- Autotranscendance
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Transcendance
Pour les articles homonymes, voir Transcendantal (homonymie).Le terme transcendance (du latin transcendens ; de transcendere, franchir, surpasser) a plusieurs significations, groupées autour de l'idée de dépassement ou de franchissement.
Sommaire
En Métaphysique
Le transcendant est ce qui est au-delà, ce qui dépasse, surpasse, en étant d'un tout autre ordre. Par exemple, l'esprit transcende la matière.
Le terme est particulièrement utilisé pour discuter la relation de Dieu au monde. La conception d'un Dieu transcendant ne signifie pas qu'il est totalement en-dehors et au-dela du monde, ces notions d'en dehors et d'au-dela étant, elles, de ce monde mais bien que sa nature n'est pas limitée à l'en-dedans ou l'en-deça et qu'elle les incluent et les dépassent, que Dieu se manifeste ou non . Elle naît de la conception aristotélicienne de Dieu.
À l'inverse, les philosophies de l'immanence, comme le stoïcisme ou le panthéisme de Spinoza maintiennent que Dieu se manifeste dans le monde, et est présent dans celui-ci et dans les choses qui le composent.
En Phénoménologie
En phénoménologie, le transcendant est ce qui transcende notre propre conscience, c'est-à-dire ce qui est objectif, par opposition à ce qui est seulement un phénomène de notre conscience.
Chez Kant
Pour Kant, le transcendant est ce qui est au-delà de toute expérience possible, qui dépasse toute possibilité de connaissance. Ne pas confondre avec "transcendantal".
Chez Marx
Pour Marx, la transcendance est la capacité humaine de créer son avenir par son travail conscient au présent. Ce travail, pour être conscient, doit être précédé, toujours au présent, d'une réflexion afin d'en déterminer le but.
Autres points de vue
Est transcendant ce qui "franchit la frontière" et immanent ce qui "reste à l'intérieur" de la même frontière. Toute la question est de définir cette frontière.
Plusieurs frontières s'offrent avec pertinence:
- les premières sont celles qui séparent le monde inanimé du monde animé, puis celle qui sépare le végétal de l'animal, puis l'animal de l'humain. Ces frontières sont encore utilisées comme lignes de partage de l'immanence et de la transcendance par les créationnistes. Les autres s'efforcent de les faire tomber dans la foulée évolutionniste.
- l'autre frontière est celle qui sépare l'humain du divin, puisque c'est la définition même de Dieu "d'être Dieu et non pas homme"! Cette frontière n'est pas gardée, comme les précédentes, par les savants et leurs sciences, mais par les religieux et leurs religions. Notre époque moderne avec la sécularisation, conteste cette hégémonie des religions, et, ici ou là, des philosophes et des sages invitent tout homme à être "guetteur d'inaccessible étoile" dans sa propre vie. Jankélévitch est sans doute le chantre moderne de ce transcendant, en même temps tout autre et tout proche: c'est l'amour ou le devoir moral, apparition disparaissante, qui surprend le guetteur le plus attentif, le transfigure instantanément et le redépose tout tremblant sur le rivage humain de la raison et du contrat.
Trois attitudes sont donc possibles :
- certains [réf. nécessaire] privilégient l'immanence : il y a une réalité dans laquelle nous vivons (s'il y en a d'autres, peu nous importe : nous n'avons ni n'aurons jamais le moindre contact avec, ni dans un sens ni dans l'autre), et tout en procède.
- d'autres [réf. nécessaire] la transcendance : outre notre monde, il existe une ou plusieurs entités « supérieures », dans le sens où elles peuvent nous voir et agir sur nous mais pas l'inverse (ce qui n'exclut pas la possibilité d'actions indirectes). Dans la tradition occidentale, il est nécessaire, pour « bien » agir dans notre monde (au sens moral ou au sens de l'efficacité), de comprendre cette réalité supérieure, en interprétant les signes visibles à rechercher, sous l'hypothèse que le(s) dieu(x) ne nous trompe(nt) pas.
- d'autres encore [réf. nécessaire] pensent qu'immanence et transcendance sont deux dimensions essentiellement liées en l'homme [réf. nécessaire]: la transcendance est en l'homme, dans le Vivant, et donc accessible, au lieu d'être totalement extérieure à lui. C'est le but des pratiques spirituelles et des sagesses de se relier à cette transcendance, sans que cela implique nécessairement l'adhésion à un corpus de croyances religieuses.
Voir aussi
- Autotranscendance
- Immanence
- Métaphysique
- Importance du fondement et de la métaphyique (encyclique Fides et Ratio de Jean-Paul II, 1998)
- Théologie
Bibliographie
Pour la phénoménologie
- Jean-Paul Sartre La transcendance de l'ego, Vincent Coorebyter, Paris, (ISBN 978-2-7116-1648-0)
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