- Sūtra du Diamant
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Le Sūtra du diamant est l'un des grands textes du bouddhisme mahāyāna. C’est l’un des plus courts parmi les sutras Prajñāpāramitā. Il joue un rôle particulièrement important dans les courants méditatifs comme le chan et le zen et serait selon la tradition le sutra préféré du maître chan Huineng.
Le titre complet sanskrit de l’œuvre est Vajracchedikā-prajñāpāramitā Sūtra. Chedika veut dire « ce qui coupe », vajra signifie à la fois « diamant » et « foudre », une force inouïe, irrésistible, capable de faire voler en éclats, de démolir, de pulvériser tout ce qui est sur son chemin, de même qu'en pratique, le diamant est capable de couper le verre ou la roche la plus dure mais aussi de briller comme l'eau pure ou l'éclair ; prajñāpāramitā est la « perfection de la sagesse » ou la « connaissance transcendante ».
Autres noms en Asie :
- chinois : jīngāng bōrě bōluómìduō jīng (金剛般若波羅蜜多經) ou jīngāng jīng (金剛經) ;
- japonais : kongou hannya haramita kyou ou kongou kyou (mêmes caractères que le chinois)
- coréen : 금강반야바라밀경 (金剛般若波羅蜜經) ou 금강경 (金剛經)
- vietnamien : kim cương bát-nhã-ba-la-mật-đa kinh ou Kim cương kinh
- tibétain : ’phags pa shes rab kyi pha rol tu phyin pa rdo rje gcod pa zhes bya ba theg pa chen po’i mdo
Il a fait l’objet de six traductions en chinois entre le Ve et le VIIIe siècle, celle de référence étant la première, effectuée par Kumarajiva.
Le Sūtra du diamant prend la forme d’un dialogue entre le Bouddha et son disciple Subhuti. Le thème central est la vacuité, l'absence de caractère fixe et inchangeant de toute chose, de tout état d'esprit, de toute pensée. En tant que matière précieuse, le diamant est recherché mais il représente ici ce qui empêche le sage de progresser et d'atteindre finalement l'éveil.
La British Library en possède un exemplaire remontant à 868 découvert à Dunhuang, le plus ancien ouvrage intégral daté imprimé au monde[1]. Il porte la mention « Respectueusement imprimé par Wang Jie pour être distribué gratuitement à tous, au bénéfice de ses parents, le 15e jour du 4e mois, 9e année de l’ère Xiantong (11 mai 868) ».
Sommaire
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Le Sūtra du Diamant et un commentaire
- Un fac-simile du Sūtra du Diamant conservé à la British Library et datant de 868 : un des plus anciens livres imprimés (nécessite Shockwave Player)
Catégorie :- Texte bouddhique
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