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Antoine Bauderon de Sénecé
Antoine Bauderon de Sénecé est un poète, prosateur et archéologue français, né à Mâcon en 1643 décédé en cette même ville en 1737.
Sommaire
Bibliographie
Il est le fils de Brice Bauderon (juriste) (1613-1688) et de Françoise Grillet. Il épousa Henriette Burnot de Bleuzy ( ?–1685), fille de l'intendant de la duchesse d'Angoulême, une des premières familles du pays. Son père magistrat à Mâcon le destinait à l'étude des lois ; mais le jeune poète n'avait aucun goût pour la jurisprudence et menait la vie la plus dissipée. À la suite d'un duel, il fut forcé de sortir de France et de se réfugier en Savoie ; un autre duel le fit passer en Espagne où il demeura jusqu'en 1669. Rentré en France après que sa première équipée eut été oubliée, il acheta, en 1673, la charge de premier valet de chambre de Marie Thérèse d'Autriche (1638-1683), femme de Louis XIV, et, en 1683, à la mort de cette dernière, il retourna à Mâcon et entra en la même qualité au service de la duchesse d'Angoulême [ peut-être Marie Françoise de Valois, Duchesse d'Angoulême, comtesse du Lauraguais, comtesse d'Alais et comtesse de Ponthieu (c. 1631—1696) ? Elle a épousé en 1649 Louis de Lorraine, Duc de Joyeuse (1647—1654)].
En 1688, il acquiert le Château de Condemines à Charnay-lès-Mâcon en Saône-et-Loire. (En 1741 : son fils se brisa la jambe en posant la première pierre du nouveau château et mourut des suites de cet accident et, en 1763, le domaine fut acheté par Jacques Ratton, issu d'une famille dauphinoise ayant fait fortune au Portugal).
Très endetté, Antoine Bauderon de Sénecé est mort quasi-ruiné à 93 ans.
Homme d'esprit et homme du monde, Antoine Bauderon de Sénecé n'avait cessé de cultiver les lettres, mais il ne commença à publier ses œuvres que dans la seconde moitié de sa vie. Il écrivit alors de nombreux poèmes en participant à la vie culturelle.
Œuvres : des publications dans le Mercure ; Comte Guidubaldo Bonarelli della Rovere (1563-1608) [Traduction] ; La Philis de Scire, pastorale du comte Bonnarelli, [traduite en vers libres] (Paris, chez Jean Ribou, 1667) ; Lettre de Clément Marot à M. de *** touchant ce qui s'est passé à l'arrivée de J.-B. Lulli aux Champs-Élysées [les Enfers] (Paris, 1688, in-12 - Cologne, Marteau, 1688) ; Nouvelles en vers (Paris, Pierre Aubouyn 1695, in-12); Satires nouvelles (1705, in-12) ; Épigrammes et autres pièces de M. de Sénecé premier valet de chambre de la feue reine, (1717) ; Épigrammes et poésies mêlées (Paris, Pierre-François Giffart, 1717, in-12, puis 1762) ; Paraphrase des Psaumes de David (Mâcon, Desaint, 1722, in-4°).
Ses Nouvelles en vers, contes versifiés avec esprit, parmi lesquels on remarque les Travaux d'Apollon et la Confiance perdue ou le Serpent mangeur de kaïmack et le Turc son pourvoyeur, sont un de ses meilleurs titres littéraires, avec des Épigrammes ; celles-ci cependant sont d'ordinaire trop longues et se changent en un récit languissant ; ce défaut est sensible surtout dans celles qui sont imitées de Martial ; Sénecé a souvent délayé en douze ou quinze vers un simple distique du poète latin. Ses Œuvres complètes ont été publiées par Auger (Paris, Paris, Léonard Collin, an XIII [1805], in-12) ; Œuvres diverses [éditées par M. Auger], (Paris, Léonard Collin, 1806) ; on a aussi publié ses Œuvres choisies dans la Collection des petits classiques français (Lyon, 1825, in-8°) ; Œuvres posthumes de Sénecé (Paris, P. Jannet, 1855).
La Famille Bauderon connut la notoriété avec Brice Bauderon (c.1540—1623), Gratien Bauderon était son fils (1583—1615), Brice Bauderon, son petit-fils (1613—1698), et Antoine Bauderon de Sénecé (1643—1737), son arrière petit-fils.Citations
Menacé d’un écrit fatal à son empire
L’amour a depuis dix ans le cœur affligé :
Elle paraît enfin, cette froide satire ;
Amours, consolez-vous, le beau sexe est vengé.
Antoine Bauderon de Sénecé, Épigrammes, Satire contre les femmes de Boileau.
De son insigne habiletéJe ne puis que je ne me loue
Pendant qu’il rase d’un côté,
La barbe croît sur l’autre joue.
Antoine Bauderon de Sénecé, Épigrammes, Le garçon barbier.
Ni Luxembourg, ni quai des Augustins,Ni du Palais la mugissante salle,
En célébrant leurs conciles mutins,
N'eurent jamais, pour régler leurs destins,
Un nouvelliste, Octave, qui t'égale.
Antoine Bauderon de Sénecé.
Sources, bibliographie
Notes et références
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