a abandonné les Rendez Vous Électroniques (suite à un manque de soutien financier) en 2005 pour mieux se concentrer sur les actions d'intérêt général et l'animation de la galerie 67, qui est devenue le lieu d'expression et de travail de l'association à l'année.
Sur l'initiative de Sophie Bernard, ex-directrice de l'association, la Techno Parade est désormais éco conçue depuis l'édition 2007. L'enjeu est de taille : la Techno Parade est une manifestation reposant sur la déambulation de chars (38 tonnes) et la diffusion massive de son (bridée à 105 dB à 2 mètres du char).
L'association
L'association Technopol est actuellement co-dirigée par Christophe Vix-Gras et Tommy Vaudecranne avec le soutien du reste du Bureau Bruno Asselin, Lydie Clark, Alexandre Grauer et Julie Breux, et du Conseil d'Administration. Jusqu'en juin 2010, Technopol était dirigée par les co-présidents Juliette Dragon et Brice Mourer, avec Bruno Asselin et Fabrice Bonniot.
Comme toute association, Technopol fonctionne grâce à l'énergie de ses adhérents, de ses subventions et de recettes propres et est dirigée par le Conseil d'Administration, soit 15 personnes bénévoles qui se reposent totalement sur une équipe de permanents.
Technopol s'est beaucoup développée comme association. La production de la Techno Parade constitue quasiment les 3/4 du budget. Ses comptes sont validés par un commissaire aux comptes, afin de respecter le plan fiscal des associations et être éligible aux financements publics.
Aide au développement
Technopol apporte également son aide à la professionnalisation de la scène électronique en étant à l'écoute des acteurs de la scène, en réalisant un travail de promotion des mêmes acteurs auprès des sociétés civiles, des sociétés de perception et de répartition des droits (SPRE, SACEM, ADAMI, etc.), de l'État et des collectivités territoriales. Technopol entreprend parfois des contentieux pour défendre des organisateurs de soirée ou attaquer un texte de loi jugé "liberticide", comme l'action en annulation auprès du Conseil d'État du décret d'application de l'article 53 de la Loi Sécurité Quotidienne, issue de l'amendement du député Mariani.
Les objectifs de l'association restent :
- le statut du Dj comme artiste
- la reconnaissance des soirées électroniques en spectacle vivant
- reconnaissance des remixeurs comme artistes et comme simple interprètes
- reconnaissance du remixes comme œuvre
- reconnaissance des webradios comme média à part entière
- aide aux labels indépendants et aux artistes auto produits
- aide aux disquaires indépendants
- simplification de l'emploi des artistes
- stages de formations professionnalisantes (organisation de soirée et économie des micro structures culturelles)
- initiations à la MAO, VJaying, mix vinyle et mix digital, les techniques de création artistique assistée par ordinateur
Technopol défend les musiques électroniques au sein du Conseil National Supérieur des Musiques Actuelles, instance consultative du Ministère de la Culture & de la Communication, désormais une instance moribonde.
Technopol est une association citoyenne par la défense des libertés individuelles. En 2002, un recours auprès du Conseil d'État a été déposé pour attaquer le décret d'application du 3 mai 2002 de l'article 53 de la Loi Sécurité Quotidienne issu de l'amendement du député Thierry Mariani. Ce recours a été réalisé au motif que celui-ci instaure un régime d'autorisation des manifestations "à caractère festif" de plus de 250 personnes organisées par des particuliers. Ce décret avait l'objectif d'encadrer, voire de réduire grandement, les free parties. Technopol n'a pas agi pour défendre l'organisation de soirée ne respectant pas la Loi, mais pour défendre les libertés individuelles et collectives, surtout quand les dispositifs règlementaire et législatives suffisent. Le recours a été rejeté. Aujourd'hui, les free parties, ou fêtes libres, ont quasiment disparu au profit des teknivals, et les problèmes persistent sur le terrain, même si des initiatives comme Korn'g Heol donnent bon espoir d'une structuration objective de la "fête libre".
Les nouveaux médias
Depuis 2005, Technopol dispose également d'un groupe de travail médias baptisé "Fréquence Electro" regroupant radios et webradios parmi lesquelles :
- Be.radio
- Vmix.fm
- Electrone
- Radio FG
- Nulog
- Wab Radio
- Cube Radio
- Ombilikal
Au terme de plusieurs mois de travail du groupe "Fréquence Électro" alors animé par Christophe Vix-Gras et Nicolas Guillaume, le 15 septembre 2007 lors de la 9e Techno Parade, l'association annonce la signature d'un nouvel accord[1],[2] entre les éditeurs adhérents et la SCPP et la SPPF, sociétés Françaises de gestion des droits des producteurs. Il reste encore à conclure un accord cadre avec la Sacem pour aller au bout du travail de défense des éditeurs de webradios électroniques indépendants, cibles principales de la démarche de Technopol.
Notes et références
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- Association française fondée en 1996
- Association ou organisme culturel français
- Association ou organisme lié à la musique
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