- Suite arithmético-géométrique
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En mathématiques, une suite arithmético-géométrique est une suite satisfaisant une relation de récurrence affine, généralisant ainsi les définitions des suites arithmétiques et géométriques.
Sommaire
Définition
On se place dans un corps commutatif K quelconque, par exemple (corps des réels) ou (corps des complexes). La suite à valeur dans K est une suite arithmético-géométrique quand il existe tels qu'elle vérifie la relation de récurrence suivante au delà d'un certain rang n0:
Terme général
Cas a = 1
Pour le cas a = 1, on a affaire à une suite arithmétique, donc
. Cas a ≠ 1
En posant
on a :
. Deux démonstrations- Méthode classique
On cherche par translation à se ramener à une suite géométrique : on pose
- vn = un − r
et on vérifie que (vn) est géométrique de raison a. Ainsi,
- .
- Méthode utilisant une série géométrique.
Une autre méthode consiste à voir dans la suite (un)une somme des termes d'une suite géométrique.
En calculant u1, u2, u3, on observe que
Plus généralement, on montre par récurrence que :
(Cette formule est valide dès la valeur n=0, avec la convention usuelle qu'une somme vide est nulle.)
L'expression entre parenthèse est à la somme des n premiers termes d'une suite géométrique de premier terme 1 et de raison a;
La formule pour la somme des premiers termes d'une suite géométrique de raison q donne
donc .On peut alors simplifier le terme général de la suite arithmético-géométrique :
Sous cette forme, la formule est utilisable, mais pour obtenir la somme des n premiers termes ou pour obtenir la somme des termes consécutifs il est nécessaire de simplifier encore l'écriture :
En posant , on obtient
formule qui se généralise, pour tout entier k positif en
Somme des premiers termes
Si a ≠ 1, toujours en posant
- ,
et en supposant n0 = 0 pour simplifier les notations, on a la formule suivante :
- .
(On la démontre en utilisant l'expression du terme général de la section précédente, et la somme des premiers termes d'une suite géométrique.)
Démonstration : obtenir la somme des n premiers termes consécutifsest le terme général d'une suite arithmético-géométrique de récurrence un + 1 = aun + b quand on pose :
On pose χ = uo − r
un = anχ + r
En calculant les premières sommes, on observe que
et, plus généralement :
Ce qu'il y a entre parenthèse ci-dessus est la somme des n+1 premiers termes d'une suite géométrique dont premier terme 1 et de raison a, on peut simplifier l'expression (voir les suites géométriques):
Si l'on désire la somme des n premiers termes, il faut écrire
Puis, en remplaçant r par son expression en fonction de a et b :
Le n-1 peut être perturbant au dessus du Sigma, il faut le comprendre ainsi : pour faire la somme des 15 premiers termes consécutifs, en commençant à u0, il faut s'arrêter à u14.
Somme des termes consécutifs
Si a ≠ 1, toujours en posant
en admettant que n > p on a la formule suivante
Convergence
Le terme général et les considérations sur les suites géométriques permettent de déterminer la limite d'une telle suite suivant les valeurs de a et, éventuellement, le signe de (si a ≠ 1 et r=b/(1-a)).
Une remarque intéressante est à faire dans le cas où | a | < 1. Dans ce cas, la limite de la suite est r quelle que soit la valeur initiale. La limite d'une suite de ce type est donc complètement indépendante des conditions initiales. Cette particularité est à mettre en regard avec les suites à récurrence non linéaire (suite logistique) qui peuvent, elles, être très sensibles aux conditions initiales. Dans une chaîne de Markov, cela prouve que la chaîne converge vers une chaîne stationnaire.
Utilisation
Les suites arithmético-géométriques se rencontrent dans la modélisation de certains flux de population (apport fixe et fuite proportionnelle). Exemple : apport de 10 et fuite de 5%,
Elle se rencontre aussi dans les plans de remboursement : un capital C emprunté à un taux mensuel t et remboursé par mensualités M conduit à l'élaboration d'un plan de remboursement. Si Rn représente le capital restant dû au bout de n mensualités, la suite est une suite arithmético-géométrique de relation de récurrence : Rn + 1 = (1 + t)Rn − M
On la trouve aussi dans une chaîne de Markov à deux états. La matrice stochastique est alors
De la relation
On déduit que :
- .
Comme d'autre part,
- ,
en remplaçant on obtient
Voir aussi
Catégories :- Mathématiques élémentaires
- Suite de nombres
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