- Sylvia Bourdon
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Sylvia Bourdon
Données clés Nom de naissance Sylvia Bourdon Surnom Sylvia Bourbon Naissance 1949
Cologne, AllemagneNationalité France Sylvia Bourdon, née en 1949 à Cologne en Allemagne, est une actrice et une militante européenne germano-française.
Sommaire
Carrière cinématographique
Sylvia Bourdon a utilisé la pornographie comme un outil pour démontrer que la femme pouvait, sans l'autorité d'un homme, vivre ses fantasmes, ses plaisirs. C'était certes une manière provocatrice de s'engager dans un féminisme radical. Ce sont ses déclarations qui l'ont surtout fait connaître.[non neutre]
Des coupures avec ses apparitions furent ajoutés dans un grand nombre de films, ce qui induit en erreur et fit, qu'elle fut présentée comme une porno star. Qualification que Sylvia Bourdon a toujours rejeté.
Elle fait ses premières apparitions dans des loops tournés aux Pays-Bas et distribués clandestinement en France. En 1975, elle interprète la femme mature et insatiable nommée Barbara dans le film pornographique Le Sexe qui parle. Son succès d'actrice est couronné par un film compilation qui porte son nom : Sylvia dans l'extase. Elle apparaît aussi aux côtés de Claudine Beccarie, une autre pionnière du X en France dans le documentaire Les Pornocrates.
Sa renommée devient internationale avec le succès du film Candice Candy en 1975, où elle joue Candice, une éditrice frigide. Ce film a été distribué aux États-Unis sous le titre Candy's Candy. Elle fait sa dernière apparition au cinéma en 1977.
Filmographie
- 1979 : Exhibition 2 de Jean-François Davy
- 1978 : Les Tringleuses ou Les mecs, les flics et les putes d'Alphonse Beni
- 1977 : Cailles sur canapé de Serge Korber
- 1977 : House of Love
- 1976 : Débordements de plaisir de Lino Ayranu
- 1976 : La Rage de jouir de Claude Mulot
- 1976 : Hurlements de Plaisir ou Les Friandises Musclées de Serge Korber
- 1976 : P comme pénétration ou Aventures aux Tropiques de Lino Ayranu
- 1976 : Safari Porno de Jean Luret
- 1976 : Les Bijoux de Famille ou Les Membres de la Famille de Lasse Braun
- 1976 : Excès ou Jeanne et Paul de Serge Korber
- 1976 : Eva et l'Amour de Jacques Orth
- 1976 : Les Pornocrates ou Plainte contre X de Jean-François Davy
- 1976 : Sensations ou Sensations hollandaises de Lasse Braun
- 1975 : Candice Candy ou De l'autre côté du miroir de Pierre Unia .... Candice
- 1976 : Porn's Girl de Guy Maria
- 1975 : Dans la Chaleur de Julie de Serge Korber
- 1975 : Prostitution Clandestine d'Alain Payet .... Sylvia
- 1975 : Le sexe qui parle de Claude Mulot, sous le pseudonyme de Frédéric Lansac.... Tante Barbara
- 1975 : À bout de Sexe ou un grand coup dans le pare-choc de Serge Korber .... Eliane, la femme du patron
- 1975 : La Veuve lubrique de José Bénazéraf
- 1975 : Draguse ou le Manoir infernal de Patrice Rhomm
- 1975 : Les Goulues ou La Clinique de Claude Pierson
- 1975 : Lèvres de sang ou Suce-moi Vampire de Jean Rollin
- 1974 : La Soubrette perverse (La Soubrette) de José Bénazéraf
- 1974 : Les Tringleuses de Jean Rollin
- 1972 : Cake Orgy de Lasse Braun
Première galerie d'art érotique en Europe
En 1978, Sylvia Bourdon, qui aime s'entourer d'artistes et d'écrivains, référence: http://www.humanite.fr/popup_imprimer.html?id_article=2740854 inaugure la première galerie d'art érotique en Europe. Les artistes contemporains les plus célèbres y exposent comme Recalcati, Sandorfi, Schlosser, Jean-Jacques Lebel, Bona, Ljuba, Rustin, Mimo Rotella, Pardo, Roussille, Journiac, Moretti, Neiman, Opan (Roger Talon, designer du TGV) des photographes tels que Irina Ionesco, Jean-François Bauret, Claude Alexandre y sont exposés, ainsi que Bellmer et parfois quelques dessins de Picasso. André Pieyre de Mandiargues, Philippe Sollers, Pierre Bourgeade, Isaure de Saint Pierre collaborent régulièrement.
