- Sulpice Huguenin
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Sulpice Huguenin, né en 1750 en Lorraine[1], mort en 1803, est un révolutionnaire français.
Il vécut à Montbéliard puis fut avocat à Nancy avant la Révolution. En 1778, il obtint un prix de l'Académie de Lyon pour son Mémoire sur les Étangs, publié en 1779. Contraint de changer de carrières, il s'engagea dans les carabiniers, déserta et partit pour Paris où il devint commis à l'octroi[2] en 1789.
On le vit beaucoup lors de la prise de la Bastille le 14 juillet 1789. Figure du faubourg Saint-Antoine[2], il fut très actif aux Tuileries pendant la Journée du 20 juin 1792, où il est considéré comme le chef des émeutiers[3]. Après la Journée du 10 août 1792, il fut nommé membre de la Commune de Paris qu'il présida à ses débuts.
À la fin du mois d'août, il fut accusé, avec les autres commissaires provisoires du Conseil général de la Commune, de détournement de fonds publics par une députation de la section des Lombards. Malgré ses promesses, il ne se justifia pas. De nouveau attaqué pour des malversations en 1793, Marat et Pache le défendirent, le premier publiant son panégyrique dans le n° 236 de l'Ami du peuple au début de juillet 1793[3].
Par la suite, le Conseil exécutif le chargea des missions à Chambéry (26 septembre 1792)[3], Lyon et Bruxelles[2] avec Siblot.
Entré au ministère de la guerre sous Bouchotte, il devint l'adjoint du général Ronsin.
Locataire avec sa femme, en 1793, d'une belle villa à Passy appartenant à l'avoué et huissier priseur Peureux de Meslay, il y recevait fastueusement Jacques-René Hébert, Jean-Jacques de Koch et le fournisseur aux armées Jean-Jacques de Beaune.
Il fut destitué de ses fonctions en pluviôse an II lors de l'instruction du procès des Hébertistes.
Sources
- Jules Michelet, Histoire de la Révolution française
Notes et références
- Christian-Bernard Hirtz, Jacques Godechot, Atlas historia de la Révolution, Tallandier, 1989, 119 pages, p. 80 (ISBN 2235018262).
- H. Lesueur, « Huguenin (Sulpice) », Ferdinand Hoefer (dir.), Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jsuqu'à nos jours, Paris, Firmin Didot frères, fils et Cie, 1861, tome 25, p. 427.
- Louis Mortimer-Ternaux, Histoire de la Terreur, 1792-1794, Paris, Michel Lévy frères, 1863, tome II, pp. 455-457.
Catégories :- Membre de la Commune de Paris
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