- Taux de refinancement
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Le taux de refinancement (ou taux refi, ou taux repo[1]) est le principal taux directeur des banques centrales ; il permet de réguler l'activité économique par l'apport ou le retrait de liquidités.
Le taux de rémunération des dépôts est le taux d'intérêt au jour le jour fixé par la banque centrale, auquel sont rémunérés les excédents de liquidités des banques et institutions financières placés auprès de la banque centrale, tandis que le taux de refinancement est celui auquel ces mêmes agents économiques peuvent emprunter auprès de la banque centrale.
Le taux de refinancement permet via la procedure d'appel d'offre[2] hebdomadaire[3],[4], d'absorber ou de fournir des liquidités aux banques au taux décidé par la BCE, les banques mettent ces liquidités en circulation sur le marché monétaire, permettant de réguler l'investissement économique et ainsi d'encourager l'activité économique dans les périodes de creux, ou de freiner le sur-investissement (dans des projets non rentables) pendant les périodes de surchauffe inflationniste.
Incidences financières du taux de refinancement
De nombreux taux de crédit et d'épargne à court terme sont plus ou moins étroitement corrélés au taux refi. En effet, les banques commerciales empruntent aux banques centrales au taux refi ou au taux d'escompte, et se reprêtent les fonds un peu plus cher (index EONIA). Ainsi, au début 2005, la Banque centrale européenne (BCE) prête à 2,5 % aux banques, qui se reprêtent entre elles sur le marché interbancaire. Ce taux est porté à 1 % (taux annualisé) depuis le 13 mai 2009. Le 7 avril Jean-Claude Trichet président de la BCE annonce une hausse du taux de refinancement de 0,25 points, portant ce dernier à 1,25%[5].
Le taux directeur délivré par les banques centrales, BCE pour l'europe, va influencer les taux dans les échanges bancaires.Les banques se financent entre elles sur le marché interbancaire, la BCE a qu'un rôle de régulateur s'il y a un manque de liquidés entre banque ou bien un excès la BCE intervient pour réguler.
En Mars 2006 Jean Claude Trichet, Président de la Banque Centrale Européenne, annonce une nouvelle remontée des taux directeurs dont le but de cette nouvelle hausse serait d'éviter les risques de pression inflationniste pesant sur la reprise économique de l'Europe.
La croissance européenne étant de retour, il est donc à craindre une augmentation de l'inflation et une hausse des taux d'intérêts. En effet, il est prouvé qu'une hausse de la croissance apporte une hausse du prix de la monnaie. En revanche cette hausse de la monnaie se répercute sur une baisse de la demande et des prix. Celle-ci pourrait alors alourdir la reprise de la croissance de la zone euro. Une modification des taux directeurs permettrait de conforter les taux et d'ainsi maîtriser l'inflation et la croissance.
les Etats européens ont décidé d'appliquer une « Policy Mix », c'est-à-dire que les Etats cherchent à influer sur l'économie nationale par l'action d'une politique budgétaire, tandis que la BCE influe sur l'économie à travers la politique monétaire. Elle a pour but de déterminer un taux d'équilibre qui neutralise l'influence de la monnaie pour permettre aux politiques budgétaires nationales de relancer la croissance
Le rôle de la BCE » Le traité instituant la BCE fixe les objectifs de la BCE à l'article 105 du traité, à savoir "de maintenir la stabilité des prix" [6]
Notes et références
Liens externes
- (fr) graphique des taux de refinancement de la BCE sur le site des Echos
- (en) tableau historique des taux de refinancement de la BCE sur son site
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