L'exposition la plus originale est Erotical Portrayal of Sylvia Bourdon.Plusieurs artistes de renom exécutent son portrait érotique. Le texte de Pierre Bourgeade qui accompagne l'exposition fait scandale.[réf. nécessaire]
Engagement européen
À partir de 1985, Sylvia Bourdon s'engage pour la monnaie unique en organisant dans tous les États membres de l'Union européenne, le « concours graphique pour la monnaie unique » sous l'égide de Icograda (International Council of Graphic Designers), la Commission européenne et le Parlement européen[1].
La chercheuse Oriane Calligaro, du Robert Schuman Center for Advanced Studies de San Domenico di Fiesole, près de Florence, évoque l'initiative de Sylvia Bourdon en faveur de la monnaie unique dans sa thèse de doctorat soutenue en 2011.[2].
Engagement contre la xénophobie, le racisme et l'antisémitisme
Depuis 2004, Sylvia Bourdon s'engage auprès du peintre allemand Hans-Rolf-Maria Koller en tant que commissaire d'exposition de son œuvre : « les Ténèbres de l'humanité », exposition itinérante dans tous les États membres du Conseil de l'Europe, sous l'égide du président de la Commission européenne, du Parlement européen et du secrétaire général du Conseil de l'Europe. Les Ténèbres de l'humanité, œuvre monumentale sur l'holocauste nazi, dénonce tous les crimes contre l'humanité, la xénophobie, le racisme et l'antisémitisme. Cette œuvre impressionnante, monumentale de 55 mètres, composée de quarante tableaux de grande envergure, démontre ce que sont les conséquences de l'intolérance[3].
En août 2007, Sylvia Bourdon fut menacée par le ministère de l'Intérieur d'avoir à se présenter dans un hôpital psychiatrique pour s'être plainte des conditions d'insalubrité de son quartier, d'une ghettoïsation excessive, provoquant une grande insécurité. Elle fut défendue par le Médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye, qui l'a reçue en août 2007. Le Médiateur est intervenu auprès du préfet de Paris, Michel Gaudin, qui a déclaré que « ses services avaient fait trop de zèle ». L'affaire fut ainsi classée. Dégoûtée par ces procédés d'État, Sylvia Bourdon voulut s'établir dans le Sud Péloponnèse. Les grands incendies dans la région l'en empêchèrent.
Le site Le Figaro.fr relata l'affaire[4], ainsi que Le Monde[réf. nécessaire]. France Inter prit également sa défense et une conférence de presse fut organisée et animée par André Bercoff au Press Club de France sur le thème de l'intimidation d'État. Y participait entre autres, le Bâtonnier de Paris, alors désigné, Christian Charrière-Bournazel.[réf. nécessaire]
En 2008, Sylvia Bourdon inaugure son entreprise de courtage international, SB Global Trade Action, destinée à favoriser l'exportation des produits des PME françaises, à technologies innovantes en Arabie saoudite[5]. Elle devient PDG de la société Vactec en décembre 2010.[réf. nécessaire]
Publications
- L'Amour est une fête, éditions Belfond, 1976, réédité aux éditions Blanche en 2001.
- Le Sceau de l'infamie, 2001, Mango Documents.
Liens externes
- Sylvia Bourdon sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
- Altercation entre Béatrice Sabran et Sylvia Bourdon à propos de la pornographie - Les dossiers de l'écran - A2 - 31/03/1981 - Sur le site de l'INA.
- Articles dans Riposte Laïque
Notes et références
- L'Express, Le témoignage de Sylvia Bourdon, 15 décembre 2001
- [Calligaro, Oriane, « Negotiating Europe : EU Promotion of Europeanness and Non-Institutional Actors since the 1950s », thèse de doctorat, Florence, Institut Universitaire Européen, 2011, p. 266-275]
- ce site. L'œuvre peut être consultée sur
- À Paris, le bureau de santé mentale veille, non daté, Le Figaro.fr. Article
- (en) A struggle for the soul of Saudi Arabia
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