Sup de co

Sup de co

École supérieure de commerce en France

En France, les écoles supérieures de commerce et de gestion[1] couramment appelé ESC ou Sup de co pour écoles supérieures de commerce (dénomination historique), sont des établissements d’enseignement supérieur généralement créées et gérées par les chambres de commerce et d’industrie (CCI), qui proposent diverses formations (initiale ou continue) de commerce et de management.

Sommaire

Histoire des écoles supérieures de commerce en France

La première école de commerce fut créée à Paris en 1820 par Vital Roux. L’École supérieure de commerce de Paris est consacrée aux études commerciales et est destinée à former des négociants, des banquiers, des administrateurs, des directeurs, des employés d’établissements industriels et commerciaux. La durée des études est de trois années et l’âge minimal d’admission de quinze années. Au bout de la troisième année (dite « comptoir »), les élèves reçoivent un diplôme de capacité délivré par le conseil de direction de l’école et signé par le ministre président du conseil de perfectionnement.

En 1868, l’école supérieure de commerce de Paris est rachetée par la Chambre de commerce de Paris.

À partir de 1866 est créée, suite à des initiatives privées souvent soutenues par les chambres de commerce une première vague d’écoles supérieures à Mulhouse (1866 fermée en 1872), Rouen et au Havre (1871), à Lyon et à Marseille (1872), à Bordeaux (1874), et l’école des hautes études commerciales à Paris (1881).

Ces sept écoles sont reconnues par l’Etat par décret du 31 mai 1890. Un concours d’entrée est alors institué.

Une deuxième vague suit avec la création des écoles supérieures de commerce de Lille (1892), Montpellier (1897), ESC de Nancy en 1897 fermera en 1939[2], Dijon, Nantes, Alger (1900), l’Institut commercial de Nancy (1905) les premiers élèves arrivent en 1911 exactement, l’EDHEC (1906), l’ESSCA (1909), l’École supérieure de commerce de Toulouse et l’ESSEC (1912), celle de Clermont (1919), de Strasbourg (1920) et de Reims (1926).

Après la deuxième guerre mondiale, un décret[3] créé un cadre institutionnel commun pour toutes les écoles supérieures de commerce (ESC) reconnues par l’État : « les écoles supérieures de commerces reconnues par l’État sont des établissements d’enseignement technique supérieurs qui ont pour but de former les chefs des diverses entreprises commerciales ou financières et les cadres supérieurs de ces entreprises ou des services administratifs et commerciaux d’entreprises industrielles. »

L’EDHEC (1906), l’ESSEC (1907) et l’école des HEC (1881) restent à l’écart de ce cadre commun.

Les ESC délivrent un diplôme commun : le diplôme d’enseignement commercial supérieur. Des examens nationaux sont organisés pour l’obtention de celui-ci. Pour le recrutement, des sections préparatoires sont créées dans les écoles et dans quelques lycées (neuf en 1967). En 1961, l’intitulé du diplôme des ESC est modifié et devient le diplôme d'études supérieures commerciales, administratives et financières (DESCAF). Cinq nouvelles écoles naissent dans les années soixante : Poitiers (1961), Brest et Amiens (1962), Nice (1963) et Pau (1969). En 1964, les écoles de commerce deviennent écoles supérieures de commerce et d'administration des entreprises (ESCAE) alors que des instituts d'administration des entreprises sont créés à partir de 1954 dans les universités. Les ESCAE passent alors de la tutelle de la direction de l’enseignement technique à celle de l'enseignement supérieur. L’ESC Paris (ESCP) quitte le réseau des ESC. À partir des années 1970, le cadre commun des ESCAE s’effrite peu à peu, deux écoles sont créées dans les années 1980, Tours (1981) et Grenoble (1984). En 1990, l'École supérieure de commerce de Rennes voit le jour. Enfin un décret[4] de 1991 rechange le nom des écoles en « École supérieure de commerce » et donne à chaque école la possibilité d'avoir son propre règlement scolaire et de délivrer son propre diplôme, c’est la fin du statut des ESC.

Formation

Diplôme bac + 5

La formation la plus connue de ces écoles est le diplôme bac + 5. Celui-ci peut être accompagné du grade de master.

Admission

Les élèves sont admis sur concours, généralement après une Classes préparatoires économiques et commerciales. Il existe deux concours, communs à plusieurs écoles :

L’École supérieure de gestion de Paris recrute sur concours propre.

Reconnaissance du diplôme

À l’inverse des écoles d’ingénieurs, il n’existe pas de titre protégé en ce qui concerne les écoles supérieures de commerce. On constate de ce fait une grande diversité de niveau au sein des grandes écoles de commerce. Jusqu’en 1990, les écoles ayant le label école supérieure de commerce appartenant au cadre commun délivraient toutes le même diplôme. Depuis lors il n’existe plus de diplôme de commerce reconnu de facto par l’État. La certification de la formation délivrée par l’école par l’État distingue différents « échelons ». Il y a tout d’abord l’autorisation d’ouverture, la permission de délivrer un diplôme, la reconnaissance par l’État de l'école, l’enregistrement du diplôme au sein du Répertoire national des certifications professionnelles à un certain niveau (I, II, III ...), le visa de l’État sur le diplôme et enfin la collation du grade de master, qui constitue le niveau le plus élevé.

Les écoles de commerce peuvent faire en outre appel à des organismes privés pour obtenir une certification de leur diplôme, ou bien encore se regrouper au sein d’associations, par exemple la Conférence des grandes écoles. Les écoles les plus sélectives cherchent à faire accréditer leur diplôme par des organismes internationaux : European Quality Improvement System (EQUIS), Association to Advance Collegiate Schools of Business (AACSB), Association of Masters of Business Administration (AMBA — pour les MBA uniquement)... Il faut néanmoins noter qu’il y a une grande différence entre le fait pour une école d'être membre d’un de ces organismes, comme l’AASCB, qui ne nécessite que le respect de quelques critères peu contraignants (notamment payer sa cotisation), et celui d'avoir son diplôme accrédité par cet organisme, ce qui n’est possible qu’après un contrôle le plus souvent assez rigoureux de la qualité de l’école et de la formation.[réf. nécessaire]

Écoles et université

Certaines écoles ont la particularité de délivrer des équivalences comme des licences grâce à leur rapprochement avec l'Université. Elles jouent alors sur un double créneau grande école de commerce et reconnaissance universitaire.[réf. nécessaire]

A contrario, les méthodes de sélection et le contenu de certains 3e cycles universitaires ainsi que le statut de certaines universités peuvent les rapprocher d'une grande école : cela étant, le fonctionnement en École (sélection des membres du chapitre "Management" de la Conférence des grandes écoles, sur la base de critères déterminés) et la sélection sur concours après classes préparatoires, continue à distinguer les grandes écoles des universités.[réf. nécessaire]

Autres

Ces écoles délivrent également des diplômes bac+3 (Bachelor), des masters of business administration, des mastères spécialisés.

Liste des écoles supérieures de commerce françaises de niveau master

Notes et références

  1. Appellation retenue par le Bulletin officiel du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (lire en ligne)
  2. voir l'ICN a 100 ans par Jean Soulis 2006
  3. Décret n°47-2287 du 3 décembre 1947 fac similé sur Légifrance
  4. Décret no 91-785 du 13 août 1991 portant changement de dénomination des écoles supérieures de commerce et d'administration des entreprises et fixant les conditions d'approbation de leur règlement pédagogique (lire sur Légifrance)

Voir aussi

Articles connexes

Liens et documents externes

  • Portail des Grandes écoles Portail des Grandes écoles
  • Portail de l’économie Portail de l’économie
  • Portail de l’éducation Portail de l’éducation
Ce document provient de « %C3%89cole sup%C3%A9rieure de commerce en France ».

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Sup de co de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужна курсовая?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • SUP — Cette page d’homonymie répertorie les différents sujets et articles partageant un même nom …   Wikipédia en Français

  • SUP — may refer to: * Supper, a dinner time meal * Supremum, in mathematics, the least upper bound of a partially ordered set * Sup squark, the supersymmetric partner of the up quark, in particle physics * , an HTML tag used to put a character as a… …   Wikipedia

  • Sup — bezeichnet Supremum, mathematischer Begriff Sup ist der Familienname von Michal Sup (* 1973), tschechischer Eishockeyspieler SUP steht als Abkürzung für Strategische Umweltprüfung Siehe auch: Sup Peiter …   Deutsch Wikipedia

  • SUP — Saltar a navegación, búsqueda El término SUP puede referirse a: SUP, el Sindicato Unificado de Policía (SUP) es una organización sindical española que afilia a agentes del Cuerpo Nacional de Policía, en todas sus escalas y categorías. SUP, el… …   Wikipedia Español

  • Sup — Sup, SUP: sup? (англ.) сокращенно от What s up? (как жизнь?, как дела?) чаще всего используется в чатах и IM. СУП, SUP  международная интернет медиа компания. Супремум (лат. Supremum)  точная верхняя грань.… …   Википедия

  • sup — sup1 n., vt., vi. supped, supping [ME soupen < OE supan, to sup, drink, akin to Ger saufen: see SUCK] Dial. SIP sup[sup]2 vi. supped, supping [ME soupen < OFr souper < soupe, soup, orig., a sop < VL suppa …   English World dictionary

  • SUP — bezeichnet: Supremum, mathematischer Begriff Sup ist der Familienname folgender Personen: Michal Sup (* 1973), tschechischer Eishockeyspieler SUP ist die Abkürzung für: Stand Up Paddle Surfing Stanford University Press Strategische Umweltprüfung… …   Deutsch Wikipedia

  • sup — sȕp m <N mn sùpoví> DEFINICIJA zool. ptica grabljivica iz porodice sokolovki (Vulturide), strvinar SINTAGMA sup bjeloglavi zool. ugrožena i zaštićena vrsta (Gyps fulvus) u nas se gnijezdi na Cresu; sup smeđi zool. (Aegypius monachus)… …   Hrvatski jezični portal

  • sup — Ⅰ. sup [1] ► VERB (supped, supping) dated or N. English ▪ take (drink or liquid food) by sips or spoonfuls. ► NOUN ▪ a sip. ORIGIN Old English. Ⅱ. sup …   English terms dictionary

  • Sup — (s[u^]p), v. t. [imp. & p. p. {Supped}; p. pr. & vb. n. {Supping}.] [OE. soupen to drink, AS. s[=u]pan; akin to D. zuipen, G. saufen, OHG. s[=u]fan, Icel. s[=u]pa, Sw. supa, Dan. s[ o]be. Cf. {Sip}, {Sop}, {Soup}, {Supper}.] To take into the… …   The Collaborative International Dictionary of English

  • Sup — Sup, n. A small mouthful, as of liquor or broth; a little taken with the lips; a sip. [1913 Webster] Tom Thumb had got a little sup. Drayton. [1913 Webster] …   The Collaborative International Dictionary of English

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”